L’accord a été approuvé lors d’une conférence intergouvernementale à New York
La FAO a toujours plaidé pour une gestion durable et efficace des pêches.
©FAO/Kurt Arrigo
Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se félicite de l’adoption historique par les États membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) d’un accord juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine dans les eaux internationales, qui représentent près des deux tiers de la surface des océans de la planète.
La FAO est disposée à aider ses membres à mettre en œuvre l’accord visant à protéger la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. Le «Traité sur la haute mer», comme il est communément appelé, fait l’objet de débats depuis près de 20 ans et a été adopté le 19 juin, après cinq séances de négociation, dans le cadre d’une conférence intergouvernementale organisée à New York.
Une réalisation inédite
L’accord adopté «revêt une importance primordiale pour les efforts que nous déployons afin de relever les défis environnementaux et de promouvoir la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine en haute mer», a déclaré M. Manuel Barange, Directeur de la Division des pêches et de l’aquaculture de la FAO.
L’accord «nous permet de compléter le cadre juridique et institutionnel de la gouvernance mondiale des océans et, ce faisant, d’assurer la gestion et la conservation de nos précieuses ressources biologiques marines», a-t-il ajouté.
La FAO s’emploie sans relâche à faire reconnaître que la gestion durable et efficace des pêches est la meilleure approche pour reconstituer les stocks, préserver la diversité biologique et s’assurer que l’humanité puisse continuer à tirer profit des ressources maritimes, notamment en haute mer.
Face aux défis liés à la diversité biologique, y compris dans les zones ne relevant pas de la juridiction nationale, l’Organisation affirme que la seule solution pour réaliser des progrès durables consiste à adopter des pratiques viables qui permettent à l’humanité de remettre en état les écosystèmes marins dans le cadre d’approches de gestion efficaces.
Le rôle central de la FAO
En tant que seule organisation intergouvernementale chargée de recueillir, de compiler, d’analyser et de distribuer des données sur les pêches et l’aquaculture au niveau mondial, la FAO a joué un rôle déterminant en éclairant le processus d’élaboration de l’accord et apportera sa contribution à la mise en œuvre de ce nouvel instrument juridiquement contraignant.
L’institution du système des Nations Unies fournit régulièrement des informations et des données statistiques à l’appui de la gestion des pêches, de l’élaboration des politiques et de la planification par l’intermédiaire du Groupe de travail chargé de coordonner les statistiques des pêches, du Système mondial d’information sur les pêches (FIGIS) et du Système de suivi des ressources halieutiques et des pêcheries (FIRMS).
Par ailleurs, la FAO est bien placée pour mettre en œuvre l’accord en mettant à profit le réseau actuel d’organes régionaux des pêches, y compris les organisations régionales de gestion des pêches, qui participent à la gouvernance des zones marines ne relevant pas de la juridiction nationale.
Un travail préparatoire déjà engagé
En collaborant avec ses partenaires par l’intermédiaire du Programme mondial pour la gestion durable des pêches et la conservation de la biodiversité dans les zones ne relevant pas de la juridiction nationale, la FAO a déjà engagé un travail préparatoire destiné à faire évoluer la gouvernance des espaces maritimes communs.
Entre 2014 et 2019, les équipes chargées du Programme ont contribué à la création de 18 zones de protection d’écosystèmes marins vulnérables, à la réduction de la pollution marine et à la reconstitution de stocks de thons à des niveaux plus viables. Elles ont également contribué à la réduction des prises accessoires ou des rejets d’espèces telles que les dauphins et les marsouins dans l’océan Indien, au recul des menaces pesant sur les tortues de mer dans l’océan Pacifique, au renforcement des capacités dévolues au processus relatif à la biodiversité dans les zones hors juridiction nationale, et à la promotion de partenariats public-privé.
Traité sur la haute mer (en anglais)
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Francis Markus FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]