Rome: ouverture de la Conférence internationale sur les indications géographiques

La FAO et l’Italie mènent les échanges au sujet de l’origine géographique des produits, de la durabilité et de l’innovation

©FAO/Giulio Napolitano

18/02/2025

Rome – La conférence internationale sur le thème perspectives mondiales sur les indications géographiques: innovations et traditions au service de la durabilité s’est ouverte aujourd’hui à Rome, au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).   

Organisée conjointement par la FAO et le Ministère italien de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et des forêts, cette manifestation de quatre jours, du 18 au 21 février, rassemble plus de 350 participants issus de 52 pays, dont des chercheurs, des représentants des pouvoirs publics, des producteurs et d’autres parties prenantes pour réfléchir au rôle que jouent les indications géographiques dans la préservation des produits locaux, tout en favorisant la durabilité, en s’appuyant sur l’innovation et la coopération internationale. 

L’indication géographique signale qu’un produit du commerce a des qualités particulières liées à son origine géographique. C’est pourquoi, les indications géographiques offrent des possibilités pour préserver l’identité et le patrimoine culturels et protéger les savoir-faire traditionnels. Elles peuvent aussi avoir des retombées positives sur le plan environnemental et social. 

En même temps, elles contribuent aux économies rurales en stimulant la demande en produits régionaux, en créant des emplois et en ajoutant de la valeur aux activités locales.  

Les défis mondiaux tels que les bouleversements climatiques et l’appauvrissement de la biodiversité concernent de plus en plus les pratiques traditionnelles. C’est pourquoi les indications géographiques peuvent aussi jouer un rôle essentiel dans la préservation d’une qualité supérieure et l’appui de la durabilité. 

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de haut niveau de la Conférence, le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, a souligné l’importance des indications géographiques pour rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables et permettre aux agriculteurs de «produire plus avec moins».  

«Les indications géographiques sont essentielles pour atteindre cet objectif car elles servent une approche territoriale qui fait écho à l’approche de la FAO consistant à placer les producteurs au cœur des processus de développement, à donner la part belle à la protection des ressources locales, à préserver les richesses naturelles et culturelles et à créer un modèle économique viable», a-t-il déclaré.  

M. Qu Dongyu a mis en avant le rôle des indications géographiques s’agissant des débouchés pour les générations plus jeunes. Il a ajouté que «le développement des indications géographiques [était] aussi synonyme d’opportunités pour les jeunes qui souhaitent rester dans leurs communautés et sur leurs territoires». 

Le Ministre italien de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et des forêts, M. Francesco Lollobrigida, était présent, ainsi que des représentants éminents d’organisations internationales et des responsables de premier plan issus de plusieurs pays.  

«L’Italie a un modèle: les indications géographiques. Il s’agit d’un élément fondamental pour donner plus de poids à un territoire, une culture et une histoire, qui s’incarnent dans des produits uniques, compétitifs sur les marchés. Ils allient tradition, sécurité sanitaire des aliments, développement technologique et recherche; des éléments qui se sont superposés au fil du temps. Nous avons donc la fierté d’avoir un nombre extraordinaire de produits d’indication géographique, qui sont inimitables et incopiables», a déclaré M. Francesco Lollobrigida. 

Un espace de dialogue international 

Forte du succès de la première édition, qui a eu lieu à Montpellier (France) en 2022, la Conférence devrait jouer un rôle clé dans l’avancée des échanges débutés lors de la réunion des ministres de l’agriculture du G7 de septembre 2024.  

«Le nombre d’indications géographiques dans le monde a augmenté de manière significative ces dernières années. Plus de 9 450 produits bénéficient d’une certification et d’une protection», a souligné le Directeur général de la FAO. 

Depuis plus de 15 ans, la FAO et ses partenaires s’emploient à mettre les indications géographiques au service du développement durable de tous les acteurs des chaînes de valeur. 

Des études de cas clés ont été mises en avant lors de la séance d’ouverture. Il a été question du Parmigiano Reggiano d’Italie et du Madd de Casamance du Sénégal – la première indication géographique officiellement reconnue dans le pays. Les échanges ont également porté sur les indications géographiques concernant les produits artisanaux et industriels, ainsi que l’évolution des cadres réglementaires, soulignant leur impact notable sur la durabilité. 

La manifestation est organisée avec le concours du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), de la Fondazione Qualivita, de l’Organisation pour un réseau international d’indications géographiques (oriGIn), d’Origin Italia – Associazione Italiana Consorzi Indicazioni Geografiche et de l’Institut fédéral suisse de la propriété intellectuelle (IGE IPI). Le Ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale parraine également la Conférence. 

La manifestation est retransmise en direct sur le site de la FAO

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Giacomo Martella FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]

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