8 octobre 2008, Rome – Deux nouveaux outils permettront aux agriculteurs des pays en développement de mieux commercialiser les produits de l’agriculture biologique grâce à un meilleur accès au marché mondial.
Ces outils sont le fruit de six années de collaboration entre la FAO, l’UNCTAD et la Fédération internationale des mouvements de l’agriculture bio (acronyme anglais: IFOAM). Ils doivent faciliter l’écoulement des produits de l’agriculture biologique lors des échanges internationaux.
Le premier outil est "Equitool". C’est un guide qui aide les décideurs à évaluer si les normes relatives à la production et au traitement des produits bio d’une région déterminée du monde sont équivalents – c’est-à-dire non pas identiques mais également valides – à d’autres normes bio.
Cet outil facilite le commerce tout en sauvegardant la production bio en fonction des conditions socioéconomiques et agroécologiques locales.
Le second outil, IROCB (International Requirements for Organic Certification Bodies), consiste en un ensemble minimum de critères de performance requis par les organismes de certification bio. L'objectif est de permettre l’importation de produits certifiés par les systèmes de contrôle étrangers.
Ces deux outils viennent d’être approuvés à Genève lors de la réunion de clôture du Groupe international d’experts sur l’harmonisation et l’équivalence en agriculture bio (acronyme anglais: ITF).
Constitué en 2003 par la FAO, l’UNCTAD et l’IFOAM, ce Groupe comprend des représentants de gouvernements, d’agences intergouvernementales et de partenaires clés du secteur privé, y compris des certificateurs et des accréditeurs.
Un marché en croissance
Le commerce bio enregistre une croissance annuelle de 15-20%. Plus de 100 pays exportent aujourd’hui des produits certifiés bio. Mais ce commerce est en butte à une multitude de normes, de règlements et de systèmes d’évaluation de la conformité.
Plus de 400 organismes de certification publics et privés opèrent aujourd’hui sur le marché bio mondial.
Des produits certifiés bio par un système ne sont pas facilement reconnus comme tels par un autre organisme: un véritable casse-tête qui accroît, en outre, les coûts des producteurs et des exportateurs bio qui souhaitent pénétrer différents marchés.
Ces barrières peuvent mettre les bénéfices économiques, environnementaux, sociaux et de santé hors de portée de beaucoup de producteurs, notamment les paysans ayant peu de ressources dans les pays en développement.
Elles entraînent aussi des conséquences fâcheuses pour les consommateurs qui doivent ainsi payer des prix plus élevés pour une sélection plus limitée de produits.
Coopération harmonieuse
“Le marché bio est en croissance constante, de nouvelles questions émergent tandis que les normes et procédures de certification bio sont en développement permanent”, affirme M. Alexander Mueller, Sous-Directeur général de la FAO.
“Au lieu de perdre du temps, de l’argent et des marchés dans cette jungle de normes et de règlements, l’ITF a jeté les bases d’une coopération harmonieuse pour ceux qui souhaitent faciliter la croissance du secteur bio tout en maintenant l’intégrité du système”, ajoute M. Mueller.
Normes
L’ITF préconise que le commerce bio doit se fonder sur des normes internationales et sur le principe d’équivalence, et que les organismes de certification bio dans le monde devraient avoir des exigences de performance communes.
Il existe, actuellement, deux normes internationales pour l’agriculture bio: les directives de la Commission du Codex Alimentarius FAO-OMS pour la production, le traitement, l’étiquetage et le commerce des aliments issus de l’agriculture bio et les normes de base de l’IFOAM.
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Nouveaux outils pour faciliter le commerce bio
Principaux bénéficiaires: les agriculteurs des pays en développement

L'agriculture bio est en expansion croissante