L’action et la relance face au COVID-19 et la lutte contre la faim au cœur du travail de la Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique
La conférence virtuelle se déroulera du 1 au 4 septembre
1er septembre 2020, Bangkok/Thimphou - Non content de continuer de tuer et de mettre en péril les moyens d'existence des populations de nombreux pays de la région Asie-Pacifique, le COVID-19 compromet également la lutte contre la faim et la malnutrition. C'est dans ce contexte qu'a démarré aujourd'hui la trente-cinquième session de la Conférence régionale de la FAO pour l'Asie et le Pacifique (#APRC35), hébergée en ligne par le Gouvernement du Royaume du Bhoutan. Les représentants de 46 pays examineront l'état de la sécurité alimentaire dans la région à l'heure actuelle, et plus particulièrement les répercussions de la propagation du coronavirus et ses effets sur les systèmes alimentaires de la région.
Plus de 400 délégués sont attendus à la Conférence, notamment des représentants du secteur privé, de la société civile et du milieu universitaire, ainsi que des spécialistes des secteurs de l'alimentation et de l'agriculture. Toutes les séances de la Conférence seront diffusées en direct. On trouvera ici le calendrier et l'ordre du jour annoté.
Lutter contre deux pandémies passe par une nouvelle façon de penser et un nouveau train de mesures
La région Asie et Pacifique abrite plus de la moitié des personnes sous-alimentées dans le monde, et avec les incidences du COVID-19, le nombre de victimes de la faim en Asie du Sud pourrait augmenter de près d'un tiers pour atteindre 330 millions d'ici à 2030, année d'échéance définie par la communauté internationale pour réaliser l'objectif de développement durable consistant à éliminer la faim et la malnutrition sous toutes ses formes. De l'Afghanistan et de l'Iran à l'ouest, en passant par les zones très peuplées de l'Asie du Sud et de l'Est et jusque dans les îles du Pacifique, il faudra adopter de nouvelles méthodes et des approches innovantes pour lutter contre les deux pandémies que sont le COVID-19 et la faim. Le changement climatique est un autre des facteurs aggravants qui nuit aux activités visant à améliorer la résilience de nos systèmes alimentaires.
«Nous devons accepter ce qui nous attend et reconnaître que le monde et notre région ont changé. Il nous faut trouver de nouvelles voies pour avancer et assurer la pérennité de la sécurité alimentaire face à ces deux pandémies, mais aussi nous préparer aux menaces qui peuvent apparaître et qui continueront d'évoluer à l'avenir», a déclaré M. Jong-Jin Kim, le Représentant régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique.
«Cette conférence en ligne rassemble des personnes et des idées qui détermineront la marche à suivre au service de tous.» La Conférence mettra en vedette le programme global d'action et de relance face au COVID-19 récemment inauguré par la FAO, qui a pour objectif de coordonner et d'aménager les efforts mondiaux visant à assurer à tous l'accès à une alimentation saine. Il s'agit notamment de mobiliser toutes les formes de ressources et de partenariats aux niveaux national, régional et mondial. Le programme cherche avant tout à atténuer les effets immédiats de la pandémie du COVID-19 tout en renforçant la résilience à plus long terme des systèmes alimentaires et des moyens d'existence.
La Conférence examinera aussi de nouvelles voies de commercialisation (comme le commerce en ligne) et les nouvelles technologies (notamment de meilleurs équipements de stockage) qui permettront de diminuer les pertes de produits alimentaires. On garantira ainsi l'approvisionnement en aliments nutritifs et l'amélioration des revenus des travailleurs des secteurs de l'alimentation et de l'agriculture dans leur ensemble. Il est tout aussi indispensable de donner aux petits exploitants et aux producteurs familiaux, qui produisent la plupart des denrées alimentaires que nous consommons, les moyens de gagner en dynamisme, d'encourager leur esprit d'entreprise et de les rendre plus compétitifs en innovant en permanence. Les petits agriculteurs doivent pouvoir bénéficier d'un meilleur accès aux ressources financières, aux technologies et aux nouveaux outils. Réunir tous les acteurs sera essentiel pour obtenir des résultats et la FAO s'attache à mettre en œuvre l'Initiative Main dans la main qui devrait permettre de concrétiser ces objectifs. Au cours de la Conférence est prévue une session extraordinaire destinée à examiner les progrès accomplis dans la région grâce à cette initiative.
La Conférence (#APRC35) se poursuivra jusqu'au vendredi 4 septembre.
