La FAO et le PNUD renforcent la résilience des jeunes et des femmes à travers la vulgarisation des techniques de production de masse des plants de bananiers et des boutures de manioc, et d’élevage de lapins
Il est sept heures du matin à Nia bôme, regroupement de villages situé dans le département du ntem, à cheval entre les trois frontières du Gabon, Cameroun et Quinée équatoriale. Trente-cinq personnes sont réunies à la place du village pour prendre part à une session de formation sur les techniques d’élevage du lapin et de production de masse de plants de bananiers et de boutures de manioc. La Formation est initiée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO. pour encourager les populations bénéficiaires à s’approprier les savoirs sur la production intensitive et fragmentée (PIF) du banane plantin et renforcer la résilience des bénéficiaires.
La technique PIF consiste à fragmenter le bulbe du bananier pour obtenir de nombreux plants. Elle permet ainsi de produire d'une manière intensive et avec une forte productivité des rejets sains et d'obtenir par exemple environ six à cinquante bananiers par bulbe sur une période de germination de trois à quatre mois.
A l’exemple du village Nia Bôme, seize autres regroupements de villages sont sont ciblés par le projet de renforcement de la résilience des jeunes et des femmes dans le département du Ntem à Bitam.
Alors que plusieurs exploitants agricoles souhaitent étendre les surfaces à cultiver de leurs exploitations, ils sont confrontés aux difficultés récurrentes d’accès aux bourgeons, mais aussi à des problèmes sanitaires récurrent de ceux-ci. C’est dans ce contexte que les populations du département du Ntem ont sollicité et obtenu le soutien de la FAO et du PNUD, des appuis multiples à travers le projet de « renforcement de la résilience des jeunes et des femmes ». ce projet a permis d’apporter aux différents bénéficiaires une assistance technique à travers le renforcement des capacités des uns dans la conduite d’un élevage cunicole, des autres sur la multiplication du matériel végétale sain (rejets de bananier et boutures de manioc) par la méthode du PIF et micro-bouturage et la maitrise des itinéraires techniques des cultures maraichères. Les interventions de la FAO a impacté cent ménages ruraux de Bitam composés uniquement de personnes vulnérables ; Plus de 70 détenus de la Prison centrale d’Oyem et ; Une centaine d’élèves des classes de Tle et de Seconde scientifiques du Lycée d’Etat d’Oyem regroupés dans la coopérative dudit établissement.
l’initiative de la FAO et du PNUD vise la réalisation des objectifs de développement durables (ODD),à travers le soutien aux personnes vulnérables vivant en milieu rural, cette intervention est en cohérence avec les priorités nationales du Gabon inscrites dans le Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE), notamment l’accélération de la croissance économique et la diversification des sources, la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales et la gestion durable des ressources pour les générations futures.
La banane et le manioc sont des produits vivriers très prisés par la population gabonaise, cependant la production locale ne parvient toujours pas à combler la demande du marché, le Gabon est donc contraint d’importer près de 60% de produits alimentaire pour satisfaire les besoins alimentaires de sa population. La production locale de banane plantin étant insuffisante, le pays recourt aux importations de pays voisins notamment le Cameroun.
Le projet de « renforcement de la résilience des jeunes et des femmes » en agissant sur la transmission de techniques de production de lapins, de production de masse de la banane Plantin et des boutures de manioc contribuera à limiter l’importation de ces produits en stimulant la production locale. Au terme de formations, un important lot de petits équipements agricole, composé de d’arrosoir, de brouettes, de pelles ont été remis par la FAO à l’ensemble des bénéficiaires de la formation.