Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

16 octobre 2023

Journée mondiale de l'alimentation

Edik Harutyunyan

«N’est-ce pas merveilleux de savoir aussi que vous avez aidé d’autres personnes à rester et à œuvrer pour le bien de leur pays?»
16/08/2022

Arménie

Il y a 20 ans, quand Edik Harutyunyan s’est lancé dans l’agriculture, il n’avait qu’un petit lopin de terre et un grand rêve. Il voulait prouver aux gens de sa communauté rurale en Arménie qu’il est possible de vivre de ses terres – une anomalie dans un pays où ils sont des milliers à s’expatrier chaque année en quête d’un travail saisonnier. 

 

Aujourd’hui son verger de 10 hectares regorge de beau raisin, d’abricots et de prunes. Nul doute, son histoire est un succès mais ce n’a pas été sans difficultés. 

 

«J’ai compris que j’allais devoir relever bien des défis pour avoir ma propre exploitation», dit Edik, ajoutant que les événements naturels comme la grêle et le gel et le manque d’eau ont souvent abîmé les récoltes. Mais il a persévéré et, avec un peu d’aide, il a œuvré à faire grandir son entreprise. Parmi ceux qui lui ont tendu la main, il y a eu les experts de la FAO qui sont venus l’aider à trouver des moyens «d’améliorer les conditions de culture», dit-il. 

 

La FAO a protégé certaines parties de son vignoble avec des filets anti-grêle et les experts lui ont fourni et l’ont aidé à installer un système d’irrigation goutte à goutte. Bien vite, son vignoble est devenu un espace propédeutique où d’autres exploitants de la région pouvaient venir voir de nouvelles techniques de culture et les reproduire. L’an dernier, Edik a exporté près de 60 tonnes de fruits, soit 15 tonnes de plus qu’il y a 5 ans. 

 

En se développant, l’exploitation d’Edik a aussi engagé plus de main-d’œuvre qui, à son tour, utilise sur ses propres terres les connaissances et le matériel de culture qu’Edik lui fournit. C’est la «plus grande joie sur terre», dit-il, de pouvoir jouir des fruits du dur labeur que l’on consacre à sa terre natale. Mais «N’est-ce pas merveilleux de savoir aussi que vous avez aidé d’autres personnes à rester et à œuvrer pour le bien de leur pays?» 

 

Sa femme, ses fils et ses petits-enfants l’aident aussi dans son verger, ce qui est une garantie pour que l’expérience passe aux nouvelles générations. 

 

«Il faut du courage pour investir toutes les ressources disponibles dans la culture de la terre», dit Edik. En fin de compte, «nous le faisons parce que nous croyons que les efforts désintéressés garantiront le futur que nous voulons». 

 

Edik a bénéficié du soutien d’un projet de la FAO financé par l’Union européenne, via ENPARD.