À cause de sa situation géographique, Vanuatu est un des pays les plus exposés aux catastrophes naturelles. En effet, l’archipel se trouve à la fois sur un arc volcanique et dans une zone cyclonique. Dans un pays où 80 % de la population vit d’activités fortement dépendantes du climat (agriculture, pêche et tourisme), les graves perturbations dues au changement climatique sont à prendre très au sérieux.

Si seulement un tiers du territoire est cultivable, l’agriculture reste tout de même le premier secteur économique de Vanuatu. Trois principaux types d’agricultures y sont pratiqués; l’agriculture de subsistance (qui occupe 75 % des agriculteurs), l’agriculture orientée vers l’exportation (par exemple, de produits tels que le coprah, le kava et le cacao) et l’élevage. Avec la croissance démographique, les pratiques agricoles non durables se sont multipliées (défrichage et brûlis, période de jachère insuffisante et surpâturage), contribuant à dégrader les terres dans tout l’archipel. Par ailleurs, la diminution de la surface des forêts a rendu le pays plus vulnérable face aux crues torrentielles (causées par les précipitations intenses), aux glissements de terrains et aux autres phénomènes météorologiques extrêmes (comme le cyclone Pam survenu en 2015).

Afin d’atténuer les changements climatiques et d’améliorer son potentiel d’adaptation, Vanuatu s’engage pour une gestion durable des forêts. Le pays met actuellement en œuvre une stratégie de restauration des forêts et des paysages (SRFP) ambitieuse. La FAO soutient cette démarche, dont la mise en œuvre complète nécessitera la participation de multiples parties prenantes et sources de financement.

EFFETS ATTENDUS

Afin d’atteindre ses objectifs en matière de restauration des forêts et des paysages (RFP), le pays entretient un partenariat avec la FAO qui consiste à:

• Soutenir la création des conditions propices à la mise en œuvre de la SRFP: finalisation, soutien des politiques publiques, renforcement des capacités, etc.;
• Soutenir la mise en œuvre de la SRFP sur le terrain, de la planification au niveau de la population au développement de pépinières, aux activités de plantation et aux techniques de régénération naturelle assistée;
• Rassembler les ressources techniques et financières en faveur de la SRFP, parmi lesquelles les plans de développement d’une RFP bancable et les projets pour les donateurs actifs dans le Pacifique;
• Suivi, évaluation et diffusion des leçons tirées de cette expérience;

RÉSULTATS ATTENDUS

• Échelle locale: Renforcement de la coordination des parties prenantes et des capacités en matière de restauration à l’échelle des populations; en somme, la RFP de terrain.
• Échelle nationale: Renforcement de la SRFP et des conditions propices à l’environnement;
• Échelle mondiale: Échange des connaissances et financement public et privé en faveur de la RFP.

La FAO soutient directement le développement de la stratégie et soutiendra sa mise en oeuvre via le projet du FEM 5 intitulé «Ridge to Reef: Integrated Sustainable Land and Coastal Management» et celui du FEM 6 intitulé «Ecosystem Restoration and Sustainable Land Management in Tongoa Island».