Foire aux questions

 

A. Informations générales

Pourquoi une Année internationale du quinoa?

Les Nations Unies ont proclamé 2013 «Année internationale du quinoa» en l’honneur des peuples autochtones andins qui ont su conserver, contrôler, sauvegarder et préserver le quinoa comme aliment pour les générations présentes et futures grâce à leurs connaissances traditionnelles et à leur mode de vie en harmonie avec la nature.

Dans sa résolution proclamant 2013 Année internationale du quinoa*, l’Assemblée générale des Nations Unies souligne les qualités nutritionnelles du quinoa et son adaptabilité à différentes zones agroécologiques. Par ailleurs, lors du lancement officiel de l’Année internationale du quinoa à New York le 20 février 2013, le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a présenté le quinoa comme «un allié dans la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire».

Quels sont les résultats attendus de l’AIQ?

L’Année internationale du quinoa est censée agir comme un catalyseur en faveur de l’échange d’informations et du lancement de programmes et projets à court et moyen termes à l’appui du développement durable de la culture du quinoa aux niveaux national et mondial.

Objectif poursuivi: Appeler l’attention de la communauté internationale sur le rôle que joue le quinoa, grâce à sa diversité biologique et sa valeur nutritive, dans la sécurité alimentaire, la nutrition et la lutte contre la pauvreté, à l’appui des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Quels sont les bénéficiaires de l’Année internationale du quinoa?

Les bénéficiaires sont multiples et divers. Si l’Année internationale du quinoa vise essentiellement à tirer parti de la diversité biologique et de la valeur nutritive du quinoa pour renforcer la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, le quinoa possède de nombreuses propriétés susceptibles d’intéresser certains acteurs du secteur privé, comme l’industrie alimentaire, cosmétique et pharmaceutique.

Qu’est-ce-que le quinoa?

Le quinoa, principalement cultivé au Pérou et en Bolivie, est l’aliment de base des civilisations ancestrales des Andes en Amérique du Sud. Il est parfois qualifié de pseudo-céréale car il ressemble à une céréale et de pseudo-oléagineux en raison de sa teneur élevée en graisses*.

Classification taxonomique:
-              Royaume          Plantae
-              Ordre               Caryophyllales
-              Famille             Amaranthaceae
-              Sous-famille     Chenopodioideae
-              Genre              Chenopodium
-              Espèce:           Chenopodium quinoa Willd.

En raison de sa haute valeur nutritive, les peuples autochtones et les chercheurs le surnomment souvent graine d’or des Andes.

* Vega-Galvez, A.; Miranda, M.; Vergara, J.; Uribe, E.; Puente, L.; et Martinez, E.A.; Nutrition facts and functional potential of quinoa (Chenopodium quinoa willd.): An ancient Andean grain: a review. J Sci Food Agric (2010)

Le quinoa est-il une céréale?

Non, le quinoa n’est pas une céréale. Il est parfois qualifié de pseudo-céréale car il ressemble à une céréale et de pseudo-oléagineux en raison de sa forte teneur en graisse.*

*Vega-Galvez, A.; Miranda, M.; Vergara, J.; Uribe, E.; Puente, L.; et Martinez, E.A.; Nutrition facts and functional potential of quinoa (Chenopodium quinoa willd.): An ancient Andean grain: a review. J Sci Food Agric (2010)

Quel goût a le quinoa?

Le quinoa a une saveur délicate, dégageant un goût de noisette et un arôme de terre. Il contient des saponines, qui sont normalement extraites mécaniquement avant la mise en vente du produit. Si cela n’est pas le cas, il faut le rincer abondamment de façon à éliminer toute amertume. Le quinoa a une texture très particulière qui permet d’apporter une consistance croquante, quel que soit le plat préparé. Il existe des variétés «amères» et des variétés «douces», la teneur en saponines étant beaucoup plus faible dans les variétés douces.

 

Le quinoa et l’amarante sont-ils identiques?

Non. L’amarante (Amaranthus caudatus L.) et le quinoa appartiennent à la même famille et sont tous deux originaires d’Amérique latine, mais l’amarante est une espèce végétale différente.*

*Tapia, M. Cultivos andinos subexplotados y su aporte a la alimentación. FAO. 2ème éd. Santiago, Chili (2000)

 

Pourquoi le quinoa – Quelles propriétés particulières possède-t-il?

Le quinoa est connu pour:

  • Sa capacité d’adaptation à des conditions climatiques variées – Les différentes variétés peuvent être cultivées à des températures allant de -4 à 35 degrés C et du niveau de la mer jusqu’à 4000 m d’altitude.*
  • Sa rusticité – Certaines variétés résistant à la sécheresse et à la salinité peuvent être produites dans des conditions difficiles. Sa culture en régions de montagne comme en zones de plaine** atteste de sa nature polyvalente et en fait un choix judicieux sur le plan climatique.
  • Ses faibles coûts de production.
  • Sa nature écologique – Sa grande adaptabilité aux variations climatiques et son utilisation rationnelle de l’eau en font une excellente culture alternative face au changement climatique.***
  • Ses vertus diététiques – Le quinoa est un aliment sain en vertu de sa haute valeur nutritionnelle. Ce qui le distingue des autres aliments végétaux (légumes mis à part) est sa haute teneur en protéines.**** En outre, il contient tous les acides aminés essentiels, est riche en minéraux, vitamines, acides gras et autres nutriments.
  • L’intérêt que lui prête la NASA qui considère le quinoa comme une espèce idéale, susceptible d’être utilisée dans d’éventuelles missions de longue durée exigeant de cultiver des produits alimentaires à bord d’un vaisseau spatial.*****
  • Ses qualités éthiques – Dans les Andes, la production de quinoa demeure une agriculture familiale, principalement biologique, ce qui renforce son image de produit du commerce équitable. Le quinoa véhicule l’image d’un produit sain: c’est un grain entier, issu d’une agriculture biologique et du commerce équitable. La production de quinoa a permis d’améliorer le niveau de vie des agriculteurs les plus pauvres des hauts plateaux semi-arides des Andes, tout particulièrement ces dernières années.

*National Research Council. Lost Crops of The Incas. N.A.P. Washington D.C., Etats-Unis. P. 161 (1989)
**
Tapia, M. and Fries, A.M. Guía de Campo de Cultivos Andinos. FAO et ANPE. P. 74 (2007)
***
Mujica, A.; Izquierdo, J.and Marathee, J.P.; Origen y descripción de la quinua, dans Quinua (Chenopodium quinoa Willd.): Ancestral cultivo andino, alimento del presente y futuro. Ed. par Mujica. A.; Jacobsen, S.E.; Izquierdo, J.; Marathee, J.P.. FAO, UNA-Puno, CIP, Santiago, Chili
****
Vega-Galvez, A.; Miranda, M.; Vergara, J.; Uribe, E.; Puente, L.; et Martinez, E.A.; Nutrition facts and functional potential of quinoa (Chenopodium quinoa willd.): An ancient Andean grain: a review. J Sci Food Agric (2010)
*****Emerging “New” Crop with Potential for CELSS. Technical Paper 3422. NASA. Californie, Etats-Unis (1993)

 

Consommation

Le quinoa est-il un aliment nutritif?

Oui, le quinoa est considéré comme un aliment nutritif car il fournit de nombreux nutriments; consommé avec d’autres aliments, il contribue pour une large part à un régime équilibré. Le quinoa est surtout connu pour sa richesse en protéines. Comparé à d’autres aliments d’origine végétale, le quinoa a une teneur en protéines supérieure à celles de la plupart des céréales mais inférieure à celles des  légumineuses. Il contient aussi davantage d’acides aminés essentiels que d’autres plantes comestibles. Enfin, le quinoa est une source importante d’énergie et de fibres alimentaires et il a une teneur élevée en sels minéraux – fer et zinc notamment.     

Comment le quinoa est-il consommé habituellement?

Aux côtés des utilisations traditionnelles des graines de quinoa se sont développées des utilisations non traditionnelles, de même que des innovations industrielles à valeur ajoutée, aujourd’hui disponibles dans le commerce sous forme de céréales prêtes à consommer, de pâtes, de barres de céréales et de pain. On peut bouillir les grains entiers et les mélanger à d’autres aliments dans la préparation d’un plat, comme de la soupe par exemple, ou les réduire en farine pour la fabrication du pain et de boissons, entre autres.*

*La FAO, en collaboration avec les Chefs contre la faim, publiera prochainement un livre de recettes de cuisine internationales à base de quinoa, accessible en ligne sur le site de l'AIQ

Quelles sont les utilisations du quinoa en dehors de l’alimentation?

Alimentation animale – La plante entière sert de fourrage vert. Les résidus de récolte servent également dans l’alimentation des bovins, ovins, porcs, chevaux et volailles.

Utilisations thérapeutiques – Les feuilles, les tiges et les graines de quinoa sont traditionnellement utilisées à des fins médicales par les peuples autochtones des Andes en raison de leurs propriétés cicatrisantes, anti-inflammatoires, analgésiques (mal de dents) et désinfectantes des voies urinaires. Elles servent également dans le traitement des fractures, des hémorragies internes et comme insectifuge.

Utilisations comme produit nutraceutique – Un concentré protéique de quinoa de qualité alimentaire ou pharmaceutique peut être utilisé comme ingrédient dans les compléments nutritionnels destinés à l’alimentation humaine ou animale.

Utilisations pharmaceutiques – Les saponines extraites des variétés de quinoa amères ont des propriétés pouvant modifier la perméabilité de l’intestin et faciliter l’absorption de certains médicaments.
 
Utilisations industrielles – L’amidon de quinoa a une excellente stabilité dans des conditions de gel-dégel et pourrait servir d’alternative aux amidons chimiquement modifiés.* De par la petite taille de ses granules, l’amidon de quinoa offre un potentiel intéressant dans différents secteurs de l’industrie, comme la production d’aérosols, de pâte à papier, de papier autocopiant, de desserts, d’excipients dans l’industrie du plastique, de talcs et de poudres anti-maculage.

Outre les utilisations industrielles du grain, les saponines contenues dans le péricarpe des variétés amères peuvent trouver des applications bénéfiques dans divers domaines. Les saponines extraites du péricarpe du quinoa amer produisent de la mousse dans les solutions aqueuses, d’où leur utilité dans la fabrication de détergents, dentifrices, shampoings et savons.** Un projet de démonstration concluant mené en Bolivie a par ailleurs démontré que les saponines pouvaient être utilisées comme pesticide biologique.***


* Ahamed, T.; Singhal, R.; Kulkarni, P.; Pal, M. A lesser-known grain, Chenopodium quinoa: review of the chemical composition of its edible parts. Food and Nutrition Bulletin. Vol. 19. No. 1. The United Nations University (1998)
** Montoya, L.; Martínez, L.; Paralta, J. Análisis de las variables estratégicas para la conformación de una cadena productiva de la quinua en Colombia. Journal Innovar. Edit. Unibiblos: v. 25, p. 103-119 (2005)
*** U.S.-E.P.A. Saponins of Chenopodium quinoa (097094) Fact sheet. Regulating Pesticides (2002)

 

Production

Où et quand la culture du quinoa a-t-elle commencé?

D’après les données historiques, le quinoa aurait été domestiqué par les peuples des Amériques entre 3000 et 5000 av. J.-C. Des traces de quinoa ont été retrouvées dans des tombes de Tarapacá, Calama et Arica au Chili, ainsi que dans différentes régions du Pérou*. La culture du quinoa était très avancée et largement répandue dans toute la région des Andes jusqu’à l’arrivée des Espagnols, qui ont remplacé le quinoa par des céréales plus à leur goût**.

* Mujica, A; Jacobsen, S.E.; Izquierdo, J.; Marathee, J.P. (Editores). Quinoa (Chenopodium quinoa Willd.); Ancestral cultivo andino, alimento del presente y futuro. FAO, Santiago, Chili (2001)
**
Mujica, A. Granos y leguminosas andinas. Cultivos marginados: otra perspectiva de 1492. Hernandez, J; Bermejo, J; Leon, (eds), p. 129-146. FAO, Rome, Italie (1992)

Où le quinoa est-il cultivé aujourd’hui?

La figure 1 donne un aperçu de la répartition actuelle de la production mondiale de quinoa. La zone de production la plus importante se trouve en Bolivie, au Pérou et en Équateur, et se situe entre le 5e et le 43e degré de latitude Sud. Sa répartition altitudinale s’étend du niveau de la mer à 4 000 mètres d’altitude; c’est dans les régions de l’Altiplano (hauts plateaux) bolivien et péruvien que l’on trouve la plus grande diversité génétique. Les possibilités de culture de diverses variétés à différentes altitudes et dans des zones climatiques diverses donnent au quinoa un énorme potentiel en matière de sécurité alimentaire.

Cette faculté d’adaptation du quinoa à des zones très diverses a conduit à la réalisation d’essais expérimentaux dans des régions jugées prometteuses en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Les résultats concluants de la culture expérimentale dans plusieurs pays – notamment aux États-Unis, au Maroc, au Kenya et en Inde – laissent espérer, à terme, une production commerciale à grande échelle.

Figure 1. Répartition géographique de la production mondiale de quinoa

 Principaux producteurs              Producteurs potentiels

Quel est le volume de la production mondiale de quinoa?

Jusqu’en 2008, la Bolivie et le Pérou représentaient 92 pour cent de la production mondiale de quinoa*. Selon les chiffres récemment publiés par la FAO, la production en 2011 s’élevait à 41 000 tonnes métriques au Pérou et 38 000 en Bolivie. Si ces deux pays restent les principaux producteurs, le quinoa cultivé aux États-Unis, au Canada et au Chili représente plus de la moitié de la production signalée en dehors du Pérou et de Bolivie.

Le graphique ci-dessous présente des données référentielles tirées de la base de données FAOSTAT (2013) sur la production de quinoa dans les Andes.


*Suca Apaza, F.; Suca Apaza, C.A. Competitividad de la Quinua: Una Aplicación del Modelo de Michael Porter. EUMED, Lima, Pérou (2008)

Quelle est la superficie de terres affectées à la culture du quinoa?

La surface de terres destinées à la production de quinoa a rapidement augmenté au cours des trente dernières années, passant de seulement 36 000 hectares au début des années 80 dans la région des Andes à 83 000 hectares en 2009* . Le quinoa est principalement cultivé par des petits agriculteurs et constitue une culture vivrière destinée à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire**. D’après les estimations, les plus grandes superficies consacrées à la culture du quinoa en dehors des Andes se trouvent aux États-Unis et au Canada*.

Le graphique ci-dessous présente des données référentielles tirées de la base de données FAOSTAT (2013) sur la surface cultivée en quinoa dans la région des Andes.

 

* Mujica, A; Jacobsen, S.E.; Izquierdo, J.; Marathee, J.P. (Editores). Quinoa (Chenopodium quinoa Willd.); Ancestral cultivo andino, alimento del presente y futuro. FAO. Santiago, Chili (2001)
** Quinoa: An ancient crop to contribute to world food security. FAO (juillet 2011)

Combien existe-t-il de variétés de quinoa?

Il existe plus de 3 000 variétés ou écotypes de quinoa, sauvages ou cultivés, que l’on peut regrouper en cinq catégories principales selon leur adaptation aux conditions agroécologiques des grandes zones de production*:

• Le quinoa des vallées comprend deux sous-types: le quinoa des vallées arides (cultivé à Junín au Pérou, par exemple) et le quinoa des vallées humides, cultivé dans des zones situées entre 2 300 et 3 500 mètres d’altitude, caractérisées par un volume de précipitations annuel oscillant entre 700 et 1 500 mm et une température minimale moyenne de 3° C.

• Le quinoa des hauts plateaux est cultivé au-dessus de 3 000 mètres d’altitude dans des zones caractérisées par un volume de précipitations annuel situé entre 400 et 800 mm et une température minimale moyenne de 0° C.

• Le quinoa des déserts de sel pousse dans des zones situées à près de 3 000 mètres d’altitude, caractérisées par un volume de précipitations annuel de 250 à 400 mm et une température minimale moyenne de -1° C.

• Le quinoa des zones situées au niveau de la mer est adapté aux régions se trouvant entre le niveau de la mer et 500 mètres d’altitude, où les précipitations annuelles oscillent entre 800 et 1 500 mm et où la température minimale moyenne est de 5° C.

• Le quinoa des zones subtropicales pousse entre 1 500 et 2 300 mètres d’altitude, dans des zones caractérisées par un volume de précipitations annuel allant de 1 000 à 2 000 mm et une température minimale moyenne de 7° C.

On peut également classer les différentes variétés de quinoa actuellement cultivées en fonction de leur origine et de leur utilisation, à savoir:

• les variétés améliorées ou commerciales, sélectionnées et génétiquement améliorées dans des stations expérimentales;

• les variétés indigènes, sélectionnées par les agriculteurs et par les communautés locales ou autochtones, comprenant:

- les quinoas blancs à petits grains
- les quinoas doux à faible teneur en saponines
- les quinoas amers à forte teneur en saponines.

* Tapia, M. E. and A.M. Fries. 2007. Guía de campo de los cultivos andinos. FAO & ANPE. Lima. P. 76 (2007) 

Quel type de quinoa choisir pour la culture?

Pour déterminer la variété ou l’écotype le mieux adapté à une zone donnée, il est indispensable de réaliser des essais de validation ou des expériences dans le cadre de programmes de recherche agricole officiels avant d’entreprendre tout projet de plantation à l’échelle commerciale.

A cette fin, il convient de tester un grand nombre de variétés parmi celles qui sont envisageables dans la zone considérée, en particulier celles qui produisent de bons résultats dans des zones où les conditions agroécologiques sont comparables. Pour obtenir des résultats fiables, il est préférable d’étaler la culture expérimentale sur une période de trois ans ou sur trois cycles de production. Les essais permettent également d’adapter les techniques de production aux conditions locales.

Quels sont les besoins en semences (en kg par hectare)?

La quantité de graines utilisées dans les exploitations commerciales varie entre 8 et 12 kg à l’hectare, sachant que l’ensemencement est en grande partie effectué manuellement. Le nombre désiré de plants produits par cette quantité de semences se situe entre 100 000 et 160 000 plants à l’hectare. La quantité de semences peut être réduite à 1-2 kg lorsque l’on pratique le semis en planches et le repiquage.

Quelle est la durée du cycle cultural du quinoa?

Il faut compter entre 160 et 180 jours entre l’ensemencement et la récolte (voir publication)

Comment la FAO peut-elle apporter un soutien aux demandes d’assistance liées à la culture du quinoa?

En tant qu’organisation fournissant une assistance technique aux gouvernements, la FAO peut apporter son appui:

• en diffusant auprès du public des informations techniques et autres relatives à la culture du quinoa;

• en facilitant le dialogue et la conclusion d’accords entre les organismes officiels souhaitant réaliser des essais expérimentaux et ceux qui sont en mesure de leur fournir des semences;

• en concevant et en mettant en œuvre, en collaboration avec les partenaires intéressés, des projets de coopération technique visant à introduire et développer la culture du quinoa dans le cadre de la lutte contre la faim.

Où et comment peut-on se procurer des semences?

Principalement dans les pays producteurs. Dans ces pays, la production commerciale de semences de quinoa vise essentiellement à répondre à la demande locale. Le commerce international de semences de quinoa est pratiquement inexistant ou inconnu.

La FAO recommande à ceux qui s’intéressent à la culture du quinoa de mener des études sur le terrain et de faire des recherches sur les différentes variétés et leur faculté d’adaptation avant d’introduire leur culture dans des pays où il s’agit de variétés non indigènes.

Pour obtenir des semences et procéder aux essais expérimentaux, la FAO suggère de mettre en place, en partenariat avec les pays dans lesquels la culture du quinoa donne de bons résultats, des programmes expérimentaux portant, entre autres, sur l’échange de semences, le développement parallèle d’un programme de culture et la production de semences des variétés les mieux adaptées.

Les semences destinées aux essais peuvent être obtenues auprès d’une banque de matériel génétique et/ou d’un centre de recherche. On peut se procurer la liste de ces centres auprès du Système mondial d’information et d’alerte rapide sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (WIEWS).

L’échange de matériel génétique doit se faire dans le cadre d’un accord type de transfert de matériel et conformément aux règles relatives aux ressources phytogénétiques en vigueur dans le pays fournissant les semences. À titre complémentaire, les mécanismes instaurés par le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture peuvent être appliqués.

Les expéditions de semences doivent répondre aux exigences phytosanitaires du pays de destination finale, conformément aux procédures énoncées dans les normes internationales pour les mesures phytosanitaires établies au titre de la Convention internationale pour la protection des végétaux.

L’augmentation de la production de quinoa a-t-elle des effets négatifs sur l’environnement?

Comme pour toutes les cultures, il convient de promouvoir la production durable de quinoa conformément à l’approche suivie par la FAO en faveur de l’intensification durable de la production agricole .

La grande faculté d’adaptation du quinoa à la variabilité climatique et ses faibles besoins en eau en font une culture de substitution parfaite dans le contexte de l’adaptation aux changements climatiques. L’Institut national bolivien pour l’innovation agricole et forestière (INIAF) a classé le quinoa parmi les 21 semences les plus résistantes au changement climatique, avec les haricots, le maïs, l’amarante, les oignons et d’autres espèces.

 

* Produire plus avec moins. Page vii. FAO, Rome, Italie (2011)

 

Echanges/Commerce

Quel type de quinoa connaît le plus grand succès sur le marché mondial?

Les variétés appartenant au groupe quinoa real, cultivé sur les hauts plateaux du sud de la Bolivie, sont les plus exportées. Le quinoa real se distingue par la taille de son grain, d’un diamètre supérieur à 2,2 mm. La demande de quinoa issue de l’agriculture biologique, quelle que soit la variété, est très forte sur tous les différents marchés.

Les variétés de quinoa coloré (blanc ou crème) sont plus appréciées sur le marché, en particulier dans l’industrie alimentaire et l’agro-industrie. L’intérêt que ces variétés présentent sur le plan gastronomique contribue également à l’accroissement de la demande.

Pour la production future, la FAO recommande que les producteurs s’efforcent non seulement d’améliorer l’apparence esthétique des différents types de quinoa, mais aussi d’intensifier la production pour tirer parti des attributs nutritionnels du quinoa et contribuer à améliorer la nutrition dans le monde.

Quel est le premier pays exportateur de quinoa?

La Bolivie est le premier exportateur mondial de quinoa, suivie du Pérou et de l’Équateur. Les principaux importateurs de quinoa en provenance de Bolivie sont les États-Unis, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Canada, Israël, le Brésil et le Royaume-Uni. Selon les estimations de la FAO, la Bolivie a exporté en 2010 environ 15 000 tonnes de quinoa, alors que les quantités exportées par le Pérou et l’Équateur étaient minimes.

Combien coûte une tonne de quinoa?

 Les prix varient en fonction de divers facteurs tels que le marché de destination, la qualité du produit et le caractère biologique ou non de la culture. La valeur FOB du quinoa se situe entre 3 000 et 3 500 USD/tonne et poursuit sa tendance à la hausse.