La FAO revoit à la baisse ses prévisions de production de blé mais considère que l’offre reste suffisante
Les stocks de blé restent élevés en dépit de la hausse des prix
En dépit de problèmes de production dans certains grands pays exportateurs, le marché mondial du blé reste nettement plus équilibré que lors de la crise alimentaire mondiale en 2007/08, et les craintes d'une nouvelle crise alimentaire mondiale ne sont pas justifiées à ce stade, estime la FAO.
Une sécheresse persistante et dévastatrice qui touche la Fédération de Russie, conjuguée avec des prévisions de production inférieures au Kazakhstan et en Ukraine, a soulevé de fortes craintes quant à la disponibilité de l'offre mondiale de blé pour la campagne de commercialisation 2010/11.
L'agitation sur les marchés mondiaux du blé, qui s'est intensifiée ces dernières semaines, démontre la dépendance croissante vis-à-vis de la région de la mer Noire - une région connue pour ses rendements irréguliers - devenue un important fournisseur de blé sur les marchés mondiaux. En outre, une diminution de la production prévue au Canada, un autre grand producteur et exportateur de blé, a renforcé les inquiétudes du marché.
Hausse des prix du blé
Les prix internationaux du blé ont bondi de plus de 50 % depuis juin. Cette augmentation rapide des prix suscite les craintes d'une répétition de la crise de 2007/08.
Mais après deux années consécutives de récoltes records, les stocks mondiaux ont été suffisamment reconstitués pour couvrir le déficit prévu de la production actuelle. Plus important encore, les stocks détenus par les exportateurs traditionnels de blé - la principale protection contre des événements imprévus - restent élevés.
Les facteurs externes, y compris l'environnement macro-économique et l'évolution des marchés alimentaires, qui ont été les principaux moteurs de la hausse des prix internationaux en 2007/08, ne sont pas une menace à ce jour, selon la FAO.
Les dernières prévisions revues à la baisse de la production mondiale de blé pour 2010 montrent un resserrement de l'offre et un risque d'augmentation du prix du blé par rapport à la saison précédente. Toutefois, les craintes d'une crise alimentaire mondiale ne sont pas justifiées à ce stade.
D'autre part, si la sécheresse dans la Fédération de Russie perdure, cela pourrait poser des problèmes pour les cultures hivernales dans ce pays, avec des implications potentiellement graves pour les livraisons mondiales de blé en 2011/12.
La FAO continuera à surveiller de près la situation.
