Le Directeur général de la FAO évoque les défis et les perspectives du secteur au Sous-Comité du commerce du poisson du Comité des pêches
La FAO s’engage à continuer d’appuyer le secteur halieutique et aquacole durable
©FAO/Hadi Arslan
Rome – La pêche et l’aquaculture demeurent confrontées à des problèmes de durabilité, mais sachant que les échanges commerciaux du secteur continuent de croître, sa contribution à la sécurité alimentaire et à la sauvegarde des moyens d’existence reste essentielle, a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Il a prononcé son allocution lors d’une réunion en ligne de la dix-huitième session du Sous-Comité du commerce du poisson du Comité des pêches (COFI), qui est le principal forum mondial de discussions et de décisions sur le commerce des produits de la pêche et de l’aquaculture. Plus de 300 délégués s’étaient inscrits, représentant 65 membres et observateurs, à la réunion de ce Sous-Comité, le premier depuis le déclenchement de la pandémie.
Les produits de la pêche et de l’aquaculture sont parmi les produits alimentaires les plus échangés au plan international, ce qui concerne au moins 225 pays et territoires, pour une valeur de quelque 150 milliards d’USD par an.
«Les effets de la pandémie sur la production, mais aussi sur les systèmes d’approvisionnement et les marchés, ont provoqué des perturbations et des changements importants dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. La résilience du secteur est à présent de nouveau mise à l’épreuve par les effets de la guerre en Ukraine et ceux d’autres conflits dans le monde, qui ajoutent à la complexité des opérations mondiales ayant pour objet les produits de la pêche et de l’aquaculture», a déclaré le Directeur général de la FAO à cette réunion.
«Les pénuries de l’offre d’espèces traditionnelles de poisson, la hausse des coûts de transport et de carburant, et une augmentation générale des prix ont entraîné une modification de comportement chez les consommateurs et des ajustements de la demande, qui se sont répercutés sur la façon dont les produits de la pêche et de l’aquaculture sont produits et commercialisés», a-t-il ajouté.
Néanmoins, M. Qu s’est montré optimiste s’agissant de ce que le secteur peut offrir, affirmant qu’il peut apporter des changements positifs en matière d’inclusion sociale, de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire, de nouveaux marchés pouvant dégager des revenus pour les petits producteurs, renforcer la nutrition et réduire les déséquilibres mondiaux. Il a également déclaré que ce secteur était très accueillant pour les femmes, en particulier dans les activités de transformation.
«La FAO s’engage à continuer d’appuyer les membres dans leur création d’un secteur halieutique et aquacole durable, inclusif, résilient et propice à l’affirmation des potentialités de chacun», a déclaré le Directeur général.
Séance plénière
La séance plénière en ligne doit se tenir les 7, 8, 9 et 20 juin. Cette séance compte 10 documents de travail. Parmi les documents les plus présentés aux membres durant les sessions du Sous-Comité figure un large éventail de thèmes relatifs au commerce des produits de la pêche et de l’aquaculture. Un examen général des modes de production, du commerce et de la consommation, le travail de la FAO sur les questions afférentes au commerce, ainsi que les données les plus récentes de la FAO, ses liens avec d’autres organisations internationales et l’analyse de son travail en matière de sécurité alimentaire sont au nombre des sujets récurrents.
La précédente réunion du Sous-Comité avait eu lieu à Vigo (Espagne) à la fin de 2019.
La FAO s’emploie à mettre en œuvre des approches intégrées du commerce et de la gestion des ressources, de la gestion des zones côtières, de l’aquaculture, des moyens d’existence, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, des chaînes de valeur et des systèmes alimentaires aquatiques. Elle coopère avec d’autres organisations internationales afin de tirer parti de ses points forts, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités et les activités normatives.
Ces activités sont bien ancrées dans le domaine prioritaire du programme «Transformation bleue», défini dans le Programme stratégique de la FAO 2022-2031, dont la vocation est de rendre les systèmes alimentaires aquatiques plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.
Le Comité des pêches
Le Comité des pêches est un organe subsidiaire du Conseil de la FAO. C’est l’unique forum intergouvernemental mondial où sont examinés et pris en compte les questions et problèmes relatifs à la pêche et l’aquaculture
Le Comité des pêches émet périodiquement des recommandations mondiales et des avis stratégiques à l’intention de gouvernements, d’organismes régionaux de la pêche, d’organisations de la société civile et d’acteurs du secteur privé et de la communauté internationale.
Le Comité a nourri l’élaboration et favorisé l’adoption de plusieurs accords contraignants ainsi que d’instruments non contraignants, qui ont remodelé la façon dont le secteur fonctionne dans l’intérêt de la durabilité des ressources, y compris la conservation de la biodiversité.
Sean Sampson FAO Actualités et médias (Rome) [email protected]
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