La FAO apporte son soutien à la mise en évidence et du potentiel Agro-Sylvo-Pastoral et Halieutique du département de l’Okano au Gabon.

Au Gabon, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) conformément à son mandat, apporte des appuis multiformes en soutien aux efforts consentis par le Gouvernement et d’autres acteurs intervenant pour le développement du secteur agricole et rural. C’est dans ce contexte que le Programme Gabon a pris part, du 10 au 13 février 2025, à la première Edition de la foire agricole organisée par la Délégation Spéciale de la Commune de Mitzic et placée sous le thème « Développement agricole inclusif avec les organisations socio-ethniques pour l’essor vers la félicité ».
Cet événement avait pour objectif général de mettre en évidence le potentiel agro-sylvo-pastoral et halieutique qu’offre la région ainsi que le renforcement des liens entre les acteurs locaux, les producteurs agricoles du département de l’Okano et des Organisations Paysannes. Il a été rehaussé par la présence des acteurs du secteur agricole, agroalimentaire et agroindustriel, représentant ledit département et d’autres localités du septentrion. Plus spécifiquement, la foire de Mitzic a réuni entre autres, les services techniques décentralisés de l’Etat (Agriculture, Eaux et Forêts, Caistab), les coopératives agricoles, les organisations paysannes, les partenaires, l’AgroBusinesGroup (ABG) ainsi que les associations de jeunes et de femmes impliquées dans le développement des chaînes de valeur des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
La FAO, fidèle à sa mission, a échangé avec la Délégation Spéciale de la commune de Mitzic, apporté un appui-conseil stratégique, identifié des opportunités de collaboration et initié un plaidoyer sur la mobilisation de ressources au bénéfice des agriculteurs de cette localité. Plusieurs actions clés ont été entreprises notamment le partage des conseils techniques de proximité ; la visite des stands d’exposition des produits agricoles divers ; des sites agricoles et des marchés locaux ; distribution de trois (3) kits de matériels agricoles pour soutenir et réduire la pénibilité des travaux d’aménagement des parcelles.
Les échanges avec les groupements de producteurs et les visites de terrain ont permis à la FAO de recueillir les informations sur les domaines d’activités, les spéculations promues et les défis auxquels ils font face. Les activités portent notamment sur la production vivrière (canne à sucre, ananas et arachide), la production maraîchère (légumes feuilles et fruits), la production animale (l’élevage des poules pondeuses, l’élevage des porcs, l’élevage des bœufs), l’aquaculture (élevage des clarias/silure) et la cueillette/ramassage des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) tels que l’Irvingia gabonensis (Andock ou Odika), les marantacées, le Gnetum sp (Nkumu), etc. La mise en œuvre de ces activités est entravée par plusieurs contraintes dont la persistance de l’invasion des pachydermes qui occasionne un conflit homme-faune, la faible structuration des acteurs et l’étroitesse du marché, les pertes post-récoltes , la perte de semences traditionnelles adaptées aux conditions agroécologiques, l’utilisation du matériel végétal de mauvaise qualité…
Au terme de cet événement et au regard des potentialités existantes, la FAO a annoncé son intention d’entamer des réflexions pour soutenir davantage, le développement agricole du département de l’Okano. Parmi les initiatives à venir, la FAO prévoit la poursuite du plaidoyer sur la mobilisation des ressources nécessaires pour contribuer au développement agricole de la localité ainsi que l’élaboration d’un projet d’assistance technique au profit des communautés rurales en se basant sur l’existant, de la volonté et du dynamisme dont elles font preuve. Des mesures spécifiques doivent être prises pour soutenir les maraîchers installés sur l’ancien site de l’Institut Gabonais d’Appui au Développement (IGAD) ; accompagner les producteurs d’ananas dans la transformation de leurs produits en vue de réduire les pertes post-récoltes enregistrées par ces derniers et la mise en place des systèmes de protection des parcelles attaquées par les éléphants au moyen de barrières électriques.
Cet engagement de la FAO s’inscrit dans une dynamique de Développement Durable et d’accompagnement d’initiatives locales, dans une optique de renforcer la résilience et la productivité des communautés rurales du département de l’Okano.