Programme FAO-UE FLEGT

Le Cameroun renforce sa filière de bois légal

27/10/2017

L’amélioration de la transparence dans le secteur forestier, pilier de l’APV, joue un rôle clef dans la mise en place progressive d’une filière bois légale selon un rapport du Programme FAO-UE FLEGT.

Engagée depuis 2010 dans un Accord de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne (UE), la République du Cameroun travaille avec son partenaire européen à la mise en œuvre effective de cet accord commercial bilatéral dont l’objectif est de combattre l’exploitation illégale et d’améliorer la gouvernance du secteur.

Bien que le système de vérification de la légalité des bois prévu par l’accord soit toujours en cours de développement, on observe au cours des dernières années la progression d’importantes réformes dans la gestion du secteur par l’État – notamment en matière d’information rendue publique dans le cadre du suivi de l’exploitation.

Marc Vandenhaute, Forestry Officer du Programme FAO-UE FLEGT et co-auteur du rapport, souligne que « les progrès récemment enregistrés en matière de transparence, illustrés par la mise en ligne par l’administration forestière d’informations pertinentes documentant la régularité des activités des exploitants forestiers et des opérateurs de la filière, constituent une amélioration notable de la gouvernance forestière ». Ces données chiffrées fournissent également un cadre de référence officiel qui n’existait pas jusqu’alors, et qui permet désormais à tous les opérateurs liés à la filière bois camerounaise de renforcer le poids des critères d’origine, de traçabilité et de légalité dans l’établissement de leurs chaînes d’approvisionnement.

Pour les entreprises de la filière bois, les opportunités se présentent désormais à un double niveau. Au niveau international d’une part, dans le cadre du règlement bois de l’Union européenne (RBUE), où les importateurs de bois et leurs fournisseurs camerounais sont incités à s’engager pour la mise en place de politiques commerciales davantage informées. Au niveau national d’autre part, où les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur bois peuvent désormais mettre en place, avec l’appui de partenaires tels que le programme FAO-UE FLEGT, des stratégies de développement fondées sur la valorisation des sources d’approvisionnement d’origine connue et légale.

Dans ce contexte de transparence croissante, le rapport propose des pistes concrètes pour appuyer l’implication des opérateurs du secteur privé, et notamment des PME, dans la mise en œuvre de l’APV et plus largement les efforts visant à améliorer la gouvernance de l’exploitation forestière au Cameroun.

Le document a été présenté lors de la 17ème réunion des Parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo qui s’est tenue à Douala fin Octobre. Cette conférence réunit chaque année près de 600 participants des pays de la sous-région et diverses parties prenantes (bailleurs, agences de développement, société civile, etc.), autour de l’objectif commun d’améliorer la gouvernance des forêts du Bassin du Congo.

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