Côte d'Ivoire
En 2006 la population compte 18 585 000 habitants, dont 9 139 000 femmes, soit environ 50%, avec un taux de croissance de la population de 1,84% (13). Les moins de 15 ans représentent 41,7% de la population. Quelque 43% de la population totale vivent en milieu urbain et 57% en milieu rural (13). En 1993, pour chaque 100 hommes, il y a 96,1 femmes (22). La population rurale a augmenté d'environ un tiers entre 1988 et 1998 ce qui a entraîné une pression sur les superficies cultivables (7). Selon le recensement agricole de 2001, la population agricole s’élève à 8 238 930 personnes, dont 4 053 796 femmes. Le pays se divise en deux grandes zones agro-écologiques: les régions de savane au Nord et les régions forestières au Sud, où se concentre 78% de la population. On dénombre plus de 60 "groupes ethniques" divisés en 4 groupes principaux: les Mandingues dans le Nord-Ouest, les Voltas dans le Nord-Est, les Krous dans le Sud-Ouest, les Akans dans le Sud-Est (12).
Le Produit Intérieur Brut (PIB) a été estimé à USD 23,51 billions en 2008, avec un taux de croissance annuel de 2,3%. Dans la même année le PIB par habitant atteint USD 1,700. La contribution au PIB de l’industrie est à l’hauteur de 21,6%, tandis que les services contribuent au 50,4% et l’agriculture au 28% (23). Le pays dépend significativement du secteur agricole qui emploi 68% de la force travail et représente deux tiers des ressources d’exportation (11). Il s’agit de cultures de subsistance et de rente telles que le café, le cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, l’hévéa et le palmier à l’huile dans les zones forestières, ainsi que le coton et l’anacarde dans les zones de savane (3). Dans l'ensemble du territoire, les terres cultivées représentent 12% de la superficie totale, contre 41% de terres inexploitées et 22% de forêts. En 1999, les terres cultivables étaient estimées à 75% de la superficie totale du territoire national, 39% d'entre elles étant cultivées (11).
L’Indice de Développement Humain (IDH) est de 0,432, le pays occupant la 166ème place sur 177. En 2005, 14,8% de la population vie au dessous du seuil de la pauvreté d’un dollar par jour, et 48,8% au dessous du seuil de deux dollars par jours (17). En outre, 14% de la population totale est sous-alimentée (15). L’espérance de vie à la naissance est de 46,5 ans pour les hommes et 48,3 ans pour les femmes. La prévalence du VIH/SIDA est de 7,1% tandis que l’indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH) est de 0,413 équivalant au 146ème rang sur 157 pays classés. En 2005, le taux d’alphabétisation des adultes est estimé à 48,7%; plus spécifiquement les donnés montrent un écart significatif entre le taux d’alphabétisation des femmes avec 38,6%, et celui des hommes, estimé à 60,8% (17).
En 2005, le taux d’activité économique des femmes est de 38,8%. En ce qui concerne la participation dans le secteur agricole, les femmes constituent près de la moitié de la force active en agriculture (17).
Dix ans après sa promulgation, la Loi 98-750 sur le régime foncier rural n’a pas encore été appliquée (3). En effet, les provisions juridiques envisageant la transmission de la propriété foncière sans aucune distinction entre hommes et femmes, restent ineffectives au niveau pratique: selon le système foncier coutumier, les femmes ne peuvent pas exercer des droits de propriété sur des terres. En outre, les femmes ne peuvent accéder au foncier qu’à travers leurs parents de sexe masculin. La pression foncière est empirée par les forts mouvements migratoires. Les migrations proviennent du centre du pays, mais aussi du Mali, de Guinée et du Burkina Faso. Au Nord, une importante immigration d'éleveurs transhumants en provenance des pays sahéliens a lieu. Dans le Sud-Ouest, les migrants ivoiriens et étrangers, en majorité burkinabé, forment la plus grande partie de la population. Au cours de dernières décennies, les conflits entre autochtones et migrants étrangers se sont intensifiés (9). Dans l’ouest du pays, le problème de l’accès à la terre a causé de vives rivalités entre les populations locales et les migrants venant des autres régions du pays ou des pays voisins (7). Dans l'ensemble du territoire, la proportion de population étrangère est de 26% (7). Les burkinabé constituent le plus important groupement de ruraux étrangers, 56% selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1998. Aucun parmi eux ne possède un titre foncier mais pratiquement tous ont acquis des terres soit en les achetant, soit à titre «gratuit», et se considèrent «propriétaires» (3).
Fuentes: los números entre paréntesis (*) se refieren a las fuentes que están en la sección de Bibliografía