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Transformer l’agriculture pour lutter contre le changement climatique et les autres défis mondiaux

Le Comité de l’agriculture de la FAO mise sur l’innovation afin de parvenir à la sécurité alimentaire et au développement durable

26 septembre 2016, Rome - «Le secteur agricole doit se transformer pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous, mais également pour aider à relever les défis mondiaux tels que le changement climatique et la résistance aux antimicrobiens», a déclaré M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO.

S'adressant aux ministres et aux représentants des gouvernements, du secteur privé et de la société civile, qui participent à la session biannuelle du Comité de l'agriculture de la FAO (COAG, 26-30 septembre), le Directeur général a souligné le fait que «l'agriculture se trouve au cœur» des derniers accords internationaux, notamment ceux liés aux Objectifs de développement durable et à l'Accord de Paris sur le climat.

«Il est essentiel de mettre en place une agriculture durable afin d'éradiquer l'extrême pauvreté et la faim, d'assurer la viabilité des ressources naturelles, de s'adapter au changement climatique et de l'atténuer, de développer des systèmes alimentaires plus sains et de renforcer la résilience des populations face aux crises et aux catastrophes naturelles», a déclaré M. José Graziano da Silva.

Néanmoins, il a également fait remarquer que malgré d'importantes améliorations en termes de productivité agricole, et ce, grâce à certaines évolutions dans le secteur, «les progrès étaient inégaux» et qu'«il était nécessaire de mettre davantage l'accent sur les dimensions sociales et environnementales de la durabilité».

M. Monty Patrick Jones, Ministre de l'agriculture, de la foresterie et de la sécurité alimentaire de la République de Sierra Leone, s'est également exprimé lors de la rencontre, insistant sur le fait qu'en Afrique, stimuler la productivité agricole de manière durable n'était pas seulement essentiel pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais aussi indispensable afin d'éradiquer la pauvreté.

Les petits exploitants agricoles, en particulier, «devraient produire pour se nourrir mais aussi pour vendre sur le marché» a-t- il indiqué, exhortant les gouvernements à jouer leur rôle en soutenant le processus et à augmenter leurs investissements.

«Nous avons remarqué une hausse des investissements...cependant très peu de pays investissent 10 pour cent de leur budget dans l'agriculture», a précisé M. Jones, faisant référence aux engagements pris par plusieurs dirigeants africains lors de la Déclaration de Maputo en 2003.

M. Joachim von Braun, Directeur du Centre de recherche pour le développement de l'Université de Bonn et l'un des principaux orateurs lors de la session d'ouverture du COAG aujourd'hui, a souligné l'importance de toute innovation scientifique dans le secteur agricole, qui devra aller de pair avec une réforme politique.

«L'agriculture et les systèmes alimentaires se transforment et doivent être soutenus par une bonne coopération entre la science et la politique», a declaré M. von Braun.

S'adressant aux participants, il a ajouté que dans cette optique, un panel international sur l'alimentation, la nutrition et l'agriculture devrait être mis en place afin d'aider la communauté internationale de la même manière que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) «aide à élaborer les politiques mondiales en matière de climat».

L'action de la FAO contre la résistance aux antimicrobiens et le changement climatique

Notant que le «rôle de l'agriculture ne se cantonne pas à produire de la nourriture et à générer des revenus mais va bien au-delà », M. José Graziano da Silva a fait référence au dernier engagement pris par la FAO lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui repose sur une étroite collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) en vue de lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).

«A la FAO, nous pensons que les antibiotiques et les autres antimicrobiens devraient être utilisés dans l'agriculture pour guérir les maladies et pour soulager les souffrances. Ils pourraient être utilisés afin d'empêcher une menace immédiate d'infection, mais uniquement dans le cadre de circonstances strictement définies», a déclaré le Directeur général.

M. José Graziano da Silva a également fait remarquer que de plus en plus de gouvernements à travers le monde prennent conscience du potentiel de l'agriculture et de son rôle transformateur face aux impacts du changement climatique.

Les pays sont attendus en novembre au Maroc, à l'occasion du sommet de la COP22, pour concrétiser les engagements pris en matière de changement climatique et la FAO «se tient prête à aider les gouvernements, en particulier ceux des pays en développement, à accéder aux ressources internationales disponibles afin de financer ces actions», a-t-il ajouté.

La FAO soutient 245 initiatives dans 89 pays

Lors de la session d'ouverture aujourd'hui, M. José Graziano da Silva a indiqué aux participants qu'en 2014-15 la FAO a soutenu 245 initiatives dans 89 pays en vue de promouvoir des pratiques de production agricole durables, en se basant sur des approches participatives.

«Les résultats ont largement dépassé nos attentes. Plus de 80 de ces initiatives ont été mises en œuvre en Afrique», a précisé le Directeur général de la FAO.

Il a par ailleurs noté que, dans le cadre de l'Initiative Save Food, la FAO a aidé 45 pays à réduire les pertes et le gaspillage alimentaire grâce a un réseau de partenaires comprenant notamment la société civile, le secteur privé, les institutions onusiennes et les universités.

 La FAO a également apporté une aide à 70 pays dans cinq régions afin de mieux intégrer les thèmes de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans les programmes et politiques publiques.

Le COAG se réunit tous les deux ans pour faire un état des lieux du monde agricole et conseiller la FAO sur ses programmes de travail.

Photo: ©FAO/Roberto Grossman
Des producteurs récoltent du riz dans les champs au Laos.