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La FAO prévient qu’une crise alimentaire pourrait survenir alors que la situation s’aggrave en République centrafricaine

Rome, 31 décembre 2013 - En dépit de l'insécurité persistante qui touche la moitié des préfectures du pays, les agriculteurs centrafricains comptent sur les prochaines récoltes pour relancer la production agricole et éviter tout risque de malnutrition et de famine. Depuis l'année dernière, les communautés agricoles ont dû abandonner leurs champs situés le long des routes principales et réensemencer en pleine brousse pour fuir les conflits. Par conséquent, le niveau de production particulièrement bas par rapport aux années précédentes aura un impact considérable sur les réserves alimentaires qui ne dureront que jusqu'au mois de février au lieu de juillet.

L'équipe de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture est sur place pour assister les agriculteurs et leur fournir les semences et les outils nécessaires pour la prochaine saison. Toutefois, davantage de fonds sont nécessaires pour couvrir le volet sécurité alimentaire de ce plan d'action de 100 jours. Selon la FAO, des évaluations menées au cours de la semaine dernière indiquent entre autres une baisse flagrante des stocks alimentaires, des marchés alimentaires fortement perturbés et un pouvoir d'achat au plus bas.

« Les pénuries alimentaires, les mauvaises conditions sanitaires et l'extrême pauvreté qui sévissent dans le pays annoncent un grave risque de malnutrition » déclare Alexis Bonte, représentant en exercice de la FAO en République centrafricaine, suite à une visite  à Bossangoa le dimanche 29 décembre dernier.

Le succès de la prochaine saison agricole dépend fortement du retour aux champs des familles d'agriculteurs. Les familles qui ne seront pas en mesure de planter en mars devront attendre une année entière avant d'espérer récolter à nouveau. Si ces familles ne sont pas aidées, cette situation pourrait mener à des conséquences dramatiques sur la sécurité alimentaire d'environ un quart de la population centrafricaine. Selon la FAO, les niveaux de production bas et la situation de malnutrition chronique prédominante dans tout le pays pourraient provoquer une crise alimentaire et nutritionnelle très grave, si la prochaine saison agricole est mauvaise.

La réponse de la FAO

En réponse à la crise, la FAO a en outre déployé des experts du siège, des bureaux régionaux et sous-régionaux basés à Bangui et dédiés à la gestion de la crise. Dans les jours à venir, trois sous-bureaux seront également ouverts dans les villes de Bossangoa, Bouar et Bambari.

La FAO et le PAM dirigent le volet sécurité alimentaire en étroite collaboration. Un plan d'action de 100 jours a été mis en œuvre pour redynamiser l'action humanitaire et faire face aux besoins les plus urgents. Selon la FAO, les domaines prioritaires de ce plan d'action pour relancer la production  agricole sont l'amélioration des moyens d'existence et le renforcement des capacités des populations. La FAO travaillera surtout à la reprise immédiate de la production agricole (distributions de semences, remise en état des dispositifs de stockage et activités « argent-contre-travail»), ainsi qu'au renforcement des moyens d'existence des communautés agricoles. La FAO compte apporter un soutien financier aux activités économiques et sociales des groupes de femmes du secteur agricole, en vue de créer un environnement favorable au dialogue intercommunautaire.
 
La FAO et le PAM ont besoin de 61 millions de dollars américains pour venir en aide à 1,8 millions de personnes. Jusqu'ici, la FAO a mobilisé la somme de 4. 3 millions de dollars avec  les contributions de la Belgique, de la Suède et des États-Unis, ainsi que grâce à ses propres mécanismes de financement d'urgence.    

Photo: ©AFP/MIGUEL MEDINA
Un camp de fortune pour personnes déplacées à Bangui. Le succès de la prochaine saison agricole dépend fortement du retour aux champs des familles d’agriculteurs, déclare la FAO.