Le changement climatique fait des moyens d’existence viables et de la sécurité alimentaire des objectifs urgents, explique Qu Dongyu aux Chefs d’Etats
Le Directeur général de la FAO Qu Dongyu.
©Photo: ©FAO/Roberto Schmidt
22 septembre 2019, New York - « Relever les défis au Sahel nécessitera une «réponse commune, coordonnée et cohérente» afin de fournir aux personnes vivant dans cette région désertique des moyens d'existence viables et d'établir des systèmes agroalimentaires résilients», a déclaré aujourd'hui M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO.
Il a souligné la manière dont depuis 2005, la région sahélienne a été frappée à plusieurs reprises par des crises, faisant à chaque fois payer un lourd tribut aux personnes les plus vulnérables. Cette année, près de 4 millions de personnes sont menacées par une situation d'insécurité alimentaire aiguë au Sahel, tandis que le taux de chômage chez les jeunes demeure également très élevé dans la région.
La crise climatique tend également à augmenter les conflits locaux entre éleveurs et agriculteurs autour des terres et de l'eau.
«Il est clair que les défis du Sahel nécessitent une réponse coordonnée et cohérente», a précisé M. Qu alors qu'il assistait à un événement sur le climat réunissant les Chefs d'Etats du G5 Sahel, organisé peu avant l'Assemblée générale des Nations Unies.
Il a insisté sur le fait que la FAO s'était engagée à mettre en œuvre la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et contribuait aux nombreux efforts en la matière dans la région. La FAO soutient également le G5 Sahel, notamment au niveau des initiatives liées à l'élevage, dans le cadre de son plan d'investissement pour une meilleure résilience.
M. Qu a souligné la manière dont, en 2018, la FAO a réussi à atteindre 1,7 million de personnes en situation d'insécurité alimentaire à travers la région, en soutenant le pastoralisme et la production agricole et végétale à petite échelle et en procédant à des transferts d'argent.
«J'aimerais ajouter que les agences basées à Rome, la FAO, le FIDA et le PAM unissent leurs forces afin de mettre en œuvre un Plan d'action pour le Sahel, en collaboration avec les autorités nationales et les organismes régionaux comme le G5», a-t-il indiqué.
Le Directeur général a pris l'exemple du Niger pour présenter l'approche des agences onusiennes basées à Rome, soulignant l'étroite collaboration avec le gouvernement pour la mise en œuvre de leur Initiative 3N- Les Nigériens nourrissent les Nigériens - en vue d'atteindre l'objectif Faim Zéro et d'éradiquer la pauvreté.
«Ces efforts conjoints fournissent des opportunités d'emploi, contribuent à restaurer les moyens d'existence et à renforcer la résilience de certaines des communautés les plus vulnérables de la région», a souligné M. Qu.
Il a également pris l'exemple de la collaboration entre la FAO et l'Union européenne en vue de renforcer la résilience des communautés agropastorales transfrontalières face aux crises alimentaires au Sahel.
«Nous disposons d'une véritable opportunité de lutter contre les effets du changement climatique et de renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires au Sahel si nous nous engageons à travailler en partenariat et à aligner nos efforts. La FAO continuera à soutenir les gouvernements et les populations du Sahel dans cette optique», a conclu le Directeur général de la FAO.
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