GRAND PROGRAMME 3.3: OPÉRATIONS DE TERRAIN

Résultats du Programme

Réalisations

281. Ce Grand Programme englobe toutes les phases du cycle des programmes/projets d'assistance technique de l'Organisation, y compris la mise en oeuvre des projets, et répercute les informations tirées de l'expérience du terrain vers les départements techniques. La Division des opérations de terrain (TCO) et les nouvelles sous-divisions des opérations décentralisées dans les Bureaux régionaux sont les premiers responsables de ce Grand Programme. Les crédits ouverts et les dépenses figurant au tableau ci-dessus concernent uniquement la part des opérations de terrain financée au titre du Programme ordinaire et la sur-utilisation résulte essentiellement des dépenses ponctuelles liées à la décentralisation des opérations du Programme de terrain vers les Bureaux régionaux.

282. La valeur des nouveaux projets approuvés par source de financement, figurant au diagramme 3.3-1, indique que la baisse du Programme de terrain pourrait ralentir. La diminution totale entre 1994-95 et 1996-97 a été inférieure à 5 pour cent et les nouvelles propositions de projet du PNUD sont restées à peu près stables à environ 100 millions de dollars E.-U. Etant donné que l'exécution suit généralement de près, avec un certain délai, les projets approuvés, il semble qu'une amélioration du niveau des activités de terrain soit en perspective.

283. En ce qui concerne l'ampleur des projets, en 1996-97 plus de 65 pour cent d'entre eux avaient des budgets inférieurs à 250 000 dollars E.-U., comme l'indique le diagramme 3.3-2. La majorité de ces projets oscillaient entre 100 000 dollars E.-U. et 250 000 dollars E.-U. avec un nombre à peu près équivalent de projets de fonds fiduciaires et de PCT/PSSA. Moins de 10 pour cent des projets dépassaient un million de dollars E.-U., ce qui représente un changement spectaculaire par rapport au passé récent où plus de 25 pour cent des projets dépassaient ce montant.

284. Pour ce qui est de la durée, plus de la moitié des projets en cours avaient une durée prévue de un an ou moins et 36 pour cent une durée de un à deux ans, comme l'indique le diagramme 3.3-3. En revanche, contrairement aux dernières années où près de 30 pour cent des projets duraient quatre ans et plus, en 1996-97, 2 pour cent seulement des projets avaient une durée prévue de 4 ans et 2 pour cent encore une durée de 3 à 4 ans. Cette tendance à raccourcir la durée des projets a des répercussions importantes, car les petits projets et les projets à court terme nécessitent proportionnellement plus d'appui technique et administratif que les projets sur grande échelle.

285. Durant les derniers exercices biennaux, l'exécution totale du Programme de terrain n'a cessé de décliner, comme le montre le Tableau 3.3-1. L'exécution des projets du PNUD est passée d'environ 250 millions de dollars E.-U. 1992-93 à moins de 100 millions de dollars E.-U. en 1996-97, les deux tiers de cette baisse ayant eu lieu en 1994-95. De plus, l'exécution des projets en 1997 était pratiquement au même niveau qu'en 1996, ce qui donne à penser que les fluctuations annuelles pourraient toucher à leur fin. L'exécution des projets de fonds fiduciaires a reculé aussi, mais de 1,5 pour cent seulement par rapport au dernier exercice biennal. En revanche, les fonds fiduciaires unilatéraux (FFU) ont enregistré une croissance sensible, de 39,3 millions de dollars E.-U. en 1992-93 à 45,4 millions de dollars E.-U. en 1996-97. Les activités d'urgence, essentiellement entreprises par le Bureau des opérations spéciales de secours de la FAO, sont fonction des besoins et, comme les travaux du Centre d'intervention antiacridienne d'urgence (ECLO) et ceux du Centre d'intervention d'urgence contre la lucilie bouchère en Afrique du Nord (SECNA) ont été réduits, les opérations d'urgence ont dans l'ensemble baissé en 1996-97. Cependant, les programmes d'urgence ont continué à représenter une part importante du Programme de fonds fiduciaires avec des ressources biennales proches de 50 millions de dollars E.-U., soit environ 10 pour cent du niveau total du Programme de terrain.

Tableau 3.3-1: Exécution des programmes de terrain de la FAO (millions de dollars E.-U.)

286. Le Programme de coopération FAO/gouvernements a été un élément dominant du Programme de terrain en 1996-97 - avec 36 pour cent - suivi par le PNUD - 19 pour cent - et les programmes PCT et PSSA de la FAO - 16 pour cent -, comme le montre le diagramme 3.3-4.

287. La part de la FAO dans l'exécution et la mise en oeuvre des programmes financés par le PNUD a continué à baisser passant d'environ 9 pour cent en 1993 à moins de 3 pour cent en 1997, comme le montre le diagramme 3.3-5. Cette baisse reflète les problèmes de ressources du PNUD, le recours accru à l'exécution nationale des projets et l'utilisation à d'autres organismes pour leur mise en oeuvre, en particulier le Bureau des services d'appui aux projets du PNUD (OPS). En ce qui concerne les aspects positifs, le Programme FAO/PNUD semble s'être stabilisé autour de 90 millions de dollars E.-U., son niveau de 1996-97. En outre, les dépenses afférentes aux mécanismes du PNUD tels que SDPP et SST, qui remplacent les précédents SAT1 et SAT2, ont semble-t-il atteint un niveau stable d'environ 8 millions de dollars E.-U. par exercice biennal.

288. En ce qui concerne le fond des programmes, les activités de terrain ont été largement concentrées sur le Programme 2.1.2 Cultures avec 25 pour cent de l'exécution du Programme de terrain, sur le Grand Programme 2.4 Forêts avec 16 pour cent et sur le Programme 2.1.1 Ressources naturelles avec 11 pour cent environ. La plupart des activités entreprises au titre des programmes PCT/PSSA et des programmes d'urgence ont été concentrées sur le Grand Programme 2.1 Production agricole et systèmes de soutien; en effet, 55 pour cent de l'exécution des programmes PCT/PSSA et plus de 96 pour cent des activités d'urgence concernaient ce Grand Programme. La part importante des activités sous le Programme "Cultures" traduit essentiellement la prise en charge par la FAO de la composante agricole du projet "pétrole contre vivres" en Iraq et de l'assistance au redressement agricole de la Bosnie-Herzégovine.

Tableau 3.3-2: Pourcentage de l'exécution du Programme de la FAO par programme technique, 1996-97

289. La répartition des activités de terrain par région est indiquée dans le diagramme 3.3-6. La part de l'Afrique dans le Programme de terrain total a baissé d'environ 36 pour cent en 1994-95 à 31 pour cent en 1996-97, bien que cette région continue à concentrer la plus grande partie des activités. Cette baisse est attribuable en partie au déclin des ressources du PNUD qui a affecté en premier lieu l'Afrique. Par contre, la part de l'exécution du Programme de terrain au Proche-Orient/Afrique du Nord s'est accrue principalement sous l'effet de l'aide d'urgence. La part des projets interrégionaux a également augmenté.

290. Il y a eu une baisse régulière de la part de l'exécution des projets dans les PMA comme l'indique le Tableau 3.3-3. Cette réduction est due à la diminution de la part des ressources des fonds fiduciaires consacrées aux PMA, qui est tombée de 27 pour cent en 1992-93 à 19,4 pour cent en 1996-97. La part des ressources du PNUD et du PCT/PSSA bénéficiant aux PMA a augmenté régulièrement, avec plus de 60 pour cent pour le PNUD en 1996/97 et plus de 40 pour cent pour le PCT/PSSA. Toutefois, en 1992-93, le PNUD a couvert plus de 50 pour cent des activités de terrain dans les PMA, tandis qu'en 1996-97, sa part est tombée à 35 pour cent environ, comme le montre le tableau 3.3-4. Pendant la même période, la part de l'exécution des projets dans ces pays, par le PCT/PSSA, est passée de moins de 10 pour cent à plus de 20 pour cent.

Tableau 3.3-3: Pourcentage de l'exécution des projets dans les PMA

Tableau 3.3-4: Pourcentage de l'exécution des projets dans les PMA par source de financement

291. La part des dépenses de projets pour divers types de services et de produits en 1997 apparaît au diagramme 3.3-7. Les experts et les consultants ont représenté la plus forte dépense avec 35 pour cent du total, tandis que l'équipement représentait 21 pour cent.