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Si c'est nocif, ce n'est pas un aliment


Six façons de travailler ensemble pour empêcher les maladies d’origine alimentaire

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Assurer la salubrité des aliments est un processus complexe qui débute à la ferme et se termine avec le consommateur. La FAO supervise la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire. ©Films de Motortion

12/02/2019

Une alimentation saine commence par une nourriture saine. Les aliments contaminés par des bactéries, des virus, des pesticides ou des résidus de produits chimiques, par exemple, peuvent provoquer des maladies graves et même, dans le pire des cas, entraîner la mort. Les consommateurs du monde entier sont en droit de s'attendre à ce que les aliments qu'ils achètent et mangent soient sans danger et de bonne qualité.

Assurer la salubrité des aliments est un processus complexe qui commence à la ferme et se termine avec le consommateur. Toutes les étapes de la chaîne alimentaire, depuis la production, la récolte et le stockage jusqu'à la préparation et la consommation, doivent être prises en compte. La FAO est la seule organisation internationale qui supervise la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire. Dans le cadre d’un partenariat de longue date, la FAO et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) soutiennent la sécurité sanitaire des aliments et protègent la santé des consommateurs du monde entier. La FAO prend généralement en charge les problèmes de sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne alimentaire au cours de la production et de la transformation, tandis que l'OMS supervise, elle, les relations avec le secteur de la santé publique. Il ne suffit pas seulement de garantir la salubrité des aliments lors de leur achat. A la maison, les consommateurs ont aussi un rôle à jouer en veillant à ce que la nourriture reste saine.

Voici six façons de travailler ensemble pour faire en sorte que notre nourriture soit saine:

1. Travailler dès le début avec les producteurs agricoles locaux - la FAO collabore avec les producteurs de denrées alimentaires, tels que les agriculteurs et les pêcheurs, afin que les bonnes pratiques d'hygiène et les autres pratiques agricoles minimisant les risques en terme de salubrité des aliments soient respectées. Les directives sur les Bonnes pratiques agricoles (en anglais) fournissent aux producteurs du monde entier des consignes de base qui leur permettent non seulement de garder la nourriture saine mais aussi d’accéder aux marchés. Lorsque les aliments sont produits et manipulés selon des normes nationales ou internationales, ils demeurent sans danger et peuvent être vendus au niveau national ou international, ouvrant ainsi de nouveaux marchés susceptibles d’accroître les revenus des producteurs et de réduire la pauvreté.

2. Établir des normes mondiales- Comment les pays ou les producteurs peuvent-ils savoir que tels intrants ou telles pratiques peuvent rendre des aliments impropres à la consommation humaine? La Commission du Codex Alimentarius, créée conjointement par la FAO et l’OMS, est l’organe normatif en matière de qualité. Il veille à la sécurité sanitaire des aliments au niveau mondial. Conformément aux avis scientifiques des experts, la Commission, comprenant des représentants de plus de 185 pays membres, élabore les normes, directives et codes d'usages internationaux en matière d'alimentation, qui définissent les mesures à prendre pour assurer la salubrité et la qualité des aliments et permettre leur commerce. 

Les bonnes pratiques agricoles aident les producteurs à préserver non seulement la salubrité alimentaire, mais aussi à accéder aux marchés, à augmenter les revenus et à réduire la pauvreté. À gauche: ©FAO/Marco Longari; Droite: ©FAO/Alessandra Benedetti

3. S'assurer que les pays disposent de systèmes de contrôle réglementaires solides - la FAO collabore avec les pays pour examiner et mettre à jour la législation alimentaire, formuler des politiques cohérentes fondées sur des preuves scientifiques et renforcer les capacités en matière d'inspection alimentaire. La FAO aide également les pays à gérer et à contenir les épidémies grâce à l’échantillonnage et l’analyse des produits touchés.

4. Encourager les pratiques alimentaires plus sûres à la maison - Des pratiques dangereuses à la maison sont à l’origine de la plupart des maladies d'origine alimentaire. Manipuler les aliments en toute sécurité est encore plus difficile lorsque l'accès à l'eau potable ou à l'électricité pour les fourneaux et les réfrigérateurs est inexistant ou peu fiable.  En travaillant spécifiquement avec les habitants des communautés rurales des villages, la FAO identifie les risques sur le terrain et aide à fournir aux consommateurs des conseils clairs, pragmatiques et fiables au moyen de campagnes d'affichage, des médias et du bouche à oreille.

5. Évaluer les travaux en matière de sécurité sanitaire des aliments - La FAO et l’OMS organisent régulièrement des réunions d’experts du monde entier afin de recueillir des informations sur les dernières avancées scientifiques en matière de dangers potentiels liés aux aliments. Ces experts évaluent les risques chimiques et microbiens pour l’approvisionnement alimentaire et déterminent comment les contenir. Ces avis scientifiques servent de référence aux gouvernements nationaux et à la Commission du Codex Alimentarius.

La priorité absolue est d’empêcher les situations d’urgences liées à la sécurité sanitaire des aliments. Mais il faut aussi gérer les cas d'urgence et réagir rapidement. Le Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) aide les pays à partager rapidement des informations pour enrayer la propagation d'aliments contaminés d'un pays à l'autre. ©FAO/Ezequiel Becerra

6. Promouvoir la préparation et la conduite des interventions d’urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments - La prévention doit être la priorité absolue de chacun en matière de sécurité sanitaire des aliments. . Cependant, lorsque Salmonella se trouve dans des melons ou E. coli dans de la laitue, par exemple, il est nécessaire de gérer ces situations et d’intervenir rapidement pour éviter qu’elles ne deviennent une urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments. Outre les problèmes de santé immédiats des personnes et/ou des animaux concernés, ces types de situations d'urgence peuvent également avoir un impact négatif sur les moyens de subsistance et également sur les économies nationales. La disponibilité réduite de produits alimentaires pour la consommation nationale, la fermeture des marchés d'exportation ou le coût élevé de la lutte contre les conséquences de la menace peuvent avoir un impact multiple sur un pays et sur une population. Par le biais du Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN, texte en anglais), la FAO et l’OMS aident les pays à gérer les risques en matière de sécurité sanitaire des aliments, en veillant à ce que les informations soient rapidement partagées pendant les phases d’urgence relatives à la sécurité sanitaire des aliments pour empêcher la propagation des aliments contaminés d’un pays à l’autre. INFOSAN facilite également le partage d'expériences et de solutions testées entre pays pour mieux préparer les futures interventions visant à protéger la santé des consommateurs.

Dans les pays développés et en développement, on estime que trois millions de personnes meurent chaque année de maladies d'origine alimentaire ou hydrique, et que des millions d'autres tombent malades. La nourriture est la source de notre énergie, de notre santé et de notre bien-être. Nous prenons souvent pour acquis qu’elle est sans danger, mais dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté, dans lequel les chaînes de valeur alimentaires s'allongent, les normes et les réglementations sont d'autant plus importantes pour assurer notre sécurité. Si les aliments ne sont pas sains, alors ce n’est pas de la nourriture. Nous ne pouvons pas espérer mettre fin à la faim et créer un monde #FaimZéro sans ce socle solide.

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