La FAO au Tchad

La FAO, l’Ambassade du Canada et le Gouvernement Tchadien ont procédé au lancement du projet "Renforcer la cohésion sociale, la résilience et l'autonomisation des femmes et des filles dans les provinces du Lac et du Kanem au Tchad"

@Estelle M/FAOTD
14/07/2022

Le projet est financé par le Gouvernement du Canada, à travers le Ministère des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement des Affaires Mondiales du Canada, d'un montant de 3.000.000 $CANet mis en œuvre par la FAO et le Gouvernement du Tchad.  

N’Djaména – la FAO à travers son Représentant Serge Tissot, l’Ambassadeur du Canada au Tchad et le Secrétaire Général du Ministère de Développement Agricole ont ouvert l’atelier de lancement du projet intitulé "Renforcer la cohésion sociale, la résilience et l'autonomisation des femmes et des filles dans les provinces du Lac et du Kanem au Tchad". Pour une durée de trois ans (2022-2025), cette intervention a pour objectif principal de renforcer la cohésion sociale, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que l’autonomisation et la résilience des femmes et des jeunes filles, de 3000 ménages au total, face au changement climatique dans les provinces du Lac et du Kanem, en particulier dans les départements de Wayi, Mamdi, Kanem et Nord Kanem,  Elle contribue alors à la promotion des droits des femmes et des jeunes filles des localités ciblées, notamment dans le processus de prise de décision.

Il est à noter que ce Projet fait suite à  l’évaluation des actions mises en œuvre par la FAO et ses partenaires dans les provinces du Lac et du Kanem, en particulier le projet « Consolidation de la paix à travers l’adaptation au changement climatique et la résilience des moyens d’existence » et le projet « Prévenir les conflits intercommunautaires et à contribuer à la consolidation de la paix à travers le développement du pastoralisme résilient dans la transfrontière de Diffa et du Kanem », qui a démontré que l’approche de la résilience et la consolidation de la paix permet de renforcer les capacités socio-économiques des communautés et de créer les liens de solidarité entre elles.

En effet, es impacts enregistrés par ces deux projets, entre autres, sont significatifs sur les aspects de renforcement de l’implication des femmes et des jeunes dans la prise de décision, de la promotion de la paix avec une réduction notable des conflits transfrontaliers, le renforcement de leurs moyens et modes d’existence. En revanche, sur les aspects environnementaux, les communautés locales ne semblent toujours pas appréhender à sa juste valeur le besoin de préserver l’environnement et les ressources par un usage et une exploitation durables car, les nécessités quotidiennes de survie prennent, naturellement, le dessus dans toute leur entreprise. Il ressort de cet état de fait de la nécessité d’accompagner ces communautés pour garantir leur survie sur le moyen et le long terme.

Dans son allocution, Serge Tissot, Représentant de la FAO au Tchad à rappeler que cet atelier marque une étape clé dans la vie du projet, surtout en matière de communication et de renforcement de la collaboration entre les différentes parties prenantes, en vue d’une exécution efficiente et de qualité. Il permettra d’informer très largement sur les objectifs, les résultats attendus, le montage institutionnel et la méthodologie de mise en œuvre du projet. Il a aussi indiqué que la FAO, comme les autres agences du Système des Nations Unies, a toujours bénéficié d’une attention toute particulière des autorités tchadiennes. Je saisis cette occasion pour remercier le Gouvernement de la République pour la confiance qu’il accorde à l’expertise de la FAO pour accompagner l’effort national de relance et de modernisation des secteurs agro-sylvo-pastoraux dans le cadre de la mise en œuvre de projets d’urgence et développement.Je renouvèle au Gouvernement du Tchad, à travers Monsieur le Ministre du Développement Agricole, toute la disponibilité de renforcer la collaboration avec la FAO.

Pour le Haut-commissaire du Canada Richard Bale, « ce projet est l’un des premiers projets qui résulte du nouveau programme de développement du Canada au Tchad lancé en 2021. Il contribue à la promotion des droits des femmes et des jeunes filles des localités ciblées, notamment dans le processus de prise de décision. Il vise à atteindre particulièrement les trois résultats suivants : - 1) la contribution accrue des femmes et des jeunes filles à la cohésion sociale face au changement climatique ; - 2) l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles renforcées par l’auto-emploi et l’insertion professionnelle face au changement climatique ; et, - 3) l’accès aux ressources financières pour la résilience des femmes et des jeunes filles amélioré à travers l’agriculture intelligente face au changement climatique ».

Selon le Secrétaire Général du Ministère de Développement Agricole, Abdekerim Koiboro El-Tidjani : « Depuis la décennie 70, le Tchad est confronté à des crises alimentaires et nutritionnelles cycliques. Au cours de cette décennie, ces crises sont devenues récurrentes, combinant les dimensions structurelle et conjoncturelle, en dépit des réformes entreprises sur le front des politiques agricoles et alimentaires. Le Tchad est également touché par la crise financière, l’impact de la pandémie du COVID19 et la hausse des prix des produits alimentaires. Je voudrais remercier le Gouvernement du Canada, à travers le Ministère des Affaires Etrangères, du Commerce et du Développement des Affaires Mondiales du Canada pour avoir accepté de financer ce projet qui répond aux besoins des populations de la zone ciblée. Le Gouvernement tchadien par ma voix exhorte les autres partenaires techniques et financiers à suivre ce bel exemple. » a-t-il ajouté.