Des rendements à la hauteur des attentes pour le riz hybride à Mahitsy
Le projet d’assistance technique à la mise en œuvre du programme sectoriel agriculture, élevage, pêche (PSAEP) et du cadre de programmation pays (CPP) de Madagascar à travers le programme de coopération Sud-Sud de la FAO, entre la Chine et Madagascar réussit son pari sur le riz hybride.
14 mai 2021, Mahitsy – Une descente conjointe du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP), de l’Ambassadeur de Chine à Madagascar et du Représentant de la FAO pour assister à la récolte du riz hybride sur un des sites d’intervention du projet de Coopérations Sud-Sud (CSS) à Mahitsy statue sur la réussite de l’introduction de cette variété qui s’est bien adaptée aux conditions locales.
Ce projet a été lancé en octobre 2019, et intervient sur trois Régions de Madagascar : Analamanga, Alaotra Mangoro et DIANA. Les actions se concentrent sur trois domaines d’expertise clés : la culture du riz hybride, l’élevage caprin et ovin amélioré, ainsi que l’amélioration de l’agri business ; tout ceci dans le but d’accroître la production, la productivité et la rentabilité agricoles.
Coopération Sud-Sud Chine - Madagascar
La Coopération Sud-Sud (CSS) consiste à l’échange de solutions de développement – connaissances, expériences et bonnes pratiques, politiques, technologies, savoir-faire et ressources – entre pays du Sud en vue d’améliorer la sécurité alimentaire, à faire reculer la pauvreté et à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles. Depuis 1996, la FAO facilite la CSS et la coopération triangulaire ayant impliqué plus de 1 800 experts et techniciens déployés dans plus de 50 pays des régions Afrique, Asie et Pacifique, Amérique latine et Caraïbes et Proche-Orient.
Pour le cas de ce projet CSS entre la Chine et Madagascar, la Chine a mis à disposition huit (08) coopérants chinois qui sont directement intervenus sur le terrain, en interaction directe avec huit (08) homologues malagasy pour former plus de 1000 riziculteurs participants au projet et près de 100 techniciens agricoles.
Le riz hybride représente une solution face aux effets du changement climatique et à l’insécurité alimentaire
En terme de riziculture, les actions du projet se sont focalisées sur l’introduction aux technologies hybrides, l’appui à l’amélioration des techniques culturales, et la promotion de production locale de semences de riz hybride, en collaboration avec le secteur privé notamment Yuan’s Madagascar.
Un article du bulletin du trimestre 1 | 2021 de la FAO à Madagascar affirme que « Le riz hybride s’impose de plus en plus comme une solution évidente pour les riziculteurs malagasy face aux effets du changement climatique. En effet, le caractère hétérosis de cette variété lui confère, entre autres, une grande résistance aux sécheresses et au retard de la pluie par rapport au riz conventionnel. Lors de la dernière campagne, avec la rareté de la pluie, les coopérants chinois ont adapté leur technologie en espaçant les plants de riz pour lutter contre le manque d’eau. Grâce à cela les récoltes ont été à la hauteur des attentes. Une coopérative de riziculteurs formée par le projet à Mahitsy a même pu investir dans l’achat de semences de riz hybride d’une valeur de 2,6 million Ariary de leur propre poche pour cette campagne 2020-2021. »
Sur les deux campagnes rizicoles (2019/2020 et 2020/2021) couvertes par le projet, concernant seulement le cas des Communes d’intervention au niveau de la Région Analamanga, onze (11) sites de démonstration d’une superficie totale de 17,2 hectares ont pu produire 157,7 tonnes de riz hybrides, soit un rendement moyen de 9,17 tonnes par hectare. Plus de 5 200 riziculteurs ayant adopté la culture de riz hybride ont été directement formés par l’équipe du projet en collaboration avec la Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (DRAEP) et d’autre programmes et projets locaux.
Pour la Région Alaotra Mangoro au niveau d’Ambatondrazaka, le premier grenier à riz de Madagascar, les rendements sur les sites du projet sont de l’ordre de 11 tonnes à l’hectare.