Amélioration des revenus des producteurs

Exportations bio-équitables d’Afrique

 

Ghana

Au Ghana, le projet soutient deux chaînes d'approvisionnement:

  • L'exportateur de fruits tropicaux «WAD African Foods» et ses fournisseurs d’ananas Pain de Sucre biologique groupé dans le «Ekumfi Atwia WAD Organic Farmers Association» (EAWOFA);
  • La «Volta Organic Mango Farmers Association» (VOMAGA ) dans la Région de la Volta.

En 2007, le projet a organisé un atelier sur les modèles commerciaux pour l'exportation des produits certifiés. L'atelier a réuni des représentants d'associations d'agriculteurs biologiques, des exportateurs, des chercheurs et des ONG. (Lire le procès-verbal).

Mme Monney, fonctionnaire principale de la Direction des Services des Cultures, est la personne de contact pour le projet au sein du Ministère de l'Agriculture, où elle a mis en place un «bureau biologique». Elle a élaboré un plan de développement pour le secteur biologique au Ghana. Au moment actuel, elle mène une enquête visant à évaluer l'offre et la demande pour les produits biologiques, comme première étape dans le développement d'un marché local, en collaboration avec le «Ghana Organic Agriculture Network». 

Des ananas «Pain de Sucre», verts mais mûres. Photo: C.E. Dankers, 2007.
Ananas Pain de Sucre

Dans le district d'Ekumfi, situé dans le sud du Ghana, les ananas de la variété Pain de Sucre sont traditionnellement cultivés en utilisant un système extensif avec des longues périodes de jachère. Toutefois, la pression sur les terres a entraîné une réduction des périodes de jachère, et de plus en plus d’agriculteurs utilisent maintenant des produits chimiques. Dans la capitale Accra, l’ananas Pain de Sucre d’Ekumfi est apprécié pour son goût rafraîchissant. Toutefois, la variété Pain de Sucre est à peine vendue sur le marché international en tant que fruit frais; comme elle reste verte, les consommateurs pensent qu'elle n’est pas mûre. Par conséquent, la variété est principalement utilisée pour les jus de fruits.

Compte tenu de la couleur verte et de la drôle de forme longue de l’ananas Pain de Sucre, il est remarquable que WAD African Foods a créé son propre marché de consommateurs fidèles en Suisse. Même si les fruits ne portent pas d’étiquette biologique, les clients savent qu’ils sont cultivés sans pesticides. Quoique les agriculteurs aient à leur disposition plus de fruits, l’accès à un marché plus grand requiert l’étiquetage, et donc la certification.

Le projet a engagé Agro Eco, qui a aidé WAD et EAWOFA à élaborer et mettre en place un système de contrôle interne. L'ensemble du groupe a obtenu la certification biologique en 2007. Le projet a également assisté WAD à recruter un agent de terrain, et à accroître sa capacité de séchage. Ce succès a créé un nouveau problème: parfois, il n'y avait pas assez d'ananas. Agro Eco et l'agent de terrain ont donc élaboré, en collaboration avec les agriculteurs, un calendrier de plantation qui garantit la coïncidence des pics de production avec les pics de demande. Le nombre d'agriculteurs certifiés a augmenté de 23 à 40. 

L'agent de terrain du VOMAGA montre un manguier de quatre ans, qui a été élagué afin d'obtenir une meilleure forme. Des nouvelles branches ont déjà commencé à pousser.
L’agent de terrain du VOMAGA avec un manguier élagué récemment. Photo: C.E Dankers, 2007.
Mangues pour le séchage

Dans la Région de la Volta, aux alentours de Juapong et Fojuko, les agriculteurs ont planté des manguiers depuis 1999, l’année de l’introduction du fruit dans la région. Cependant, les prix sur le marché local sont bas. Afin d’obtenir la certification et vendre aux exportateurs biologiques et du commerce équitable, la «Volta Mango Growers Association» (VOMAGA) a été établie en 2005.

Toutefois, une étude de faisabilité par Agro Eco estime que la certification ne serait économiquement justifiée qu'à partir de 2010, lorsque plus de vergers auraient mûri et les volumes auraient augmenté. Un autre problème est que la région reçoit beaucoup de pluie, et que la qualité des mangues est affectée par une forte incidence de maladies et d’insectes ravageurs. Même si de meilleures pratiques biologiques ont été introduites et la qualité s'est améliorée considérablement, l’exportation de mangues fraîches restera problématique.

Le Département pour la Coopération du Ministère de l'Agriculture a assuré la formation du comité exécutif de VOMAGA, ce qui a renforcé l'association. Avec des fonds du projet, VOMAGA a également été en mesure de recruter un agent de terrain, qui a donné une formation en pratiques biologiques aux agriculteurs, et a mis en place un système de contrôle interne. Agro Eco a soutenu la mise en place d’un système de commercialisation collective. En conséquence, les exportateurs de mangues séchées biologiques se sont intéressés au projet, et les ventes ont augmenté de presque rien à 12 tonnes en 2008. Les agriculteurs ont été inspectés pour la première fois en décembre 2008, en tant que groupement de producteurs du WAD. Les agriculteurs envisagent la formation d’une association biologique indépendante.  

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