Comme dans tous les pays d’Asie centrale, le changement climatique a réduit la productivité des terres agricoles et des pâturages au Kazakhstan, où Almas Tasbytyrov exploite une ferme d’élevage sur 500 hectares près d’Almaty.
Le jeune agriculteur loue les terres, qui comprennent à la fois des pâturages et des terres arables où il fait pousser des cultures fourragères pour ses animaux.
Almas s’est lancé dans l’agroalimentaire après l’université, où il a fait des études d’économie agraire pour être bien préparé.
«Mes études ont duré cinq ans et j’utilise en permanence dans mon exploitation les connaissances que j’ai acquises» , explique-t-il. Mais si ces connaissances lui ont été utiles au fil des ans, les changements dans les conditions climatiques et la pression démographique obligent les agriculteurs comme Almas à acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter afin de protéger l’environnement et leur entreprise. Au cours des cinquante dernières années, la population d’Asie centrale a triplé, ce qui exerce une pression considérable sur les ressources en eau et la sécurité alimentaire. Le changement climatique, quant à lui, accroît cette pression car il provoque une augmentation des sécheresses et de la désertification, et une plus grande rétention de sel dans les sols.
L’eau d’irrigation pour les champs et les pâturages manque souvent dans la région du Kazakhstan où vit Almas, ce qui signifie moins de nourriture pour ses animaux. Toujours désireux de trouver des solutions, Almas a pris contact avec la FAO et le Fonds pour l’environnement mondial afin d’en savoir plus sur les plantes qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau et peuvent pousser même dans des sols salins, tout en continuant à produire du fourrage en abondance pour ses vaches. Après avoir assisté à une journée d’information sur le terrain, Almas a reçu en 2021 cinq tonnes de semences de diverses cultures fourragères résistantes à la sécheresse, dont l’herbe du Soudan, le sorgho sucrier, le sainfoin, le mogar, la luzerne, l’agropyre, l’avoie et l’orge.
«Malgré une année extrêmement défavorable pour les pâturages et l’ensemble de l’agriculture, j’ai réussi à obtenir de très bons résultats avec les nouvelles cultures», se souvient Almas.
Il a également reçu des conseils sur la manière de gérer ses pâturages et ses champs, afin qu’ils soient pleinement exploités sans avoir d’effets négatifs sur les écosystèmes locaux. En effet, les terres de la région ne sont pas toujours bien gérées et elles sont parfois surpâturées, ce qui peut entraîner une dégradation accrue des sols, une mauvaise rétention de l’eau et une perte de biodiversité.
Pour Almas, la gestion intelligente des ressources naturelles face au climat est un outil de plus dans sa boîte à outils. «Sans connaissances modernes dans le secteur agricole, on ne peut pas réussir», souligne-t-il.