FAO au Gabon

La FAO forme les élèves du Lycée d’Etat d’Oyem dans l’acquisition des techniques innovantes de production maraichère.

Photo: © FAO
09/01/2023

Il est sept heures du matin dans la ville d’Oyem, Yan Cédric Obiang, 17 ans et élève en  classe de seconde S au Lycée Richard Nguema Bekalé de la localité est déjà en route pour son établissement. Le jeune homme s’est levé de bonne heure pour ne pas rater une formation spéciale sur les itinéraires de production vivrière, dispensée par les experts de l’organisation des nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) déployés  dans la ville d’Oyem dans le cadre de l’initiative de renforcement des capacités communautaires pour la promotion des cités vertes. Une  session de formation sur l’acquisition des méthodes et techniques de production végétale et animale est une activité non commune dans les programmes régulier de formation dans cet établissement bénéficiaire.

Cette initiative est conjointement soutenue  par le programme des nations unies pour le développement (PNUD), l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture -FAO) et la mairie d’Oyem. Comme Yan Cédric, une centaine d’élèves du Lycée d’Etat Richard Nguema Bekale d’Oyem bénéficient de la même formation  sur la production agricole et à l’élevage des Lapins.  Pendant deux semaines, les bénéficiaires ont suivi des formations théoriques sur les itinéraires de production maraichère et vivrières, notamment  le montage d’une serre abri ;   mise en place et conduite d’une pépinière en cultures maraichères ; les techniques de confection de planches, le processus de mise en place d’une culture  maraichère sous serre ; les techniques de compostage, les stratégies de formulation et de production de bio pesticides respectueux de l’environnement. Le module de formation théorique a été complété par un module de formation pratique qui a abouti à la réalisation de 54 planches sur lesquels les  bénéficiaires ont réussi à planter divers spéculations dont  la tomate, de l’amarante, la laitue les aubergines et le bananier.

Au terme de la formation, les bénéficiaires ont exprimé leur sentiment de satisfaction et réitéré leur souhait de voir la FAO poursuivre ce programme  auprès d’autres jeunes lyciens du Gabon.

Le Gabon est caractérisé par une forte dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs pour satisfaire les besoins alimentaires de sa  population en constante augmentation, cette dépendance étant elle-même une conséquence directe de la faiblesse de l’offre nationale qui ne couvre pas la totalité des besoins alimentaires de la population. Les données publiées par le projet de recensement général de l’agriculture indiquent que les importations agricoles du Gabon  fournissent 60% de la consommation nationale et coutent annuellement  au pays près de 400 milliards de francs CFA, dans le même temps, les mêmes données du RGA estiment  à 53ans l’âge moyen des personnes  actives dans le secteur agricole gabonais.

Au regard du vieillissement des actifs du secteur, il devient aujourd’hui urgent d’y injecter du sang neuf en incitant les jeunes à s’intéresser très tôt  aux activités agricoles et à l’élevage pour susciter des vocations et garantir la pérennité du secteur au Gabon. Dans ce contexte, l’initiative de vulgarisation des techniques innovantes de production maraichère représente pour les bénéficiaires, un levier important d’acquisition des savoirs et savoirs faire, capables d’aider à susciter des vocations en vue du  développement de l’agriculture.

En envisageant l’accompagnement des jeunes à entrevoir d’autres perspectives d’insertion  économique, le programme de vulgarisation de techniques innovantes de production maraichère et d’élevage de lapins auprès des élèves  est organisée dans le cadre de l’initiative Oyem ville verte.  Dans son programme de coopération avec le Gouvernement, l’organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) appuie  ce dernier à travers certaines activités axés sur la formation des jeunes. Le ciblage de cette activité de formation découle d’un constat sur vieillissement des actifs agricoles au Gabon.

Les enjeux de la formation agricole sont multiples et concernent particulièrement le renouvellement des exploitants agricoles ; la nécessité de systèmes agricoles durables ; la productivité du travail agricole pour augmenter l’offre locale afin de répondre à une demande urbaine en hausse ; le développement d’une offre d’emplois en amont et en aval de la production. Pour répondre ces enjeux, le Gabon a adopté avec la FAO un « Cadre de partenariat Pays) Le CPP est le cadre de collaboration avec les partenaires locaux et internationaux au développement pour le secteur agricole. Il fixe différents axes prioritaires faisant l’objet d’actions spécifiques  notamment la formation des jeunes et des femmes.