FAO au Sénégal

Renforcer la capacité d’adaptation des secteurs agricoles face au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition au Sénégal

(c)FAO/Simon Maina
13/12/2018

La FAO a organisé une consultation nationale multi-acteurs pour identifier les activités à mettre en œuvre

Du 27 au 29 novembre 2018, l’Organisation de Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé, à Dakar, une importante consultation nationale en vue du lancement du projet «Renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition» au Sénégal, financé par le Gouvernement du Québec. La rencontre a regroupé plus de 50 experts et représentants des secteurs publics et privés, d’organisations internationales, d’institutions académiques et de recherche et de la société civile. 

L'objectif principal de ce projet est de renforcer la résilience des secteurs agricoles face au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition de deux pays francophones vulnérables face aux impacts du changement climatique : un état insulaire en développement (Haïti) et un pays d’Afrique Sub-Saharienne (le Sénégal). 

S’exprimant au nom du Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement Rural (MAER), le Directeur Scientifique de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), El Hadji Traoré, a salué, à l’ouverture de la rencontre l’élaboration de ce projet qui s’inscrit bien dans les nouveaux programmes définis dans le Plan Sénégal Émergeant (PSE), référentiel de la politique économique et sociale à moyen et le long termes. 

«Ce projet s’aligne aux besoins exprimés dans les communications nationales (CN) des deux pays, dans leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et dans les objectifs de leurs cadres de programmation pays (CPP) développés par la FAO», a souligné la Directrice générale aux affaires francophones et multilatérales au Ministère québécois des affaires internationales et de la Francophonie, Cristina Vigna. 

De son côté, l’expert Politique et Institution à la Représentation de la FAO au Sénégal, Mame Ndiobo Diène, a estimé que «nous ne pouvons plus considérer séparément l’alimentation, les moyens de subsistance et la gestion des ressources naturelles. Une approche holistique est devenue une impérieuse nécessité». 

Travailler en partenariat pour renforcer la résilience des secteurs agricoles pour la sécurité alimentaire et la nutrition  

Ce projet est un résultat du Colloque international sur la sécurité alimentaire et la nutrition à l'heure des changements climatiques organisé par le gouvernement du Québec en collaboration avec la FAO (24-27 septembre 2017), qui appelait à une transformation profonde de nos systèmes alimentaires comme de nos moyens d’intervention vers une approche holistique conciliant alimentation, moyens de subsistance et gestion des ressources naturelles. Le gouvernement du Québec et la FAO, soutenus par le gouvernement du Sénégal, ont uni leurs efforts pour développer un projet pionnier et novateur par sa démarche, réunissant acteurs québécois et sénégalais. 

S’appuyant sur l'expérience du programme FAO-PNUD «Soutenir les pays en développement pour intégrer les secteurs agricoles dans les plans nationaux d'adaptation» (PNA-Ag), ce projet repose sur un partenariat solide entre de nombreux acteurs québécois et leurs partenaires sénégalais, lesquels ont contribué à l’élaboration de ce projet collaboratif : deux universités québécoises[1], un consortium de recherche sur le climat québécois[2], six organisations de coopération internationales québécoises[3] (OCI) ainsi que l’ensemble de leurs partenaires sénégalais[4]

L’ensemble des acteurs mettant en œuvre le projet ainsi que les acteurs et institutions concernés ont participé à la consultation : le Gouvernement du Sénégal, représenté par différents ministères, l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), le Centre de Suivi écologique (CSE), la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classées (DEEC), le Comité national sur les changements climatiques (COMNAC), des Universités sénégalaises, Enda Pronat, les Représentations de la FAO du Sénégal et du Siège ; ainsi que les Organisations de coopération internationale (OCI) du Québec, les universités du Québec (Laval et McGill) et le consortium de recherche Ouranos. 

Durant deux jours et demi, ce forum d’échange, rythmé par des travaux de groupes et des activités interactives, a permis à l’ensemble des acteurs de discuter, de définir et de s’accorder sur les priorités ainsi que sur les activités à mettre en œuvre afin qu’elles soient en parfaite adéquation avec les besoins locaux. La rencontre était également une occasion pour identifier et encourager les synergies et collaborations possibles avec les projets en cours dans le pays et les autres initiatives locales, nationales, régionales et mondiales sur l'adaptation au changement climatique.

 



[1] Université McGill et Université Laval

[2] Consortium de recherche Ouranos

[3] Carrefour International (CI), Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), Mer et Monde, Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI), Solidarité Union Coopération (SUCO), Union des producteurs agricoles Développement international (UPA DI)

[4] Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES), Fédération des associations du Fouta pour le développement (FAFD), Agence nationale de la grande muraille verte (ANGMV), groupements villageois et groupements de femmes de Pandienou, Yendane, Dougnane et Terokh, Coopérative agroalimentaire de la Casamance (CAC-Miel), Groupe de recherche et d’appui aux initiatives mutualistes (GRAIM), Fédération des producteurs maraîchers des Niayes (FPMN), Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), Association sénégalaise pour la promotion du développement de base (ASPRODEB), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).