FAO au Sénégal

34 membres des Conseils locaux de pêche artisanale initiés aux techniques de durabilité dans la pêche artisanale

(c)FAO/Caopa
16/09/2022

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers l’Initiative Pêches Côtières - Composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO), en collaboration avec la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), a tenu une formation du 2 au 5 août sur les Directives Volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (Directives volontaires sur la pêche artisanale) et des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (Directives volontaires sur les régimes fonciers). 

La formation, organisée à Toubacouta, dans la région de Fatick, a réuni 34 mareyeurs, femmes transformatrices, administrateurs et autorités locales issus des Conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) des communautés de Toubacouta, Missirah, Sokone et Foundiougne.

L’objectif de la formation, dont la première session a été organisée à Ndangane Sambou, était de renforcer les connaissances des acteurs de la pêche artisanale pour leur permettre une meilleure appropriation des directives volontaires sur la pêche artisanale et des directives volontaires sur les régimes fonciers, à travers l’utilisation d’outils pédagogiques simples et accessibles aux communautés de pêches. 

«Les Directives Volontaires sont les premiers instruments dédiés à la pêche artisanale pour éradiquer la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire des populations. Et avec la raréfaction de la ressource, il est très facile d’accuser les bateaux industriels et aussi les pêcheurs artisans. Cependant, ils ont leur part de responsabilité de ce qui se passe en mer, d’où la pertinence de cet instrument pour leur permettre de mieux comprendre les notions de démocratie au niveau interne, de transparence et de redevabilité», a expliqué Gaoussou Guèye, président de la CAOPA. 

L’atelier s’est déroulé en deux étapes. D’abord, une session en ligne de formateurs issus de la CAOPA, qui, à leur tour, ont partagé les connaissances acquises avec les membres des CLPA à travers l’utilisation d’outils pédagogiques adaptés pour renforcer les capacités des communautés de pêche. 

«Nous avons des exploitants qui utilisent de mauvaises pratiques et ne respectent pas les règles du jeu. Je pense que nous devons renforcer leurs capacités, les accompagner en vue d’une meilleure gestion de cette ressource qui leur appartient et qu’ils doivent léguer à leurs enfants. C’est pour cela que la formation que nous dispensons aujourd’hui va aider les acteurs à mieux comprendre les enjeux», a soutenu Mamadou Faye, formateur et consultant en environnement marin et pêche. 

«Si nous renforçons les capacités des pêcheurs, mareyeurs et transformatrices, il y aura une plus-value pour améliorer les conditions de travail et d’existence des acteurs et de leur ménage. Ainsi, ils pourront mieux gérer les ressources, les protéger et restaurer les habitats. Tous ces aspects sont pris en charge dans les directives volontaires sur la pêche artisanale. L’ensemble des CLPA à l’échelle national au Sénégal devrait maîtriser ces outils à travers des formation», a-t-il ajouté. 

La session a aussi été mise à profit pour sensibiliser les acteurs aux normes d’hygiène et de salubrité. 

«Dorénavant, je pourrai faire la sensibilisation auprès des femmes avec qui je travaille, surtout en matière d’hygiène et de qualité des aliments. Nous avons des produits qui ne répondent pas aux normes sanitaires, faute de quoi, ils ne peuvent pas accéder à certains marchés. Donc, il y va de notre intérêt de respecter ces normes d’hygiène», a reconnu Gnima Diouf, femme transformatrice, membre du CLPA de Némaba. 

Lpratique théâtrale comme outil de formation 

La session a aussi été ponctuée par une mise en pratique des connaissances acquises grâce à une méthode de formation dynamique et innovante pour impliquer davantage les participants: le théâtre interactif. Les professionnels sont devenus acteurs de leur propre quotidien pour interroger leurs pratiques, susciter le débat et la remise en cause des mauvaises pratiques afin d’identifier ensemble les voies possibles du changement. 

La deuxième session de formation s’est clôturée sur l’île de Bétenty par une journée de nettoyage des plages pour matérialiser l’engagement des communautés de pêche à jouir d’un environnement sain. 

L’IPC est un effort global de collaboration financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et réunissant des agences des Nations Unies (FAO, PNUD, PNUE), la Banque mondiale et des organisations internationales de conservation. 

 

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