Le Directeur général de la FAO souligne que l’Organisation est engagée dans une course contre la montre face au changement climatique

M. Qu Dongyu participe aux consultations avec les Membres qui sont organisées dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle Stratégie de la FAO relative au changement climatique

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Clockwise from top left: FAO Director-General QU Dongyu, FAO Council Independent Chairperson Hans Hoogeveen, FAO Deputy Director-General Maria Helena Semedo, IPPC Secretary Abdallah Mokssit.

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08/09/2021, Rome

Lors de l’allocution qu’il a prononcée aujourd’hui devant les Membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Directeur général, M. Qu Dongyu, a indiqué que les systèmes agroalimentaires durables faisaient «partie intégrante des leviers d’action et des solutions» face aux crises actuelles qui frappent toute la planète, telles que la crise climatique, l’insécurité alimentaire et l’appauvrissement de la biodiversité.

Le Directeur général a souligné qu’il fallait passer à la vitesse supérieure. «Nous sommes engagés dans une course contre la montre, car nous devons être plus efficaces, mieux utiliser les moyens dont nous disposons et faire preuve d’innovation face au changement climatique», a-t-il déclaré lors de l’allocution d’ouverture qu’il a prononcée à l’occasion des consultations informelles menées auprès des Membres sur l’élaboration d’une nouvelle stratégie thématique de la FAO relative au changement climatique.

M. Qu a insisté sur le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui «nous confronte tous à la réalité», et a fait état des inondations dévastatrices en Europe du Nord, aux États-Unis d’Amérique et en Chine, et des incendies impossibles à maîtriser qui ont frappé le Canada et la Sibérie. Ces événements montrent la gravité de la crise climatique, dont les répercussions devraient, selon les prévisions, encore être importantes, à moins que nous ne prenions des mesures immédiates, ambitieuses et audacieuses.

«Les systèmes agroalimentaires respectueux de l’environnement et résilients face au changement climatique sont des leviers essentiels de la lutte contre la crise climatique», a affirmé le Directeur général. «Nous avons besoin de systèmes durables d’approvisionnement en aliments nutritifs dont l’empreinte carbone est limitée», a-t-il ajouté. La nouvelle Stratégie de la FAO relative au changement climatique s’attachera, selon M. Qu, à mettre en place des systèmes agroalimentaires qui produisent davantage de denrées alimentaires et dont les avantages socioéconomiques sont plus importants, mais qui ont moins d’impact sur l’environnement et sur les ressources naturelles et qui contribuent au développement rural et à l’amélioration des moyens d’existence.

Les Membres ont demandé que la Stratégie, dont la première mouture date de 2017, soit adaptée à la mission de la FAO. La réunion d’aujourd’hui s’inscrit dans une démarche de consultation ouverte à tous à laquelle sont conviés à participer les principaux groupes de parties prenantes et tous les axes de travail concernés du Siège et des bureaux décentralisés de la FAO.

La réunion a été présidée par Hans Hoogeveen, Président indépendant du Conseil de la FAO, et a comporté des présentations d'Abdallah Mokssit, Secrétaire du GIEC, et de la Directrice générale adjointe de la FAO, Maria Helena Semedo.

La nouvelle Stratégie cadrera pleinement avec les quatre nouvelles stratégies thématiques de la FAO: mobilisation du secteur privé, intégration de la biodiversité, sciences et innovation et responsabilité environnementale. M. Qu a déclaré que toutes ces stratégies étaient essentielles pour veiller à ce que la FAO atteigne les objectifs du Cadre stratégique 2022-2031, de portée globale, et à ce que les Membres parviennent à faire face à la crise climatique et à concrétiser les objectifs de développement durable (ODD).

«Nous avons besoin de solutions inédites, créatives et judicieuses qui tirent parti de collaborations et de partenariats pour transformer les systèmes agroalimentaires afin de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables», a déclaré le Directeur général.

Que faut-il faire?

La nouvelle Stratégie s’appuie sur l’évaluation complète de la version de 2017 et de la contribution de la FAO à l’action pour le climat (ODD 13).

Dans cette nouvelle version, l’action pour le climat sera intégrée dans tous les bureaux, divisions et niveaux et à tous les stades des cycles des projets.

«Nous ne parlons pas seulement de changement climatique, mais de crise climatique», a indiqué M. Qu.

Au titre de ses contributions majeures, la FAO a aidé les Membres à réaliser des progrès relatifs à l’ODD 13 («prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions»). Son action décisive lui a également permis de faire en sorte que l’agriculture figure au programme des négociations mondiales sur le changement climatique et de rattacher cette dernière aux plans nationaux d’adaptation (PNA) et aux contributions déterminées au niveau national (CDN), qui sont les principaux moyens disponibles pour se conformer à l’Accord de Paris.

S’il a été constaté, dans le cadre de l’évaluation, que les produits sur les connaissances et les outils de suivi de la FAO, tels que le modèle sur la productivité de l’eau (AquaCrop), l’Outil pour l’évaluation de la performance de l’agroécologie, le zonage agroécologique et les outils géospatiaux (OpenForis et SEPAL), étaient largement utilisés par les parties prenantes externes dans leur action pour le climat, ils devraient également être utilisés de manière plus optimale dans l’Organisation.

De plus, beaucoup d’activités de la FAO, telles que celles qui visent à réduire les pertes et les gaspillages alimentaires, ne sont pas officiellement liées à l’ODD 13, mais peuvent contribuer de manière importante à la lutte contre le changement climatique. La FAO a aidé successivement des Membres à obtenir un soutien financier du Fonds vert pour le climat et du Fonds pour l’environnement mondial pour mettre au point des projets sur le terrain qui s’inscrivent dans leur action pour le climat.
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