La FAO et ICARDA ont lancé la version arabe
« Ecologie, culture et utilisations du figuier de barbarie» en arabe
©FAO SNE
Une résilience accrue à la sécheresse, aux températures en augmentation et à l’appauvrissement des sols, c’est ce qu’offre la culture du Cactus plus spécifiquement celle du figuier de barbarie (Opuntia ficus-indica) dans un contexte global impacté par le changement climatique. Consciente du potentiel énorme de cette culture pourtant sous-utilisée, la FAO en collaboration avec le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA) œuvre à construire et consolider le savoir autour de cette plante surnommée « miracle ».
Afin de booster la diffusion de ces connaissances et du savoir-faire dans les pays arabophones, le bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord a assuré la finalisation et le lancement officiel en langue arabe du document de références « Ecologie, culture et utilisations du figuier de barbarie» à travers un webinaire organisé le 7 septembre 2021.
Disponible en espagnol, français et anglais, ce livre couvre avec ces dix-sept chapitres un nombre d’informations historiques et scientifiques sur l’écoolgie , la culture et les utilisations du figuier de barbarie, ses ressources génétiques, traits physiologiques, importance agro-écologique ou encore ses propriétés nutritionnelles et médicinales.
Le lancement organisé dans le cadre de la série de webinaires informatifs lancée par le Réseau International de Coopération Technique du Cactus FAO-ICARDA « CactusNet », a intégré une ouverture officielle par le fonctionnaire FAO en charge de la Production et Protection des plantes et de deux présentations détaillées du contexte de production du livre, sa méthodologie et un aperçu sur ses différents chapitres, assurées par deux des experts techniques de l’ICARDA membres de l’équipe de coordination.
« Avec la participation de plus d’une trentaine de chercheurs et la contribution de plus de vingt universités, instituions et centres de recherche nationaux et internationaux, cette édition vise un public très large allant de la communauté des scientifiques intéressés par le cactus jusqu’aux petits producteurs dans les quatre coins du monde» explique Mounir Louhaichi expert à la tête de l’équipe de recherche sur l’écologie des pâturages et fourrages à l’ICARADA et coordinateur adjoint du réseau Cactusnet.
«Tout ce savoir accumulé autour du cactus permettra d’éclairer à la fois les décideurs politiques dans leurs choix stratégiques mais également d’orienter les petits, grands et moyens producteurs vers une culture alternative capable de garantir la sécurité alimentaire au niveau global dans les zones arides et semi-arides» ajoute-t-il.
En plus de sa forte résilience aux conditions climatiques extrêmes, le cactus est une plante à usages multiples: de fourrage pour le bétail, ses fruits et jeunes cladodes sont également d’excellents mets pour la consommation humaine avec en plus d’un potentiel industriel et médicinal à explorer.
Le développement de la productivité du figuier de Barbarie s’impose donc comme une alternative incomparable car ce dernier s’est prouvé être capable de restaurer les sols dégradés et constitue dans de nombreux pays, comme l’Ethiopie, l’unique culture sur laquelle on peut compter lorsque toutes les autres sont vouées à l’échec.
«En vue de l’accentuation, ces dernières années, de la sécheresse et la désertification surtout pour les pays de la région MENA qui souffrent déjà de la raréfaction de l’eau , la promotion de la culture du cactus prend tout son sens pour générer des revenus aux petits agriculteurs et lutter contre l’exode rural» précise dans son mot d’ouverture Mohamed Elhady Sidatt fonctionnaire technique de la FAO chargé de la production et protection des plantes au bureau SNE .
Dans la continuité de la collaboration FAO – ICARDA autour de cette plante et le renforcement des capacités techniques des producteurs, le CactusNet participe à l’organisation du dixième Congrès International sur le Cactus et la Cochenille qui se tiendra du 28 au 31 Mars 2022 à João Pessoa, Paraíba au Brazil: un nouveau rendez-vous pour booster la culture de cette plante miracle !
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