Lacs et rivières sont essentiels pour les moyens d’existence de millions de personnes
Une conférence mondiale appelle à la reconnaissance et à une meilleure gestion des pêches continentales
29 janvier 2015, Rome - Les pêches continentales - le réseau de lacs, rivières et cours d'eau qui alimentent en eau douce et en poissons des millions de personnes à travers le monde - méritent d'être mieux gérées afin de préserver leur contribution à une bonne nutrition et à l'économie, notamment dans les pays en développement.
Telle est l'une des principales recommandations d'un groupe d'experts internationaux réunis cette semaine à Rome dans le cadre d'une conférence mondiale sur les pêches continentales. Au cours des discussions, d'éminents chercheurs dans le domaine de la pêche et de la gestion de l'eau ont, tout comme des groupes de peuples autochtones, averti que le manque de données et de politiques judicieuses empêchent les décisions relatives au développement de prendre en compte l'impact négatif de certains facteurs sur les pêches continentales.
Les lacs et les rivières sont une source essentielle de protéines, d'oligo-éléments, de vitamines et de graisses, en particulier dans les pays en développement où plus de 60 millions de personnes en tirent leurs moyens d'existence. Quelque 71 pays à faible revenu produisent actuellement près de 7 millions de tonnes par an, soit 80 pour cent des captures mondiales dans les eaux intérieures.
Mais ces eaux sont souvent utilisées pour couvrir d'autres besoins humains, notamment la création d'énergie, le tourisme et il convient de citer aussi la concurrence pour l'eau douce.
«Les pêches continentales constituent une source de nutrition et d'emplois précieuse mais souvent négligée dans le monde», selon M. Árni M. Mathiesen, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département des pêches et de l'aquaculture. «Mais jusqu'à présent, l'effort international visant à intégrer efficacement la pêche continentale dans l'agenda mondial du développement n'a pas tenu ses promesses.»
Au plan mondial, quelque 70 pour cent des réserves d'eau douce disponibles sont actuellement utilisés pour l'agriculture. La pollution et la construction de barrages hydro-électriques et de canaux affectent de plus en plus la disponibilité et la qualité des eaux intérieures qui abritent divers types de poissons.
La coopération internationale est essentielle
«Nous entendons beaucoup dire que les récifs coralliens sont menacés, mais ce sont les poissons d'eau douce qui sont le groupe de vertébrés les plus menacés par le genre humain», soutient M. Mathiesen.
C'est pourquoi la gestion de l'eau et de la pêche doivent aller de pair. Cela va également sans dire que la coopération internationale est essentielle.
«Si un pays construit un barrage en amont d'une rivière ou draine une zone humide, la gestion de la pêche en aval devient pratiquement inutile», explique, pour sa part, M. Devin Bartley, expert en ressources halieutiques à la FAO.
Actuellement, moins de la moitié des organismes internationaux d'eaux intérieures ou partagées sont gérés par des accords internationaux et seulement 11 pour cent ont un mandat couvrant les poissons.
Les experts ayant participé à la réunion sont favorables à l'augmentation du nombre d'accords internationaux pour s'assurer que les ressources en eau douce sont utilisées de manière durable et intelligente, surtout à la lumière de la demande croissante de nourriture dans un monde qui comptera neuf milliards en 2050.
Les experts sont également favorables au renforcement des institutions nationales et internationales capables de résoudre les problèmes de la pêche continentale et d'aider à mieux intégrer la filière dans les programmes de développement mondiaux.
La reconnaissance de la valeur des connaissances locales et traditionnelles et le respect des cultures autochtones sont essentiels pour que cette intégration se fasse de manière durable.
De meilleures données pour de meilleures politiques
La plupart des activités de la pêche continentale étant à petite échelle, une grande partie n'est pas signalée et les données relatives à ce secteur sont incomplètes. De ce fait, la contribution de la pêche continentale aux décisions relatives à la gestion et au développement de l'eau est sous-évaluée.
D'ailleurs, la recherche suggère que les captures signalées dans les rivières ne représentent que 30 à 50 pour cent du butin que les pêcheurs ramènent à la maison.
Des données plus fournies et plus précises sur la contribution de la pêche continentale à la nutrition et à l'économie locale, ainsi que sur l'impact environnemental qu'elle subit du fait d'autres industries, permettraient aux décideurs de faire des choix plus stratégiques.
Un nouveau partenariat
La conférence mondiale sur les pêches continentales était organisée conjointement par la FAO et l'Université d'Etat du Michigan (Etats-Unis). Les deux institutions ont signé un protocole d'entente sur un nouveau partenariat visant à rehausser le profil international des pêches continentales.
«La nutrition humaine, la durabilité de l'environnement et la prospérité des collectivités sont étroitement liées à la santé des pêches en eau douce à travers le monde», selon la Présidente de l'Université d'Etat du Michigan Lou Anna K. Simon.
Telle est l'une des principales recommandations d'un groupe d'experts internationaux réunis cette semaine à Rome dans le cadre d'une conférence mondiale sur les pêches continentales. Au cours des discussions, d'éminents chercheurs dans le domaine de la pêche et de la gestion de l'eau ont, tout comme des groupes de peuples autochtones, averti que le manque de données et de politiques judicieuses empêchent les décisions relatives au développement de prendre en compte l'impact négatif de certains facteurs sur les pêches continentales.
Les lacs et les rivières sont une source essentielle de protéines, d'oligo-éléments, de vitamines et de graisses, en particulier dans les pays en développement où plus de 60 millions de personnes en tirent leurs moyens d'existence. Quelque 71 pays à faible revenu produisent actuellement près de 7 millions de tonnes par an, soit 80 pour cent des captures mondiales dans les eaux intérieures.
Mais ces eaux sont souvent utilisées pour couvrir d'autres besoins humains, notamment la création d'énergie, le tourisme et il convient de citer aussi la concurrence pour l'eau douce.
«Les pêches continentales constituent une source de nutrition et d'emplois précieuse mais souvent négligée dans le monde», selon M. Árni M. Mathiesen, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département des pêches et de l'aquaculture. «Mais jusqu'à présent, l'effort international visant à intégrer efficacement la pêche continentale dans l'agenda mondial du développement n'a pas tenu ses promesses.»
Au plan mondial, quelque 70 pour cent des réserves d'eau douce disponibles sont actuellement utilisés pour l'agriculture. La pollution et la construction de barrages hydro-électriques et de canaux affectent de plus en plus la disponibilité et la qualité des eaux intérieures qui abritent divers types de poissons.
La coopération internationale est essentielle
«Nous entendons beaucoup dire que les récifs coralliens sont menacés, mais ce sont les poissons d'eau douce qui sont le groupe de vertébrés les plus menacés par le genre humain», soutient M. Mathiesen.
C'est pourquoi la gestion de l'eau et de la pêche doivent aller de pair. Cela va également sans dire que la coopération internationale est essentielle.
«Si un pays construit un barrage en amont d'une rivière ou draine une zone humide, la gestion de la pêche en aval devient pratiquement inutile», explique, pour sa part, M. Devin Bartley, expert en ressources halieutiques à la FAO.
Actuellement, moins de la moitié des organismes internationaux d'eaux intérieures ou partagées sont gérés par des accords internationaux et seulement 11 pour cent ont un mandat couvrant les poissons.
Les experts ayant participé à la réunion sont favorables à l'augmentation du nombre d'accords internationaux pour s'assurer que les ressources en eau douce sont utilisées de manière durable et intelligente, surtout à la lumière de la demande croissante de nourriture dans un monde qui comptera neuf milliards en 2050.
Les experts sont également favorables au renforcement des institutions nationales et internationales capables de résoudre les problèmes de la pêche continentale et d'aider à mieux intégrer la filière dans les programmes de développement mondiaux.
La reconnaissance de la valeur des connaissances locales et traditionnelles et le respect des cultures autochtones sont essentiels pour que cette intégration se fasse de manière durable.
De meilleures données pour de meilleures politiques
La plupart des activités de la pêche continentale étant à petite échelle, une grande partie n'est pas signalée et les données relatives à ce secteur sont incomplètes. De ce fait, la contribution de la pêche continentale aux décisions relatives à la gestion et au développement de l'eau est sous-évaluée.
D'ailleurs, la recherche suggère que les captures signalées dans les rivières ne représentent que 30 à 50 pour cent du butin que les pêcheurs ramènent à la maison.
Des données plus fournies et plus précises sur la contribution de la pêche continentale à la nutrition et à l'économie locale, ainsi que sur l'impact environnemental qu'elle subit du fait d'autres industries, permettraient aux décideurs de faire des choix plus stratégiques.
Un nouveau partenariat
La conférence mondiale sur les pêches continentales était organisée conjointement par la FAO et l'Université d'Etat du Michigan (Etats-Unis). Les deux institutions ont signé un protocole d'entente sur un nouveau partenariat visant à rehausser le profil international des pêches continentales.
«La nutrition humaine, la durabilité de l'environnement et la prospérité des collectivités sont étroitement liées à la santé des pêches en eau douce à travers le monde», selon la Présidente de l'Université d'Etat du Michigan Lou Anna K. Simon.

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