Où travaillons-nous ?
Le projet est mené dans 3 pays d’Afrique de l’Ouest: le Burkina Faso, le Niger et le Mali.
Au Burkina Faso, le projet intervient dans le village de Ilela (région du Centre-Nord) et dans le village de Siniena (région des Cascades). Ces villages sont confrontés à une grande insécurité alimentaire due à la variabilité climatique et la dégradation des terres.
Au Niger, le projet intervient dans 2 villages (Batambéri et Damaanah) de la région de Dosso. Ces villages ont jusqu’ici comme activité principale l’agriculture très éprouvée par les changements climatiques.
Au Mali, le projet se déroule dans 2 villages de la région de Ségou (Kondogola et Kondia) et 2 villages dans la région de Sikasso (MPessoba et Kombéré et Gouandièsso). Ces villages, dotés d’un potentiel de générer un impact plus important sur la nutrition et la sécurité alimentaire, sont soumis à des pressions d’ordres anthropique, climatique et parasitaire.

Qu'est-ce que nous faisons ?
Le projet vise à la promotion des variétés de semences paysannes à travers des actions de sensibilisation, de renforcement de capacités et de plaidoyers. Concrètement, le projet œuvre :

• au renforcement des capacités des agriculteurs à mieux valoriser les variétés de semences paysannes en vue d’accroitre la productivité et production  à l’encadrement des producteurs de semences des variétés locales en vue d’en améliorer la qualité aux plans génétiques  La discussion et sensibilisation pour la mise en place de banques de gènes et de semences communautaires dans les sites d’intervention du projet de chaque pays. Ces banques de gènes et de semences communautaires permettront de mieux conserver la biodiversité agricole et de garantir les semences de qualité désirée aux paysans.
• les formations et sensibilisations sur les divers thèmes de collecte, de gestion et conservation des ressources phytogénétiques locales. Ces activités sont conduites en collaboration avec d’autres acteurs ou en mettant à profit les rencontres avec les producteurs des villages ou communes cibles du PVRCS.

Qu'est-ce qui a été accompli à ce jour ?
Dans les trois pays d’intervention, le projet vise à aider les agriculteurs à mieux préserver et exploiter la diversité des ressources phytogénétiques afin d’améliorer la sécurité alimentaire et combattre la pauvreté. Au stade actuel Lles résultats à noter sont :

1. Plus de 374 bénéficiaires de diverses actions du projet ont été dénombrés soit au moins 106 bénéficiaires au Burkina Faso, au moins 580 bénéficiaires au Niger, au moins 300 bénéficiaires au Mali en raison de 25 producteurs par village. En effet, en plus des formation-sensibilisations, le projet a encadré des producteurs de semences de variétés locales, offert des produits phytosanitaires et appareil de traitement aux 2 sites ; offert du matériel de travail (charrues, charrettes, brouettes, râteaux, pelles, sceaux, arrosoirs, motopompes, grillages, etc. aux producteurs des sites du projet.
2. la mise en œuvre des champs écoles paysans (CEP) dans les sites avec 52 apprenants et 2 facilitateurs. Dans les deux sites du projet au Burkina Faso, un champ de diversité contenant 94 écotypes de sorgho, 57 écotypes de mil et 55 écotypes de niébé ont été mis en place. Ces champs de diversité ont servi de cadre pour la sélection variétale participative. Au Niger, les producteurs des 2 villages ont bénéficié de l’introduction de plus de 10 nouvelles variétés par site soit 6 (fonio et voandzou) uniquement pour les femmes. Ces CEP ont permis de renforcer les capacités techniques des producteurs en pratiques agricoles et gestion de l’environnement des cultures. En outre, ils ont servi de cadre pour la détermination des portefeuilles des variétés locales qui permettront d’améliorer les productions agricoles dans les sites du projet. Au Mali, un champ de diversité de 8 entrées composées 4 écotypes et 4 variétés améliorées de sorgho, 8 entrées composées de 4 écotypes et 4 variétés améliorées de mil et 8 entrées composées de 4 écotypes et 4 variétés améliorées de niébé a été installé au cours de l’année 2021.
3. une avancée significative dans la mise en place de 2 banques de gènes communautaires par pays, avec les sensibilisations et formations des producteurs. Dans tous les sites, les autorités communales et les populations des villages sont engagées et enthousiastes à procéder à cette conservation locale des ressources phytogénétiques.

Qui en a bénéficié ?
Les bénéficiaires directs des activités du PV-RCS comprennent 1137 agriculteurs, 54 organisations des agriculteurs, 60 chercheurs et techniciens d’agriculture. Au cours de ces deux ans, les acteurs ont bénéficié de formation sur la mise en place des CEP, formation sur les observations des CEP, sensibilisation à la fois sur le Traité, et sur les banques de gènes communautaires et les RPG et production des semences.

Pratiques optimales et cas de réussite
Au stade actuel, les activités du projet ont marqué une véritable tendance à améliorer les conditions de vie des populations des villages cibles. Ces tendances comprennent:

• Une meilleure valorisation et exploitation des ressources phytogénétiques locales à travers le renforcement des capacités des producteurs à cet effet. Le projet offre un appui conseil constant et régulier par des personnes de compétences variées (chercheurs, techniciens agricoles, animateurs des organisations paysannes) permettant aux agriculteurs d’identifier voire connaitre certaines de leurs insuffisances ou contraintes et les corriger.
• Un meilleur accès à des ressources phytogénétiques performantes, diversifiées et plus nombreuses à travers les opportunités constituées par le CEP mais aussi les interactions avec des projets partenaires qui invitent les bénéficiaires du projet à visiter leurs activités. A travers les CEP, il est introduit dans les 2 CEP 15 variétés améliorées qui paraissent, selon l’évaluation participative, très intéressantes pour les producteurs/productrices bénéficiaires. Ces 15 variétés comprennent 4 de mil, 3 de niébé et arachide, 1 de sorgho, 3 de voandzou et 2 de fonio (tableau 1). Parmi ces 15 variétés, 5 (3 de voandzou et 2 de fonio) sont introduites à la demande des femmes.
• l’opportunité de génération de revenus par la production et la vente de semences des variétés locales. Après l’encadrement des producteurs, l’acquisition et la mise à disposition d’1t de semences des variétés locales par le projet, les agriculteurs se sont lancés dans la production des semences des variétés locales avec l’encadrement du projet: plus de 93 ha de production de semences de la variété locale de mil « Dandrozi » sont emblavés en 2021 par les producteurs de Batambéri. Sur l’ensemble des 2 sites le PVRCS encadre 86 producteurs de semences des variétés locales de mil.