L’amélioration de la nutrition est une question qui nous concerne tous
Le secteur privé souligne la nécessité d’agir en partenariat pour s’attaquer aux défis mondiaux en matière de nutrition
19 novembre 2014, Rome - Selon le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, les gouvernements doivent nous guider dans la lutte contre la faim et la malnutrition, mais ce combat doit être un effort collectif, mené en partenariat avec les parlementaires, la société civile et le secteur privé.
Prenant la parole lors d'un événement préalable, la veille de la Deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2), José Graziano da Silva a déclaré: «Il incombe à chacun de nous de garantir la sécurité alimentaire et une nutrition adéquate pour tous».
Cela suppose de mettre en œuvre des politiques cohérentes et des actions mieux coordonnées entre les différents secteurs. «Cela doit être fait en concertation avec une vaste gamme de parties prenantes, notamment avec des représentants du secteur privé», a-t-il ajouté.
Un Cadre d'action en 60 points, élaboré par plus de 170 gouvernements nationaux durant la CIN2, en vue d'améliorer la nutrition, trace une voie pour intensifier les efforts de la communauté internationale sur le front de la nutrition.
José Graziano da Silva a invité le secteur privé à intégrer les actions visant à appliquer les recommandations du Cadre dans leurs politiques commerciales et dans leurs procédures, et à aider les gouvernements à mettre en œuvre les mesures recommandées.
«Il appartient à chacun de nous de faire en sorte que les documents finals de cette Conférence débouchent sur une amélioration concrète de la nutrition», a-t-il dit.
Concrètement, le secteur privé peut contribuer de plusieurs manières à cet effort, notamment en réalisant des investissements responsables et durables dans le domaine de la nutrition et en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires, a-t-il fait observer.
Selon le Directeur général, la participation du secteur privé sera également essentielle pour réduire progressivement la teneur des aliments et des boissons en acides gras saturés et trans, en sucres ajoutés et en sodium.
«Pour éliminer la dénutrition, le surpoids et l'obésité, il ne suffit pas de pointer un doigt accusateur sur le secteur privé; le secteur privé doit être considéré comme un partenaire, qui peut apporter des solutions», a déclaré Marc Van Ameringen, parlant au nom du réseau d'entreprises SUN qui se sont engagées à améliorer la nutrition.
«La CIN2 offre une occasion historique de revoir de fond en comble notre système alimentaire», a-t-il déclaré, ajoutant que «les acteurs non étatiques peuvent jouer un rôle fondamental dans la conception de ce système alimentaire futur».
Pour Rocco Renaldo, de l'International Food and Beverage Alliance, la nutrition est essentielle pour promouvoir le développement et le bien-être mondial, et le secteur privé doit investir ses ressources dans ce combat contre la malnutrition.
«Il est à la fois dans l'intérêt et de la responsabilité des entreprises de participer à cet effort mondial», a-t-il dit, en attirant l'attention sur de récentes initiatives visant à élargir les engagements du secteur privé dans les domaines de la commercialisation et de l'étiquetage responsables des aliments, de la recherche et de l'innovation.
«La Recommandation 58 encourage les gouvernements à définir eux-mêmes leurs objectifs en matière de nutrition», a conclu José Graziano da Silva, en se référant au Cadre d'action de la CIN2. «Je vous invite à en faire autant. Définissez vos objectifs de nutrition. Prenez des engagements concrets pour les atteindre».
«Nous sommes tous concernés».
