«Le temps est devenu plus imprévisible et nous ne disposons pas d’un approvisionnement en eau régulier», explique Avtandil. «Parfois, l'eau est disponible en excès, parfois nous sommes en pénurie. C’est un stress pour les plantes.»
Avtandil savait qu'il devait trouver un moyen de travailler plus intelligemment avec l'eau dont il disposait, mais il n'avait pas les moyens d'investir dans la modernisation de ses équipements et de ses procédés.
En 2021, il a reçu une subvention qui lui a permis d'acheter et d'installer des technologies d'irrigation au goutte-à-goutte dans son exploitation. «Nous pouvons désormais mesurer les niveaux d'humidité dans les champs et de n'ajouter que le volume d'eau nécessaire, ce qui nous permet de l'économiser», dit-il. «Sans ces procédés, nous nous retrouverions dans une mauvaise situation.»
Pour tirer le meilleur parti de la subvention – qui fait partie d'un programme de l'Union européenne visant à réduire la pauvreté rurale en Géorgie – Avtandil a travaillé avec des agronomes de la FAO qui l'ont guidé dans la mise en œuvre de méthodologies agricoles modernes dans son exploitation. Ainsi, son exploitation est désormais équipée de paillis et de trous de drainage.
«Le paillage ralentit l'évaporation et nous n'avons donc pas besoin d'utiliser autant d'eau», explique-t-il. «Cela protège également les plantes des précipitations excessives.» Il en va de même pour le drainage qui, selon lui, permet de réduire l'accumulation d'eau dans les champs que les plantes ne peuvent pas absorber.
En outre, les agronomes organisent des formations sur la sécurité alimentaire dans la ferme d'Avtandil, afin qu'il soit au courant des dernières normes de sécurité.
Avtandil estime que l'interaction avec les technologies modernes est essentielle pour tous les agriculteurs, car elle leur permet de réduire les coûts et d'utiliser l'eau de manière efficace. De plus, cela permet d'assurer une meilleure production de produits plus sûrs.
L'une des choses qu'il aimerait voir à l'avenir est le développement d'une station météorologique locale dans sa région, car cela aiderait les agriculteurs à gérer l'eau de manière plus efficace, en particulier à la lumière du changement climatique.
«De cette façon, nous pouvons savoir exactement quel type de précipitations nous aurons et y répondre correctement», explique-t-il.
