Améliorer la santé du bétail des petits agriculteurs dans les zones frontalières de la Jordanie
L’agriculture est un élément important de l’économie nationale jordanienne. La majorité de la population rurale en Jordanie pratique l’agriculture et de nombreux éleveurs vivent dans des régions proches de la frontière syrienne d’où des centaines de milliers de réfugiés, dont un grand nombre accompagnés de leur bétail, ont fui depuis 2011. Les services ayant subi des perturbations, ce bétail n’a pas été vacciné régulièrement ni traité contre les maladies animales. Il en résulte que des maladies animales transfrontières (TAD) ont été observées parmi le bétail jordanien. Cela a entraîné une diminution générale de la qualité des services, une diminution des subventions, un manque d’opportunités économiques et une augmentation des prix. Ce projet a été conçu pour aider les autorités jordaniennes et les éleveurs à maitriser les risques et prévenir les épidémies de TAD, en établissant des normes élevées de surveillance de la maladie, des capacités d’alerte précoce et une gestion efficace de l’information sur la santé animale.
Réalisations
Le projet a étudié la prévalence de cinq maladies infectieuses en collaboration avec la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université des sciences et de technologie de la Jordanie (JUST) afin d’obtenir les informations de base nécessaires à l’élaboration des stratégies de lutte et d’éradication. Plus de 50 vétérinaires et para-vétérinaires ont été formés sur des questions relevant de la surveillance, de l’échantillonnage et du diagnostic; 30 pourcent des stagiaires étaient des femmes. Le projet a amélioré la capacité de diagnostic des laboratoires vétérinaires du ministère de l’Agriculture en fournissant des équipements, des kits de diagnostic et des produits chimiques qui permettront de surveiller et de contrôler les TAD infectieuses. Le projet a documenté l’impact socio-économique des TAD sur les moyens de subsistance des petits éleveurs de bétail et des bergers par le biais de lettres d’entente avec le Fonds de recherche scientifique appliquée (ASRF). Plus de 12 pourcent des répondants des ménages interrogés étaient des femmes. Le projet a mis au point une stratégie nationale de lutte contre la Fièvre aphteuse (FA), l’une des cinq maladies prise en compte.Impact
Le renforcement des capacités du Ministère de l’agriculture et d’autres services publics et privés à répondre aux épidémies de maladies animales infectieuses a amélioré la contribution du secteur de l’élevage à la sécurité alimentaire, aux moyens de subsistance et au PIB national. En outre, ce projet a relevé le niveau de biosécurité des points d’entrée des animaux vivants dans le pays, améliorant ainsi les conditions du commerce d’animaux vivants en Jordanie. Le projet a également contribué à une meilleure compréhension des besoins de la communauté pastorale en Jordanie et permettra aux petits agriculteurs traditionnels, hommes et femmes, de préserver la santé de leur élevage et donc d’accroître leur potentiel de génération de revenus supplémentaires. La stratégie nationale de lutte contre la fièvre aphteuse produite par le projet permettra au pays de prendre des mesures concernant le contrôle de la maladie.Activités
- Une étude théorique étendue sur le statut des principales TAD en Jordanie. L’examen a porté sur les données recueillies par le Ministère de l’agriculture et les données publiées par les universités ainsi que les organisations nationales et internationales, qui s’intéressent à la production animale.
- La surveillance active des TAD les plus importantes a produit les informations de base nécessaires pour élaborer des stratégies de lutte et d’éradication.
- Réalisation d’une analyse du secteur des petits ruminants en Jordanie.
- Réalisation d’une enquête socio-économique et une analyse d’impact des TAD sur l’industrie du bétail en Jordanie.
- Un rapport sur le Plan national de lutte contre la fièvre aphteuse.