La FAO et la Banque islamique de développement renforcent leur partenariat en signant un nouvel accord de coopération
Leur action commune visera à améliorer les conditions de vie des plus vulnérables en milieu rural
COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT
22 juillet 2020, Rome - L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la Banque islamique de développement ont consolidé aujourd'hui leur partenariat de longue date en concluant un nouvel accord assorti d'un plan d'action consacré au développement de l'activité, à l'assistance technique et au renforcement des capacités dans l'agriculture.
Le protocole d'accord (signé en ligne, une première pour la Banque islamique de développement) porte également sur l'élaboration de projets et leur mise en œuvre, sur la fourniture de conseils stratégiques et sur le partage de connaissances, l'objectif étant d'accroître les effets conjugués des activités de la FAO et de la Banque dans les secteurs agricoles.
Au cours de la cérémonie de signature qui s'est tenue aujourd'hui, le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, s'est dit reconnaissant de l'appui qu'apporte la Banque à son Organisation et a indiqué qu'il s'agissait d'«un moment propice au renouvellement et à la modernisation de notre collaboration». «La FAO et la Banque islamique de développement, en partenariat avec d'autres institutions financières, peuvent tirer parti de notre nouvelle Initiative Main dans la main pour jouer un rôle moteur et inciter un plus grand nombre d'États Membres à contribuer à l'accélération et à l'amplification de la transformation des systèmes alimentaires», a-t-il ajouté, précisant que l'Initiative et la Banque avait une ambition commune, celle de mettre les investissements privés et publics au service du développement économique et social.
M. Qu a également fait remarquer que cette occasion de consolider la coopération se présentait à un moment où le besoin impérieux de reconstruire en mieux se faisait sentir, compte tenu des répercussions de la covid-19 et des 2,3 milliards d'USD que la Banque s'était engagée à mobiliser dans le cadre du Programme stratégique de préparation et de lutte contre la pandémie mondiale. Il a mis en évidence les domaines dans lesquels la FAO pouvait épauler la Banque islamique de développement, en particulier l'innovation (notamment le développement du numérique dans l'agriculture, l'ingénierie et l'automatisation) et la création de nouvelles perspectives, notamment pour les femmes et les jeunes en milieu rural.
Le Directeur général de la FAO a également souligné qu'il importait d'assurer un suivi conjoint rigoureux afin de veiller à ce que l'accord signé soit rapidement suivi d'effets concrets sur le terrain. À cet égard, les deux parties sont convenues de procéder tous les ans à un examen des activités menées en collaboration.
Selon M. Bandar Hajjar, Président de la Banque islamique de développement, «la sécurité alimentaire et la sécurité de l'approvisionnement en eau sont des priorités stratégiques pour les États membres de la Banque, qui se situent pour la plupart dans des zones arides et semi-arides, et nous nous réjouissons d'intensifier notre coopération avec la FAO afin d'apporter des réponses à ces questions prioritaires en travaillant sur les chaînes de valeur agroalimentaires, sur la science, la technologie et l'innovation, sur l'émancipation économique et sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire».
Le plan d'action conjoint, qui couvre la période 2020-2022, étayera la mise en œuvre et le suivi des activités menées par les deux institutions et permettra de rendre compte des progrès accomplis. Le Protocole d'accord fournit un cadre global qui facilitera le travail dans les domaines de coopération. Il permettra notamment de continuer à mettre l'accent sur la transposition à plus grande échelle des initiatives en cours et d'examiner de nouvelles perspectives de collaboration sur les questions prioritaires aux niveaux mondial, régional et national en vue de concrétiser les Objectifs de développement durable (ODD), ce qui consistera à:
- élaborer et mettre en œuvre des projets et à contribuer au renforcement des capacités dans des domaines clés, notamment i) les chaînes de valeur agroalimentaires; ii) l'eau; iii) la recherche et développement, la science, la technologie et l'innovation dans l'agriculture; iv) les statistiques; et v) le changement climatique, la réponse aux crises et le relèvement après les crises, la réduction de la pauvreté, l'autonomisation des femmes et des jeunes et la réduction des risques de catastrophe;
- promouvoir la coopération institutionnelle systématique, qu'il s'agisse d'intensifier les échanges d'informations, d'élargir la recherche, les analyses et le réseau, d'encourager l'émancipation économique, la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire au moyen de la mise en place d'un mécanisme de flux inversé et d'une coopération technique aux niveaux régional et national, ou encore de favoriser les possibilités d'échange de personnel, les grandes manifestations et les activités conjointes de suivi et de communication, afin de rendre opérationnels le protocole d'accord et son plan d'action.
Le plan d'action présente des initiatives de partenariat prioritaires pour la période 2020-2022, mais il ne prétend pas dresser une liste exhaustive des activités de coopération entre la Banque islamique de développement et la FAO. Ce document, destiné à évoluer, fera chaque année l'objet d'un examen, d'un rapport et d'une mise à jour de la part des deux institutions, ce qui permettra de mettre en avant ce qui a fonctionné et de relever les problématiques et les nouvelles possibilités qui se présentent et ainsi d'intensifier les efforts conjoints dans les domaines qui ont bénéficié de la collaboration et dans lesquels les effets sur le développement sont évidents.
