L'Emploi rural décent

L’intégration du plein emploi et du travail décent constitue un atout majeur de la FAO

29/10/2015

D’après l’Unité conjointe d’inspection du système des Nations Unies, la FAO est le chef de file des organisations onusiennes en matière d’intégration du plein emploi et du travail décent.

Le plein emploi productif et un travail décent pour tous sont des objectifs internationalement acceptés que reflète le Programme pour un développement durable à l’horizon 2030 - Objectif 8: Promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et le travail décent pour tous. C’est dans ce contexte que l’Assemblée générale des Nations Unies a chargé les différentes organisations du système des Nations Unies d’intégrer le travail décent dans leurs politiques, programmes et activités.

Un examen de la façon dont les entités des Nations Unies ont répondu à l’appel de l’Assemblée générale de l’ONU a été publié par le Corps commun d’inspection des Nations Unies en 2015. L’objectif de cette évaluation était d’identifier quels mécanismes d’intégration ont été mis en place au sein du système de l’ONU – indépendamment de l’Organisation internationale du travail (OIT) - et d’identifier les principaux enjeux soulevés par l’intégration du travail décent à différents niveaux.

Conclusions de l’évaluation

D’après l’évaluation, la réponse globale du système des Nations Unies à l’exigence d’intégrer le travail décent n’a rencontré qu’un succès modéré, bien que dans certains cas des différences sensibles sont apparues entre les bureaux du Siège et de pays. En effet, alors que les réponses au niveau des pays ont été positives, au niveau mondial, les efforts visant à intégrer le travail décent dans les programmes et les politiques ont enregistré des variations importantes, avec des cas où, sur une échelle de cinq, il n’y avait aucun signe visible d’intégration et d’autres où l’intégration était forte.

Les inspecteurs ont découvert à travers cette étude que la FAO avait réussi à intégrer fortement le travail décent. L’évaluation souligne que la FAO est l’une des rares organisations où un centre de coordination sur le programme relatif au travail décent avait été nommé et que de nombreuses publications et trousses à outils avaient été mises au point. L’évaluation a également reconnu que la FAO s’efforce de faire en sorte que le travail décent fasse partie intégrante de son cadre stratégique.

La FAO a soumis la question du travail décent à l’approbation de son Conseil, en se fondant sur le postulat qu’elle devait étendre son mandat consistant à axer ses actions sur le travail décent, ce qui impliquait d’incorporer efficacement le travail décent dans ses plans stratégiques et les documents d’orientation pour leur mise en œuvre.

D’après les inspecteurs, la FAO a pleinement ancré le concept d’emplois ruraux décents dans ses processus de programmation, en le liant aux activités internationales et locales à travers une approche cohérente.

Le personnel de la FAO qui a été interviewé à Rome et parfois sur le terrain était bien conscient des questions liées au travail décent. (…) Le nouveau cadre stratégique qui comprenait des éléments concernant le travail décent permettait de prévoir que ce concept allait être fermement ancré dans les activités de l’organisation.

L’évaluation signale également qu’il est encore possible d’apporter des améliorations. Par exemple, elle a souligné que le mécanisme de partage des connaissances au sein de la FAO pouvait être renforcé dans le futur.

Aller de l’avant

Dans l’ensemble, les inspecteurs ont identifié des opportunités manquées en matière d’intégration du travail décent au sein du système des Nations Unies, principalement en raison de l’absence de stratégie constante de sensibilisation. L’évaluation signale que des activités de sensibilisation et de formation devront être mises en place dans l’ensemble du système y compris au niveau national.

En réponse à ce besoin, la FAO a renouvelé son engagement vis-à-vis de l’emploi rural décent à travers un Résultat spécifique incorporé dans son nouveau Cadre stratégique, qui encourage et met en œuvre une approche globale et cohérente de cette question. Plus particulièrement, l’Organisation augmente le soutien fourni aux pays membres et renforce leurs capacités à formuler et mettre en œuvre des politiques qui génèrent des emplois ruraux décents, avec un accent particulier sur les jeunes ruraux et l’autonomisation économique et sociale des femmes.

La FAO met au point un ensemble d’outils pédagogiques électroniques sur l’emploi rural décent qui seront fournis au personnel de la FAO dans le monde entier, en mettant à profit les méthodes d’apprentissage à distance. Plus particulièrement, un cours d’apprentissage électronique intitulé: Mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture (End Child Labour in Agriculture) sera lancé avant fin 2015, et sera suivi d’un cours de formation en ligne plus étendu sur l’emploi rural décent, qui sera livré en 2016. Ce cours qui s’inspire des produits de connaissance et d’orientation existants, que l’Organisation a élaborés, condensera en un unique produit plusieurs ressources didactiques, accompagnées d’outils de référence, de méthodologies, de directives et d’études de cas par pays. Le cours a pour objectif de renforcer les capacités du personnel de la FAO à promouvoir efficacement l’emploi rural décent et à améliorer la disponibilité et la rentabilité des formations pour les pays, en complétant et en exploitant les mesures adoptées au niveau des pays pour le développement des capacités.

Le nouveau site Web thématique sur l’emploi rural décent est également un élément de la stratégie élargie de la FAO en matière de sensibilisation et de partage des connaissances. Le site est conçu comme un guichet unique qui fournit des informations essentielles et un ensemble de ressources complètes et de matériels d’orientation sur l’emploi rural décent. Le Site Web sera également intégré avec une base de données sur les politiques d’emploi rural décent, qui est en cours d’élaboration, et qui offrira au personnel et aux spécialistes une vision d’ensemble complète des efforts déployés par les pays et de leurs capacités à soutenir l’emploi décent rural au niveau national, facilitant ainsi l’identification de points d’entrée spécifiques pour les activités de la FAO.