La FAO et le Québec intensifient les efforts d’adaptation au changement climatique en Côte d’Ivoire, en Haïti et au Sénégal

Le projet mondial visant à aider les pays vulnérables à s’adapter à l’évolution du climat entre dans sa deuxième phase, avec un investissement de 5 millions d’USD

Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO, et Benoit Charette, Ministre de l’environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs du Québec, lors du lancement de la deuxième phase du projet «Sécurité alimentaire: une agriculture adaptée» (SAGA).

©FAO/Liva Kaugure

14/11/2022

Rome – La deuxième phase d’un projet mondial qui permet d’aider trois pays particulièrement vulnérables au changement climatique à s’adapter pour améliorer leur situation en matière de sécurité alimentaire et de nutrition a été lancée en marge de la 27e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27) à Charm el-Cheikh (Égypte).

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Gouvernement du Québec, province du Canada, ont signé un nouveau partenariat technique et financier visant à aider la Côte d’Ivoire, Haïti et le Sénégal à s’adapter au changement climatique.

Il s’agit de la deuxième phase d’un projet mondial initié en 2018, intitulé «Sécurité alimentaire: une agriculture adaptée» (SAGA).

Depuis sa création, le projet SAGA a obtenu de solides résultats s’agissant d’aider des communautés du Sénégal et d’Haïti à bénéficier d’une alimentation plus nutritive et d’une plus grande sécurité alimentaire; l’aide apportée va maintenant être élargie à un troisième pays, la Côte d’Ivoire.

Le Québec a contribué à hauteur de 5 millions d’USD à la première phase et apportera un financement de 5 millions d’USD supplémentaires en vue de poursuivre l’action menée dans le cadre de la seconde phase qui se déroulera de 2023 à 2026.

Le projet rassemble des membres de la société civile, des chercheurs et des gouvernements en vue d’aider à élaborer des politiques, à améliorer les capacités des agriculteurs, à produire des données scientifiques et à créer des outils pour relever le défi du changement climatique.

«Le projet SAGA s’est révélé être une collaboration fructueuse entre les ministères, la société civile et le milieu de la recherche, plaçant l’adaptation des systèmes agroalimentaires au cœur des solutions pour le climat. Nous disposons de bases solides sur lesquelles nous appuyer pour renouveler et intensifier notre action concertée», a déclaré Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO.

L’un des éléments clés du projet SAGA est la protection de la biodiversité et des écosystèmes grâce à l’exploitation des connaissances traditionnelles et à la reconnaissance du rôle important des femmes et des jeunes ruraux dans la lutte contre les effets de la crise climatique.

Priorité à l’agriculture résiliente face au climat

En trois ans, le projet SAGA a permis de former quelque 1 600 agriculteurs à des pratiques résilientes et durables au Sénégal et en Haïti et de réaliser 11 études scientifiques visant à améliorer la planification de l’adaptation.

Grâce à une collaboration avec des organisations de la société civile et des centres de recherche, il a été possible de produire, dans le cadre du programme, des données sur la vulnérabilité des secteurs agricoles et des ressources hydriques au Sénégal ainsi que sur les moteurs de l’adoption de pratiques résilientes par les agriculteurs en Haïti.

Les résultats de ces deux activités ont éclairé les processus de planification tels que ceux des plans nationaux d’adaptation et des contributions déterminées au niveau national.

Au Sénégal, le projet SAGA a permis de former 100 fonctionnaires spécialisés aux mécanismes de financement de l’action climatique et aux outils d’évaluation de la durabilité et de la vulnérabilité. Il a également permis de produire deux études prospectives régionales ainsi qu’un document d’orientation destiné à faciliter la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national.

En Haïti, un guide pratique sur les façons de ralentir le réchauffement de la planète et d’adapter les techniques pour faire face à ces changements en privilégiant les meilleures pratiques est en cours d’élaboration.

Martine Biron, Ministre des relations internationales du Québec, s’est félicitée de ce nouveau partenariat, faisant remarquer que, «en quelques années seulement, le Gouvernement québécois est devenu un interlocuteur actif et crédible de la FAO, donnant suite à l’intérêt que celle-ci a manifesté pour le rôle de chef de file et l’expertise du Québec».

«Le Québec reste mobilisé en faveur de la sécurité alimentaire et est résolu à offrir un soutien financier à ses partenaires», a-t-elle déclaré.

Le nouveau partenariat technique et financier entre la FAO et le Québec couvrira la période allant de 2023 à 2026, et ses objectifs s’inscriront dans le droit fil de la Stratégie de la FAO relative au changement climatique. 

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