Partenariats et financement inclusif, outils essentiels pour l’action de la FAO en milieu rural, affirme le Directeur général à New York

De gauche à droite: Helen Clark, Administratrice du PNUD, la Reine Máxima des Pays-Bas et le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva

©Photo: ©UN

24/09/2013
23 septembre 2013: S'adressant à la réunion inter-institutions des Nations Unies qui s'est tenue lundi sur le financement inclusif du développement, le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva a insisté sur l'importance de garantir l'accès des petits agriculteurs aux produits et services financiers, qui sont le "moteur d'un développement durable et soutenu et d'une sécurité alimentaire renforcée". La Réunion inter-institutions s'est tenue  à l'initiative de la Reine Máxima des Pays-Bas - en sa qualité de Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le financement inclusif du développement - et de Mme Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

La Réunion inter-institutions a vu la participation de hauts représentants de plus de vingt organismes, fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que de départements du Secrétariat. Elle avait pour but de "mieux comprendre comment un agenda commun des Nations Unies sur le financement inclusif peut faire avancer les mandats respectifs des organismes des Nations Unies, et permettre de s'engager dans des échanges mutuels et une collaboration à la fois nationale et mondiale par le biais de mécanismes établis", a déclaré la Reine Máxima.

"Les partenariats sont cruciaux", a souligné le Directeur général de la FAO. "Notre action a un impact bien plus fort quand elle se fait en collaboration --avec le FIDA, le PAM, le PNUD, la Banque mondiale, et tant d'autres". Il a ajouté que le financement rural inclusif a un impact encore plus important s'il va de pair avec une protection sociale améliorée pour les populations rurales pauvres.

M. Graziano da Silva a tenu  en outre à préciser que la FAO collabore étroitement avec les banques, les coopératives et les organisations de microfinance pour renforcer l'accès des petits agriculteurs au crédit. "Une plus grande capacité d'investissement présente  toute une série d'avantages: un accroissement de la production; des pratiques agricoles plus durables; la diversification des moyens d'existence; et le renforcement de la résilience".
A cet égard, la semaine dernière, la FAO a conclu deux nouveaux partenariats majeurs avec les Fondations Grameen et Rabobank, prévoyant des interventions ciblées dans les zones rurales et déjà programmées notamment en Ethiopie, au Kenya et en Tanzanie.

Les taux élevés d'analphabétisme en milieu rural, en particulier parmi les femmes, sapent toutefois les efforts déployés pour permettre aux pauvres d'accéder aux services financiers, a reconnu la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova. "Améliorer l'éducation financière est par conséquent primordial pour aller de l'avant", a-t-elle souligné.

Les décideurs doivent également veiller à édifier un cadre juridique et réglementaire solide, tout en favorisant la concurrence, a conseillé Mme Shamshad Akhtar, Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires économiques et sociales et ancien Gouverneur de la Banque d'Etat du Pakistan. Dans le cas contraire, "malgré tous nos  efforts, les consommateurs pauvres continueront  à souffrir  de choix limités, tout en dépensant une fortune en intermédiation financière".

La promotion du financement inclusif, a conclu Mme Helen Clark, Administratrice du PNUD, devrait être considérée "non pas comme une fin en soi, mais comme un moyen: de croissance, de réduction de la pauvreté, de la faim, et de réalisation de tous nos autres buts de développement".
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David Kimble FAO-UN Liaison Office (New York) (+39) 06 570 53625 [email protected]