Le pays a un potentiel inexploité de ressources en eau qui pourrait servir à accroître la production alimentaire. Le fleuve Gambie est la principale source d'eau de surface dans le pays et sert à l'irrigation  marémotrice et l'irrigation par pompage. Le pays dispose également d'abondantes ressources en eaux souterraines pour l'eau potable et l'irrigation.

Il existe quatre catégories principales de techniques d'irrigation dans le pays:

• Irrigation par pompage: Petits périmètres irrigués par pompes à basse pression (cultures de plaine endiguées) situés dans les zones marécageuses à proximité du cours d'eau principal ou de ses affluents.
• Irrigation marémotrice: Ce système tire parti des courants des marées pour propulser l'eau des fleuves dans les champs. Un régulateur de débit est généralement installé au point d'entrée de l'eau.  
• Irrigation par aspersion et localisée: Pratiquée dans quelques projets de jardins individuels et collectifs, ces systèmes puisent généralement dans la nappe phréatique.
• Bas-fonds: marais de mangrove et d'eau douce, où le riz est cultivé d'août à janvier en construisant de simples diguettes de protection.

Les principales techniques d'irrigation mises en œuvre dans le pays sont les périmètres d'irrigation marémotrice et les systèmes puisant dans les eaux souterraines en remettant en état les puits tubulaires et les puits peu profonds et en mettant en place des systèmes de pompage. Le riz de bas-fonds irrigué s'est avéré un succès.

La tendance est d'éviter le pompage et de développer l'irrigation marémotrice ou de convertir l'irrigation par pompes en irrigation marémotrice. Cela s'explique par des coûts d'investissement inférieurs, et une gestion et maintenance simplifiées.

La Gambie encourage l'irrigation au goutte-à-goutte pour les jardins. Des  technologies plus propres sont également introduites en installant des pompes solaires dans les potagers communautaires.

De nombreux périmètres de riz irrigué n'ont pas de systèmes de drainage internes, ni d'ouvrages de protection contre les crues. Il sera capital d'affronter ce problème pour accroître la résilience des systèmes d'irrigation au changement climatique.

Lors du développement des plaines, les hautes terres adjacentes devraient également être mises en valeur pour éviter l'érosion du sol en amont.

Le gouvernement de Gambie a souligné la nécessité de mettre au point des techniques et pratiques d'irrigation abordables pour les petits exploitants afin d'améliorer la productivité, d'accroître la résilience au changement climatique, et de veiller ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la  réduction de la pauvreté et à la protection de l'environnement.