L’investissement dans la phase III constitue une marque de confiance et confirme le succès remporté jusqu’à présent
Le projet a apporté des améliorations primordiales à la productivité agricole de Uganda.
©FAO
Rome/Kampala – L’Ouganda verse une contribution de près de 10 millions d’USD pour la dernière phase en date d’un projet de coopération Sud-Sud portant sur la production végétale et animale mené avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Gouvernement chinois, après que les deux premières phases ont donné des résultats remarquables, notamment une production de riz par hectare multipliée par quatre.
Le Gouvernement ougandais, qui apporte l’une des contributions les plus élevées provenant d’un pays bénéficiaire de l’initiative, verse 9 623 703 USD par l’intermédiaire d’un fonds fiduciaire unilatéral. Ce montant s’ajoute aux 2 389 138 USD versés par la Chine pour la phase III du projet par l’intermédiaire du Fonds fiduciaire du Programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine.
Au titre d’un accord signé à Kampala par le Représentant de la FAO, M. Antonio Querido, et le Ministre ougandais des finances, M. Matia Kasaijia, le fonds fiduciaire unilatéral de l’Ouganda servira à appuyer la mise en œuvre globale de la phase III du projet. L’accent sera mis sur les quatre domaines suivants: 1) la mise en place d’une base de transfert de technologie intégrée; 2) l’élaboration de plans de rendement élevé pour le riz et le millet des oiseaux; 3) l’appui au programme d’amélioration de l’élevage; et 4) le développement de la chaîne de valeur de l’aquaculture.
«La contribution du fonds fiduciaire de l’Ouganda à la phase III du projet de coopération Sud-Sud atteste de manière probante l’impact important qu’a déjà eu ce projet et constitue une marque de confiance forte dans sa capacité à continuer d’améliorer les conditions de vie et les moyens d’existence des agriculteurs ougandais et des personnes qui dépendent d’eux», a déclaré M. Querido.
Cette aide parviendra de manière directe à au moins 9 600 agriculteurs, dont 30 pour cent au minimum seront des femmes, et permettra de former 200 agents techniques en Ouganda et en Chine.
L’assistance technique fournie par la Chine à l’Ouganda dans le cadre des phases I et II a déjà donné de très bons résultats, aidant ce pays d’Afrique de l’Est à faire face au problème de la mauvaise productivité agricole, qu’il rencontrait depuis longtemps.
Dans l’une des régions concernées, la production de riz a été multipliée par quatre, tandis que dans d’autres régions, la production laitière est passée de 2 à 7 litres par vache et par jour. Plus de 3 000 agriculteurs ougandais et 80 agents gouvernementaux ont été formés, et des techniques d’alimentation des poissons de qualité et peu onéreuses ont permis d’accroître la production aquacole.
Le transfert de connaissances au centre de la collaboration
Lors des deux premières phases du Programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine, 47 experts et techniciens chinois ont été envoyés en Ouganda pour une période de deux ans et ont aidé à améliorer les technologies utilisées pour produire du riz, du millet des oiseaux, du maïs, du raisin, des pommes et des tomates cerises, ainsi que la reproduction animale, notamment des caprins, des porcins, des ovins et des poissons. Des projets ont également porté sur la mécanisation, la transformation des produits agricoles et l’apport d’une valeur ajoutée.
Des voyages d’étude en Chine s’adressant à des fonctionnaires et techniciens agricoles ougandais de haut niveau ont aidé à renforcer les capacités. Le Programme, qui ciblait directement les agricultrices, a contribué à l’augmentation des revenus et à l’amélioration de l’emploi, de la nutrition et des moyens d’existence de milliers d’agriculteurs en Ouganda.
Les phases I et II étaient régies par un accord de partage des coûts passé entre les gouvernements chinois et ougandais et la FAO. Le Gouvernement chinois a fourni les ressources financières et techniques, tandis que le Gouvernement ougandais a apporté des contributions en nature, mettant notamment à la disposition du personnel chinois des logements, des services de transport, des services médicaux et une assurance-maladie. La FAO a assuré un appui et un soutien technique, ainsi que la supervision et le suivi du projet.
Le Programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine a été créé en 2009 et a bénéficié d’une contribution de 30 millions d’USD de la Chine, suivie de deux promesses de contribution d’un montant de 50 millions d’USD chacune en 2014 et en 2020. Le programme a permis de mettre en œuvre au total 25 projets nationaux, régionaux, interrégionaux et mondiaux, à l’appui du développement agricole et de la sécurité alimentaire, et a profité à plus de 100 000 bénéficiaires directs et plusieurs centaines de milliers de bénéficiaires indirects sur le terrain dans les zones rurales. Les experts chinois envoyés sur le terrain dans les pays hôtes ont transféré des technologies pratiques et adaptables en effectuant des démonstrations répondant à la demande et en dispensant des formations en collaboration avec les contreparties locales.
Rôle de la FAO dans la coopération Sud-Sud ou triangulaire
La mise en œuvre réussie de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire dans de nombreux pays a contribué au renforcement de la sécurité alimentaire, en particulier grâce à la diversification des cultures vivrières et à l’amélioration de la productivité agricole, de la production de poissons et de petits animaux et des revenus ruraux.
Au cours des vingt dernières années, 435 millions d’USD ont été investis dans des projets et des activités de coopération Sud-Sud ou triangulaire.
Des informations complémentaires sur le rôle de pionnier que joue la FAO dans la promotion de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire sont disponibles ici.
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