FAO au Sénégal

Le Sénégal approuve une stratégie de mise à niveau de la chaîne de valeur des huîtres avec l’appui de la FAO

08/08/2022

À l'horizon 2032, près d'un quart de la production d’huîtres au Sénégal proviendrait des ostréicultrices, soit une multiplication par cinq de la production actuelle d'élevage.

Pour aider à accroître la productivité et la durabilité du secteur, l’initiative FISH4ACP de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et financée par l'Union européenne (UE) et le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), a appuyé le Sénégal à élaborer une stratégie de mise à niveau de la chaîne de valeur des huîtres.

L'ambitieux programme pour l'avenir du secteur ostréicole sénégalais que sous-tend la stratégie prévoit d'augmenter de 30 % la production pour atteindre 21 000 tonnes, afin de couvrir plus de 80 % de la demande intérieure. En outre, il est prévu de tripler la valeur ajoutée pour atteindre 12,6 millions de dollars et de faire passer le nombre d'emplois à temps plein de 6 500 à 11 000. 

La stratégie, élaborée avec les parties prenantes impliquées dans le secteur ostréicole sénégalais, a été approuvé le 16 juin 2022. Basée sur un plan décennal, la stratégie vise aussi à créer des emplois pour les femmes productrices et réduire la pression sur les mangroves où se trouvent les huîtres.

«Le Sénégal dispose de ressources naturelles et d'une forte demande locale pour soutenir un secteur ostréicole florissant . C'est en tenant compte des questions sociales, environnementales et sanitaires que nous pourrons garantir la durabilité de nos efforts, ce qui constitue précisément l'objectif de cette stratégie», a déclaré Doudou Gueye Faye, représentant du Ministère des Pêches et de l’Économie maritime, lors de la réunion d’approbation de la stratégie.

La stratégie repose sur une analyse de la chaîne de valeur, réalisée par FISH4ACP l'an dernier, qui a confirmé le potentiel de croissance du secteur ostréicole, tout en soulignant le risque de surexploitation et les problèmes sanitaires liés à la qualité de l'eau, au contrôle et à la certification. 

L'analyse de la chaîne de valeur a également révélé que les femmes des provinces méridionales de la Casamance et du Sine-Saloum effectuent la majeure partie du travail dans le secteur ostréicole. Les huîtres sont essentielles à leur subsistance, mais les revenus qu’elles en tirent suffisent à peine à nourrir leurs familles, une situation que le nouveau plan vise à inverser pour favoriser l'autonomisation des femmes. 

«Cette rencontre marque une étape importante dans les efforts déployés et nous sommes désormais investis d'un mandat clair sur les moyens de contribuer à une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure au Sénégal», a soutenu Makhfousse Sarr, Chargé de Programme à la FAO au Sénégal.

 

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