Par la voie de manifestations, de programmes et de publications, l’Organisation a réitéré son appel à restaurer les terrains agricoles, étape indispensable à la transformation des systèmes agroalimentaires
Une zone désertique à Dori, au Burkina Faso, après de fortes précipitations.
©FAO/Giulio Napolitano
Riyad – La 16e session de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP16 de la CLD), à laquelle l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a apporté d’importantes contributions, vient de s’achever.
Au cours des deux semaines qu’a duré la rencontre, la FAO a fait entendre son message avec force: pour transformer les systèmes agroalimentaires et garantir la sécurité alimentaire et la durabilité à l’avenir, il est essentiel de remettre en état les terres agricoles.
L’ordre du jour de la conférence prévoyait des discussions déterminantes sur la dégradation des terres, la sécheresse et la désertification, soulignant la nécessité d’une action collective mondiale en vue de renforcer la résilience face à ces problèmes urgents.
La FAO a plaidé en faveur de la restauration des terrains agricoles dégradés afin d’assurer la sécurité alimentaire tout en agissant en faveur de la biodiversité, du piégeage du carbone et d’autres services écosystémiques qui contribuent au bien-être humain et aux moyens de subsistance.
Menée par M. Abdulhakim Elwaer, Sous-Directeur général de la FAO et Représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, la délégation de la FAO présente à la COP16 de la CLD a fait savoir qu’il fallait donner la priorité à la remise en état des terres agricoles dans les accords environnementaux et les plans nationaux, indiquant qu’il était nécessaire d’adopter des solutions intégrées dans les politiques, l’innovation et les technologies pour mener des actions efficaces de prévention et de lutte contre la dégradation des terres.
Manifestations, initiatives et publications de la FAO à la COP16 de la CLD
Au cours de sa rencontre intitulée «Conclure une année de conférences des parties: le rôle des systèmes agroalimentaires dans les trois conventions de Rio», la FAO a présenté les solutions intégrées et coordonnées que les systèmes agroalimentaires peuvent offrir aux enjeux de biodiversité, de changement climatique et de dégradation des terres. Les débats ont porté sur les moyens permettant de rendre ces systèmes plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables par la remise en état des terres agricoles dégradées, ce qui a des retombées positives en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, de neutralité de la dégradation des terres, de piégeage du carbone, de rétention d’eau et de biodiversité.
Dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, la FAO a hébergé un petit déjeuner de haut niveau qui a réuni des ministres, des investisseurs et des spécialistes, dans l’intention de valider le cadre régional d’investissement en faveur de solutions de remise en état et de développement des écosystèmes pour la région Proche-Orient et Afrique du Nord. Mise au point pour la FAO, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), la Convention sur la lutte contre la désertification et la Ligue des États arabes, cette initiative vise à proposer des solutions porteuses de transformation en mettant en avant des «pays porte‑drapeaux» qui mènent des projets de restauration transposables à grande échelle.
La FAO a participé à une table ronde de haut niveau sur la concrétisation de la Vision pour des cultures et des sols adaptés, durant laquelle elle a réaffirmé sa volonté d’aider les pays à mettre en œuvre la Vision et à favoriser l’innovation, la résilience et la durabilité des systèmes agroalimentaires. Au cours de cette manifestation, l’Organisation a inauguré la plateforme relative à l’adéquation des cultures, un cadre unique destiné à fournir des données vitales sur les sols et des informations sur l’adéquation des espèces cultivées, qui peut éclairer les décisions stratégiques en matière de planification et de mise en œuvre durables dans le secteur agricole.
En collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), la FAO a aussi inauguré le Programme Intégré Sur Les Systèmes Alimentaires qui vise à rendre les systèmes agroalimentaires mondiaux durables, respectueux de la nature, résilients, inclusifs et non polluants. Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), ce programme doté de 282 millions d’USD a été présenté pour la première fois durant la journée de la COP16 portant sur les systèmes agroalimentaires.
Consciente du rôle des jeunes dans la région, la FAO leur a consacré un dialogue à la COP16, auquel ont participé Son Altesse Royale la Princesse Basma bint Ali de Jordanie, Ambassadrice de bonne volonté de la FAO pour la région Proche-Orient et Afrique du Nord, M. Abdulhakim Elwaer, Sous-Directeur général de la FAO et Représentant régional, et M. Lifeng Li, Directeur de la Division des terres et des eaux de l’Organisation. Le dialogue a encouragé les chefs de file de la jeunesse à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique, la dégradation des terres et la pénurie d’eau.
La FAO a aussi souligné l’importance de la gestion durable des sols au cours de la Journée mondiale des sols, célébrée durant la COP16. Cette année, elle avait pour thème «Prendre soin des sols: mesurer, surveiller, gérer», soulignant à quel point il importe de disposer de données et d’informations précises sur les sols pour comprendre leurs caractéristiques et faciliter une prise de décision éclairée sur leur gestion durable, aux fins de la sécurité alimentaire.
La célébration officielle de la Journée mondiale des sols par la FAO, organisée à Pak Chong (Thaïlande) a été diffusée par liaison vidéo à une séance de la COP16 à Riyad. Au cours de cette manifestation a aussi été inauguré le plan d’action régional pour la gestion durable des sols au Proche-Orient et en Afrique du Nord.
En parallèle de la COP16, la FAO a présenté officiellement le rapport sur l’état mondial des sols touchés par la salinisation au cours du Forum international sur les sols et l’eau 2024. Il présente un plan d’action détaillé visant à faire cesser et à inverser les phénomènes de dégradation des sols et de pénurie d’eau.
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