FAO au Niger

Niger en un coup d'oeil

Population: 17 138 707 habitants
Taux d'accroissement annuelle de la population:3,9% 
Pourcentage de la population rurale: 80%
Principales villes et chef-lieu de Región: Niamey (la capitale); Zinder (abrite l’antenne régionale de la FAO pour Zinder, Maradi et Diffa); Maradi (la capitale économique); Tahoua (abrite l’antenne régionale de la FAO pour Tahoua et Agadez), Dosso; Tillabéri; Agadez et Diffa.

Le Niger est un vaste pays sahélien de 1 267 000 km2, à grande prédominance désertique. Carrefour entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Subsaharienne, le Niger est limité au Nord par l'Algérie et la Libye, à l'Est par le Tchad, au Sud par le Nigéria et le Bénin et à l'Ouest par le Mali et le Burkina Faso.

Selon les résultats du 4ème recensement général de la population et de l’habitat de 2012, la population du Niger se chiffre à 17 138 707 habitants, dont (49, 7%) d’hommes et  (50,3%) de femmes. Le pays possède l'un des taux d'accroissement démographique le plus fort de la sous-région avec 3,9% de croissance annuelle.

Pays enclavé, devenu indépendant depuis le 3 Août 1960, le Niger est sous un régime semi-présidentiel et démocratique ayant près de 80% de sa population vivant en milieu rural et 20% en milieu urbain, avec une forte concentration à Niamey, la capitale.

Plus de 75% de la population occupe un quart du territoire, provoquant ainsi des déséquilibres profonds de l’écosystème, lesquels accélèrent la dégradation des terres et de l'environnement.

Au Niger, les secteurs de productions agro-sylvo-pastorales représentent la principale source d'activité économique. Ils occupent plus de 80% de la population active. Par exemple, entre 2006 et 2010, les valeurs ajoutées de ces secteurs représentent respectivement une moyenne de 9,5%, 2,1% et de 6,3%.

Ces secteurs subissent de plein fouet les aléas climatiques, ce qui limite la croissance et la durabilité de leur contribution à l'économie nationale sous la pression d'un doublement de la population tous les 20 ans,  d'un accroissement de l'urbanisation et d'un taux très élevé d'analphabétisme de la population.

 Filières agro-sylvo pastorales

La majorité de la production agro-sylvo-pastorale est destinée à assurer la sécurité alimentaire des ménages. Même si le mil est la céréale la plus consommée au Niger, le sorgho, le riz, le maïs et le blé sont aussi cultivés à grande échelle dans le pays.

De même, les productions de tubercules (manioc et patate douce) ainsi que du niébé occupent d'importantes superficies en ce qui concerne les cultures de rente suivies de l'arachide, qui constituait jadis (dans les années 60 à 80), le principal produit d'exportation du Niger.

Le coton, le sésame, le souchet et les fruits sont aussi produits au Niger où la culture de l'oignon procure d'importantes devises aux exploitants, à l'instar du poivron cultivé sur les berges de la Komadougou Yobé, à Diffa, à l'Est du pays.

En ce qui concerne les produits de l'élevage, le bétail sur pied demeure la plus importante filière du secteur. La sous-filière viande tributaire du bétail sur pied est destinée à la consommation locale, et seulement de modestes quantités font l'objet d'exportation vers les pays d'Afrique de l'Ouest comme le Nigéria et la Côte d'ivoire.

Le Niger possède également une filière des cuirs et peaux, très ancienne et jadis bien structurée. Elle  s'est désorganisée au fur et à mesure avec la privatisation de la Société Nigérienne des Cuirs et Peaux (SNCP) et de la Société Nigérienne de Tannerie (SONITAN), faisant ainsi chuter l'offre nationale en cuirs de bovins, peaux de moutons et de chèvres.

Le lait et les produits dérivés, qui constituent l'aliment essentiel d'au moins 20% des Nigériens est aussi un important aliment d'appoint pour le restant de la population.

Sur tout un autre plan, l'aviculture traditionnelle domine la filière de l'aviculture au Niger, en dépit d'une forte demande intérieure en viande de volaille et d'œufs et l'importance numérique de la volaille en milieu traditionnel.

Quant à la pêche, la quantité annuelle de poisson pêchée  provient notamment du fleuve et aussi du Lac Tchad.

En plus des productions prioritaires décrites plus haut, le Niger possède d'autres exportations agricoles destinées surtout aux marchés de la sous-région :  La tomate : c'est une culture classique de la saison sèche qui se vend en grandes quantités (fraîches et séchées), tant sur le marché national que sur ceux de la sous-région. Sa production est en pleine expansion dans toutes les régions. Elle est entièrement destinée à l'auto-consommation et ne couvre pas le besoin national.  

Le chou : c'est le second produit maraîcher après l'oignon en termes de quantités produites. Sa culture est pratiquée au niveau de sites de contre-saison et autour des grandes villes qui constituent les principaux centres de vente.

 L'ail est cultivé surtout dans la région d'Agadez. Il peut avoir un important potentiel d'expansion sur les marchés d'exportation.

Le piment et le gombo (okra) : cultivés en irrigation, ils peuvent facilement être séchés pour être vendus plus tard. Ce sont des cultures « de case » particulièrement génératrices de revenus pour les groupements féminins.

Les dattes : la culture des palmiers-dattiers est en pleine expansion dans les régions d'Agadez et de Diffa (cuvettes). Avec l'introduction et la vulgarisation des variétés améliorées par la FAO et l'ICRISAT, on devrait s'attendre à une augmentation significative de la qualité de la production nigérienne pouvant au moins répondre aux besoins du pays.  

Le Moringa est le premier légume vert consommé au Niger. Une expansion de la production serait destinée au marché intérieur mais permettrait incontestablement d'exporter vers le Nigéria.

Aperçu sur les secteurs agricole et rural

Trois saisons caractérisent le climat au Niger : pluvieuse (juin-juillet-août-septembre), sèche froide (octobre-novembre-décembre-janvier-février) et sèche chaude (mars-avril-mai). S'y ajoutent des sécheresses et des inondations quasi-récurrentes liées aux phénomènes de changements climatiques. Malgré son aridité, le Niger dispose de potentialités agro-écologiques importantes.

Sur les 15 millions d'hectares de terres cultivables, la moitié environ reste encore peu exploitée avec seulement 1% des ressources en eau de surface et 20% de l'écoulement souterrain qui sont utilisés. Plus des 23% des surfaces irrigables (entre 270 000 et 330 000 ha) ne sont pas mises en valeur, et l'espace pâturable quant à lui, est estimé à 62 millions d'hectares.

Sur le plan pastoral, le Niger compte environ 40 millions de têtes de bétail (toutes espèces confondues) d'une valeur estimée à environ 2 000 milliards FCFA.

On distingue trois grands systèmes d'élevage : sédentaire (en zone agricole) et regroupant 66% du cheptel, un élevage nomadisant faisant près de 18% et en zone subdésertique à désertique, et un élevage transhumant drainant 16%  du cheptel.

Les ressources forestières constituent la principale source d'énergie pour de nombreux ménages, tout en se révélant aussi comme un facteur de renforcement de leur résilience face aux chocs agro-climatiques, socioéconomiques et aussi à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant, l'expansion de l'agriculture sur les reliques forestières consomme chaque année près de 100.000 ha, soit un taux de déboisement annuel moyen estimé à 1,5 %.

Les terres forestières constituées par la steppe arbustive à tapis herbacé, la steppe discontinue, la savane boisée et la forêt galerie ont évolué de 1975 à 2013, connaissant une régression de l'ordre de 1100 km2 par an. Dans le même temps, les surfaces sableuses ont progressé de 1652 km2 en 1975 à 2 396 km2 en 2013, soit une augmentation de 744 km.