FAO au Sénégal

Formulation de la composante FAO du programme de menaces de pandémies émergentes (EPT-2) au Sénégal et au Mali

©FAO/Isaac Kasamani
31/05/2016

Pour une détection précoce et une riposte rapide aux crises sanitaires

Le Sénégal a accueilli, ces deux derniers jours, un atelier de Consultationnationale pour le Mali et le Sénégal, en vue de formuler la composante FAO du programme de menaces de pandémies émergentes (EPT-2) de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) en Afrique de l’Ouest et centrale, organisé par la FAO, avec l’appui financier de l’USAID.

Une cinquantaine de participants venus du Mali et du Sénégal et composés de représentants des Ministères de l’Elevage, de la Santé, et ceux en charge de la Faune et de la Flore, ainsi que les spécialistes des questions de diagnostic, de surveillance et de réponse aux urgences ont pris part à ces consultations. Des partenaires nationaux et internationaux, notamment le Département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA), la Banque mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Mission de l’USAID, la Coordination régionale du Centre d’Urgence pour les Maladies Transfrontalières pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (ECTAD) de la FAO, étaient également représentés.

Dans son allocution d’ouverture, Aminata Mbengue Ndiaye, Ministre de l’Elevage et des Productions animales du Sénégal, a tenu à adresser ses vives félicitations à la FAO, l’USAID, ainsi qu’à leurs partenaires, pour le financement et la mise en œuvre de cette initiative de sécurité sanitaire mondiale.

« La gestion de ces maladies nécessite une approche multisectorielle et pluridisciplinaire préconisée par le concept « Une seule santé » développé par l’alliance tripartite : OIE, FAO et OMS », a indiqué Madame la Ministre, en rappelant les risques de dissémination des pathogènes du fait d’un contexte lié à la globalisation des échanges, aux changements climatiques et de comportements humains, ainsi qu’aux contacts entre les animaux et l’homme. Elle a précisé que ce programme contribuera « au renforcement des capacités nationales et régionales de surveillance, de prévention et de contrôle des maladies, notamment à leur source ; car il est établi que 60% des pathogènes dangereux affectant l’homme et 75% des pathogènes dits « émergents » sont d’origine animale. »

Vincent Martin, Représentant de la FAO, a également salué l’opportunité de cet atelier, soulignant la nécessité de contribuer à la détection précoce et à la réponse rapide aux crises sanitaires provoquées par des maladies telles que le virus Ebola, la grippe aviaire, ou encore Zika, « dont les premiers impacts se font sentir avec une certaine préoccupation ». « Il convient toutefois de souligner que les acquis de ce programme ne serviront pas qu’aux maladies émergentes », a-t-il précisé. « Bien au contraire, il contribuera au renforcement des services vétérinaires en général, pour permettre de lutter efficacement contre les autres maladies, telles que la peste des petits ruminants, la maladie de Newcastle, la fièvre aphteuse, la peste porcine africaine, etc »

Lutter contre les maladies animales dans le monde

Le lancement régional de la composante FAO du programme  de Menaces de Pandémie émergente – Phase 2 (EPT-2) a été effectué les 9 et 10 février 2016 à Abidjan, suite à la signature d’un accord de financement le 20 octobre 2015 à Rome, à travers lequel le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a renouvelé sa confiance à la FAO dans la cadre de la lutte contre les maladies animales dans le monde.  

D’un montant aujourd’hui estimé à environ 100 millions de dollars pour une période de cinq ans (2015-2019), le programme EPT-2 - entièrement financé par l’USAID - représente un financement et une contribution majeurs à la lutte contre les maladies infectieuses émergentes. Couvrant plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et du Proche-Orient (l’Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun,  la Côte d'Ivoire,  l’Egypte,  l’Ethiopie, le Ghana ,la Guinée, le Kenya, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan,  la Tanzanie, le Tchad et le Togo), il vise à construire et renforcer les capacités de veille sanitaire en santé animale et humaine pour détecter précocement et riposter rapidement aux crises de maladies émergentes qui menacent la santé des populations.

Pendant ces deux jours de consultation, les organisateurs ont présenté le programme EPT-2 et sa composante FAO. Les différentes approches techniques des partenaires du programme EPT-2 ont été détaillées, ainsi que les capacités de surveillance épidémiologique des Services Vétérinaires du Mali et du Sénégal. Au terme de cette consultation, les participants ont développé et validé le chronogramme et le plan de travail de l’année 1 de la composante FAO du programme EPT-2 pour le Mali et le Sénégal.

 

Plus d’informations :

Page d’information de la FAO Production et santé animales