Initiative Pêches Côtières

Visite d'échange régionale visant à soutenir les femmes dans la pêche artisanale

L'activité organisée par l'Initiative Pêches Côtières en Afrique de l'Ouest (IPC-AO) de la FAO et financée par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) promeut la durabilité économique et sociale et l'égalité de genre dans la pêche à petite échelle

10/05/2022

Vendeuses de poisson, Sénégal, 2019 ©FAO/John Wessels

10 mai 2022, Dakar/Rome - L'Initiative Pêches Côtières en Afrique de l'Ouest (IPC-AO) de la FAO/FEM organise une visite d'échange régionale au cours de laquelle le Sénégal accueillera des femmes transformatrices et vendeuses de poisson du Cabo Verde et de la Côte d'Ivoire du 18 au 22 mai. Cette visite se déroule dans le cadre du Plan d'action mondial de l'Année internationale de la pêche et de l'aquaculture artisanales (AIPAA 2022) et notamment 3 des ses 7 piliers :

  • Pilier 2 | Durabilité économique : soutenir des chaînes de valeur inclusives pour la pêche artisanale et l'aquaculture à petite échelle ;
  • Pilier 3 | Durabilité sociale : assurer l'inclusion sociale et le bien-être de la pêche artisanale et de l'aquaculture à petite échelle ;
  • Pilier 5 | Égalité et équité entre les sexes : reconnaître que les femmes et les hommes dans la pêche artisanale et l'aquaculture à petite échelle sont égaux.

Le rôle clé mais sous-estimé des femmes

Les femmes jouent d'importants rôles dans la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest au niveau des activités post-capture, comme la vente de poisson frais, la transformation, le stockage, le conditionnement et la commercialisation.   « Elles mènent toutes ces activités en plus des tâches ménagères, dans des conditions de travail qui les exposent à des dangers de sévérité élevée avec des accidents fréquents dans un domaine où les normes de santé sont quasi inexistantes ou ne sont pas appliquées, et sans systèmes de protection sociale », a commenté Mme Fatou Sock, la coordinatrice régionale de l'IPC-AO. « De plus, leurs moyens de production sont souvent rudimentaires, leur travail est souvent sous-payé et leur contribution à l'économie sous-estimée et elles n'ont pas d'autonomie financière avec très peu d'accès au financement dans ce secteur où les taux d'intérêts sont parfois abusifs », a-t-elle ajouté.

Partager pour améliorer les conditions de travail

La visite régionale s'appuie sur une série de visites d'échanges nationales qui ont eu lieues dans les trois pays en janvier et février de cette année. Leur but était de permettre aux femmes transformatrices et vendeuses de poisson à petite échelle de partager leurs expériences et bonnes pratiques afin de rendre leur travail plus sûr, plus facile et plus sain. En outre, l'objectif était d'aboutir à des produits de qualité qui puissent satisfaire un plus grand nombre de consommateurs, au bénéfice économique de l'ensemble de leurs communautés.

A propos de l'IPC

L'autonomisation des femmes dans la chaine de valeur de la pêche artisanale est fondamentale pour concrétiser la vision de l'IPC, qui est de développer des processus plus holistiques et des approches intégrées dans la gestion des pêches côtières en partageant les meilleures pratiques et les leçons apprises aux niveaux national, régional et mondial, et pour reproduire et étendre ces nouvelles approches. Le projet IPC-AO est mis en œuvre par la FAO et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à travers la Convention d'Abidjan, avec un financement du FEM.

Contact: Stefania Fumo | Spécialiste en communications | FAO IPC | Email: [email protected]