La fin d’une aventure, les prémices d’un héritage - Évaluation de l’Année internationale du quinoa 2013
Le rapport sur les principaux résultats de l’AIQ et sur le rôle de la FAO dans la facilitation de cette année, a été présenté la semaine dernière au Conseil de la FAO
Les Nations Unies ont confié à la FAO la tâche d’assurer le Secrétariat technique et de faciliter la mise en œuvre de l’AIQ. Le Secrétariat a été mis en place auprès du Bureau régional de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes, qui a bénéficié de l’appui du Bureau de la communication de l’Organisation à Rome (OCC).
La mise en œuvre de l’AIQ a été grandement facilitée par la création d'un Comité international de coordination et de plusieurs Comités nationaux, ainsi que par la participation de M. Evo Morales, Président de l'État plurinational de Bolivie, et de Mme Nadine Heredia de Humala, Première Dame du Pérou, en qualité d’Ambassadeurs spéciaux.
QUINOA, ALLIÉ STRATÉGIQUE DANS LA LUTTE CONTRE LA FAIM ET L'INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE
L’objectif principal de l’Année internationale du quinoa était de sensibiliser l’opinion publique internationale à cette culture oubliée et à son rôle pour atteindre la sécurité alimentaire et éradiquer la faim, à l'appui de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Les excellentes qualités nutritionnelles du quinoa ont été mises en avant tout au long de l'année, ainsi que sa capacité d’adaptation à des conditions climatiques et des sols variés, sa contribution à la durabilité et à la biodiversité, sans oublier sa valeur culturelle.
L'Année internationale a favorisé la coopération Sud-Sud et l'échange de connaissances et d'expériences à travers le le monde grâce à la mise en place de partenariats et de collaborations entre les organismes des Nations Unies, les associations de producteurs, les institutions de recherche, la communauté universitaire et le secteur privé.
PRINCIPAUX SUCCÈS ET RÉSULTATS DE L’AIQ
Selon le rapport, parmi les principales réalisations en matière d’information et de communication, figurent: le site de l’AIQ, qui a été traduit dans les six langues officielles de la FAO et mis à jour régulièrement afin de fournir des informations générales et techniques actualisées; l'exposition itinérante Des Andes au reste du monde; la création et la diffusion d’une grande variété de supports promotionnels; et l’organisation de dégustations aux quatre coins du monde.
Les résultats, en termes de recherche, de technologie et de commercialisation, incluent: la création d'une nouvelle variété de quinoa, INIA 433 - Santa Ana/AIQ/FAO, nommée d’après l’AIQ et particulièrement résistante aux moisissures et aux conditions de sécheresse; et l’organisation, partout dans le monde, de nombreux séminaires, colloques et congrès sur divers aspects scientifiques.
En outre, le Secrétariat technique a participé à l’élaboration d’une série de publications et de matériel scientifique, notamment en collaboration avec Bioversity international, le CIRAD en France, l'ALADI en Uruguay et PROINPA en Bolivie.
La FAO continue de fournir une assistance technique à des projets conduits dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et du Proche-Orient pour piloter l’introduction du quinoa.
UN SUCCÈS RETENTISSANT
Les délégués du monde entier ont remercié et félicité tous ceux qui ont participé à la concrétisation de cette Année internationale, couronnée de succès. De l’avis de tous, elle a permis d’améliorer la visibilité du quinoa et d’approfondir les connaissances techniques et scientifiques à son sujet, entrainant une augmentation de la production et de la consommation de quinoa dans le monde entier. Plusieurs pays dont le Togo, (s’exprimant au nom du groupe des pays africains), l'Irak et la Lituanie ont informé le Conseil de l’essor de la culture du quinoa dans leurs pays et régions.
À L’AVENIR, DÉFIS ET OPPORTUNITÉS
Les nombreuses activités et initiatives mises en œuvre tout au long de l’année 2013 ont propulsé sur le devant de la scène cette culture oubliée et son énorme potentiel. Toutefois, le rapport traite également des défis qui restent à surmonter. Il s’agit notamment de la promotion de politiques publiques et d'inclusion sociale. Les réseaux de recherche doivent continuer à partager des informations en plusieurs langues sur les travaux qu’ils mènent et il convient de créer des instruments nationaux et internationaux pour la protection, l'utilisation durable et la mise en commun du matériel génétique et des graines de quinoa.
L’AIQ n'est que la première étape d’un processus en cours visant à concentrer et maintenir l'attention internationale sur le rôle important que peut jouer le quinoa dans l'éradication de la faim.
La FAO continuera de promouvoir le quinoa en mettant régulièrement à jour le site de l’AIQ, en diffusant largement les publications clés produites en 2013 et 2014 et, surtout, en travaillant directement avec les pays et en leur fournissant un appui à travers des projets spécifiques axés sur le quinoa (Programme de coopération technique).
L’AIQ a permis de poser des bases solides qui devraient permettre de poursuivre sur la lancée en 2014, dans le cadre de l'Année internationale de l'agriculture familiale, et au-delà.
Lire l’intégralité du Rapport d’évaluation de l’Année internationale du Quinoa 2013