FISH4ACP

Valoriser le potentiel
de la pêche et de l'aquaculture
en Afrique, dans le Caraïbes et le Pacifique

FISH4ACP aide le Zimbabwe à développer l'élevage du tilapia

L'analyse de la chaîne de valeur ouvre le dialogue sur les étapes de la croissance durable du secteur du tilapia.



29 mars 2022, Harare - L'élevage de tilapia peut être un moteur de croissance économique et une source d'emplois au Zimbabwe, d'après une analyse présentée aujourd'hui à plus de cinquante parties prenantes et experts, qui ont débattu des moyens de soutenir ce secteur émergent, tout en veillant à ce que ses bénéfices soient partagés équitablement et à limiter son impact environnemental.

« Le Zimbabwe s'est lancé dans une expansion ambitieuse de la production aquacole nationale », a déclaré l'honorable Douglas Karoro, vice-ministre au Ministère des terres, de l'agriculture, de la pêche, de l'eau et du développement rural, lors de l'ouverture de la réunion d'aujourd'hui où ont été présentés les résultats d'une analyse de la chaîne de valeur du tilapia au Zimbabwe. « Il est essentiel de soutenir l'élevage du tilapia pour atteindre cet objectif et contribuer à la réduction de la pauvreté, à l'amélioration de la sécurité alimentaire et à la croissance économique », a-t-il ajouté.

L'analyse de la chaîne de valeur réalisée par FISH4ACP et l'Université de technologie de Chinhoyi révèle que le Zimbabwe produit chaque année environ 5 000 tonnes de tilapia d'élevage, dont 65 pour cent sont exportés vers la Zambie et d'autres pays de la région. La production est dominée par une grande entreprise qui assure 94 pour cent de la production. Les 600 petits exploitants du pays produisent moins de 200 tonnes et approvisionnent pour l'essentiel le marché local.

Le Zimbabwe est l'un des douze pays impliqués dans FISH4ACP, une initiative de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) mise en œuvre par la FAO et financée par l'Union européenne (UE) et le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), qui vise à accroître la productivité et la durabilité des chaînes de valeur du poisson.

« Nous sommes certains que cette initiative va générer des résultats positifs qui pourront aider le Zimbabwe à développer son secteur aquacole », a déclaré Andrea Janoha, de la délégation de l'UE au Zimbabwe, avant d'ajouter: « L'approche holistique de FISH4ACP est très importante pour l’Union européenne, car elle cherche à stimuler le potentiel économique de manière à ce que les bénéfices soient partagés équitablement en minimisant l'impact environnemental. »

Pendant deux jours, plus de cinquante parties prenantes et experts impliqués dans l'élevage du tilapia examineront les résultats de l'analyse de la chaîne de valeur qui a marqué le lancement de FISH4ACP au Zimbabwe l'année dernière. Les discussions porteront sur les moyens d'aider ce secteur émergent à décoller et déboucheront sur une stratégie de mise à niveau visant à définir les activités de FISH4ACP pour les années à venir.

« L'initiative FISH4ACP s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par la FAO pour transformer les systèmes alimentaires aquatiques en moteurs de l'emploi, de la croissance économique, du développement social et du rétablissement de l'environnement », a déclaré Patrice Talla, coordinateur sous-régional de la FAO. « Nous sommes heureux de travailler à cette transformation bleue avec le secteur du tilapia au Zimbabwe et de relever certains des principaux défis pour valoriser tout son potentiel », a-t-il ajouté.

FISH4ACP examine déjà les moyens de réduire le coût de l’alimentation en recherchant des ingrédients alternatifs, comme la mouche soldat noire, a expliqué Patrice Talla. Les domaines d'action prioritaires sont le renforcement des capacités dans le secteur aquacole et la formation pour combler le manque de main-d'œuvre qualifiée, a-t-il ajouté, tout en soulignant que les revenus, notamment ceux des femmes, devraient augmenter pour renforcer l'attrait du secteur. Il a également noté que les petits exploitants agricoles ont besoin de soutien pour accéder aux services financiers, avant de conclure que l'énergie solaire serait déterminante pour réduire la dépendance aux sources d'énergie non renouvelables, par exemple pour approvisionner les entrepôts frigorifiques.