Coopération Sud-Sud et coopération triangulaire

Comment participer

Les divers partenaires sont conviés à conjuguer leurs efforts afin de perfectionner le partage des connaissances et le renforcement des capacités par le biais de la Coopération Sud-Sud. Les pouvoirs publics, les milieux intellectuels et universitaires, la société civile ainsi que le secteur privé ont un rôle à jouer et peuvent contribuer à l’apprentissage mutuel de la manière suivante:

  • En octroyant un appui financier et/ou des ressources en nature afin de traduire en actes le partage des connaissances de la coopération Sud-Sud, notamment s’agissant du financement des phases de formulation et de mise en œuvre des stratégies, ainsi que du soutien logistique;
  • En mettant à disposition les compétences techniques, par le biais des ministères, des institutions et autres organismes intéressés, afin de renforcer les capacités dans un large éventail de domaines techniques se rapportant à l’agriculture et à la sécurité alimentaire;
  • En précisant la typologie de l’appui technique et du savoir-faire et le lieu d’origine; enfin
  • En soutenant conjointement le partage des connaissances de la coopération Sud-Sud, afin de répondre à des normes de qualité et de faire fond sur la dynamique ainsi créée et sur les enseignements tirés.

Chacun peut contribuer à la coopération Sud-Sud et ce de diverses manières:

 

CONTRIBUTION DU PAYS HÔTE : Le gouvernement du pays hôte peut fournir des contributions en nature (et c’est d’ailleurs habituellement le cas), sous la forme d’une aide logistique, de transports, de bureaux, de logements, d’accès aux services médicaux publics, de l’acquittement des frais d’établissement de visas, entre autres.

Les gouvernements des pays hôtes peuvent également contribuer financièrement au coût de la mise en œuvre d’une Coopération Sud-Sud en établissant un Fonds fiduciaire unilatéral (FFU). Un Fonds fiduciaire unilatéral est une modalité de financement financée intégralement par les pouvoirs publics pour des projets devant être mis en œuvre dans leur propre pays. Les Fonds fiduciaires unilatéraux disposent de trois sources principales de financement, à savoir les ressources nationales, les produits générés par les subventions, ainsi que les crédits et prêts consentis aux gouvernements par les institutions financières internationales ; enfin, les subventions ou prêts directs bilatéraux ou multilatéraux accordés aux gouvernements. 

Exemples:

Exemples:

Un accord d’un montant de 2,2 millions de dollars U.S., auquel est venu s’ajouter une contribution en nature du Brésil de l’ordre de 875 000 dollars U.S., a été signé par l’Angola, la Société de recherche agricole brésilienne (EMBRAPA) et la FAO afin d’appuyer la recherche vétérinaire et agricole, les initiatives de réhabilitation et le renforcement des capacités en Angola.

Le Nigéria a financé la Phase I d’une coopération Sud-Sud, dont la valeur s’établissait à 22,7 millions de dollars U.S. Il a lancé la Phase II d’une coopération Sud-Sud grâce à un accord d’un montant de 19,6 millions de dollars U.S., qui visait à la mise en commun des capacités et des connaissances par le biais du déploiement de plus de 650 experts et techniciens chinois dans le cadre de programmes de développement durable et de sécurité alimentaire.

Grâce à un accord d’un montant de 2,5 millions de dollars, le Tchad a financé la Phase I du partage des connaissances d’une coopération Sud-Sud qui a été dispensée par des experts et techniciens vietnamiens, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA).

 

CONTRIBUTION DES PAYS FOURNISSEURS : Les pouvoirs publics peuvent fournir des contributions en nature en facilitant le déploiement d’experts et de techniciens, en gérant le paiement des salaires des pays d’origine de ces derniers et en assurant une formation linguistique et culturelle avant leur départ. Un pays peut également prendre à sa charge l’intégralité ou une partie du programme de coopération Sud-Sud par le biais de la mise en place d’un fonds fiduciaire, assorti d’une possibilité de cofinancement par de multiples partenaires fournisseurs de ressources.  

Exemples:

Exemples:

La Chine a établi un fonds fiduciaire d’une valeur de 30 millions de dollars U.S. en 2009 à l’appui de la coopération Sud-Sud, notamment eu égard au renforcement des capacités, à la mise en commun des connaissances et des technologies et à la promotion de la concertation entre plusieurs pays en développement.

Le Brésil soutient  plusieurs programmes de la coopération Sud-Sud ; ceux-ci totalisent plus de 50 millions de dollars U.S. et ont trait notamment au renforcement des capacités à court terme, à la concertation sur l’agriculture durable, à l’aquaculture, à l’alimentation scolaire et à la sécurité alimentaire dans plusieurs pays d’Amérique latine et d’Afrique.

Le Maroc et la FAO ont signé un accord de coopération Sud-Sud d’une valeur de 1 million de dollars U.S. à l’intention de pays africains, en collaboration avec le secteur privé marocain.

 

COOPÉRATION TRIANGULAIRE : Ce type de coopération fait appel à la participation d’un pays supplémentaire, le plus souvent un partenaire fournisseur de ressources établi, une économie émergente ou une organisation multilatérale, ce qui favorise ainsi la coopération Sud-Sud par le biais de l’apport de ressources techniques et/ou financières.

Exemples:

Exemples:

Depuis 2007, le Japon a apporté son soutien à deux projets de coopération triangulaire, se montant à 8,8 millions de dollars U.S. et se rapportant au riz et à l’aquaculture ainsi qu’au renforcement des statistiques agricoles. Ces projets font intervenir la tenue d’ateliers de formation durant lesquels des experts issus de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est partagent leurs connaissances avec des experts originaires de 30 pays africains.

L’Arabie saoudite a alloué 350 000 dollars U.S. afin de faciliter la coopération Sud-Sud entre Djibouti et le Maroc.

Oman a alloué 650 000 dollars U.S. afin d’appuyer le partage des connaissances relatives à la coopération Sud-Sud entre l’Algérie et le Togo. 

 

MOBILISATION DE RESSOURCES SUPPLÉMENTAIRES AFIN DE STIMULER LA COOPÉRATION SUD-SUD

L’une des principales entraves à l’expansion de la coopération Sud-Sud est le manque de ressources. Dans bien des cas, le capital d’amorçage ou le financement du déficit de viabilité (à savoir les coûts de déplacements, les assurances et les primes d'affectation) suffisent à concrétiser le partage des connaissances de la coopération Sud-Sud. C’est la raison pour laquelle la FAO s’est donnée pour tâche de mettre sur pied un bureau de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire afin d’être en mesure de faire face aux coûts très importants liés au partage des connaissances et des capacités de la coopération Sud-Sud, telles qu’elles se rapportent au développement agricole et à la sécurité alimentaire.  Les fonds serviront à appuyer un large éventail de modalités de la coopération Sud-Sud, notamment les coûts liés à la formulation, à la mise en œuvre et au suivi des initiatives.