L'Emploi rural décent

Réduire la migration des jeunes en Éthiopie et en Tunisie

05/10/2015

5 octobre 2015, Tunis – La FAO et le Gouvernement tunisien ont signé un accord de partenariat qui vise à réduire la mobilité des jeunes due à la pauvreté, en appliquant des politiques innovantes créatrices d’emplois et d’opportunités commerciales pour les jeunes en zones rurales.

L’accord a été signé par M. Saad Seddik, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydriques et des Pêches, et par M. Lamourdia Thiombiano, Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord. Cette signature succède à l’accord de partenariat paraphé avec le Gouvernement éthiopien, qui a été formalisé le 16 juillet 2015 à Addis Abeba.

Le projet Mobilité des jeunes, sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté rurale est mis en œuvre dans les deux pays avec le soutien du Gouvernement italien. L’Italie, partenaire de longue date des interventions de la FAO en matière de secours d’urgence agricole et d’aide à la reconstruction, est l’un des contributeurs volontaires principaux du budget de la FAO en soutien d’un éventail d’activités destinées à atteindre la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté.

Dans les deux pays ciblés, la Tunisie et l’Éthiopie, la majorité des migrants proviennent de régions rurales. Cela n’est pas surprenant, étant donné le poids relativement important de la population rurale, et le fait que la grande majorité des pauvres et des personnes en situation d’insécurité alimentaire vivent en régions rurales, et dépendent principalement de l’agriculture. Par ailleurs, dans ces deux pays, les jeunes femmes et les jeunes hommes des régions rurales seront de plus en plus susceptibles de migrer, en raison de la rareté des opportunités dont ils peuvent profiter pour gagner leur vie dans le secteur de l’agriculture et de l’économie rurale. Il est donc nécessaire de trouver des solutions innovantes qui feront une différence tangible, en tenant compte des causes profondes de la migration pour cause de détresse économique, spécialement parmi les jeunes ruraux. Promouvoir des opportunités d’emploi viables pour les jeunes en leur offrant des activités rurales agricoles et non agricoles sera au centre de toute intervention.

La FAO grâce à son expertise technique veillera à renforcer la prise de conscience et les capacités des parties prenantes, notamment des gouvernements, des organisations de producteurs et des réseaux de migrants, afin que la migration serve au développement. Le projet promouvra également des mécanismes et des partenariats innovants afin de créer pour les jeunes des opportunités d’emplois décents dans l’agriculture et les régions rurales.

L’amélioration des données sur les tendances et les impacts des migrations rurales permettront de mieux comprendre la dynamique qui pousse les jeunes à quitter leurs familles et à rechercher du travail autre part. De telles connaissances donneront aux décideurs politiques la possibilité de concevoir des politiques de développement cohérentes afin d’augmenter l’emploi et de rendre les régions rurales plus attrayantes pour les jeunes.

Au niveau mondial, les enseignements tirés durant la mise en œuvre du projet alimenteront les débats internationaux sur la mobilité économique et seront utilisés pour reproduire les expériences et les généraliser. Les mécanismes de coopération mondiale, tels que le Réseau interinstitutions des Nations Unies pour le développement de la jeunesse et le Groupe mondial sur la migration permettront au projet de mieux comprendre les causes profondes de la migration des jeunes en situation de détresse, en étudiant également comment les processus de transformation de l’agriculture et des régions rurales influencent les schémas de migration.

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