Indice FAO des prix des produits alimentaires
L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base. Il s’agit de la moyenne des indices des cinq groupes de produits de base, pondérée selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la période 2014-2016. Un article publié dans le numéro de juin 2020 des Perspectives de l’alimentation présente les modifications apportées à l’indice, à savoir la révision de la période de référence et l’élargissement du panier de produits, qui seront appliquées à partir de juillet 2020. Cet article de novembre 2013 contient des informations techniques sur les formules précédemment employées pour composer l’indice.
Dates de sortie mensuelle pour 2025: 3 janvier, 7 février, 7 mars, 4 avril, 2 mai, 6 juin, 4 juillet, 8 août, 5 septembre, 3 octobre, 7 novembre, 5 décembre.
L’indice FAO des prix des produits alimentaires a poursuivi sa baisse en octobre, tous les indices étant en recul à l’exception de celui des huiles végétales
Date de parution: 07/11/2025
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![]() | Pour accéder aux cours de référence de différentes denrées alimentaires de base exportées et aux prix nationaux des aliments au détail ou en gros, veuillez consulter la page de l’Outil de suivi et d’analyse des prix alimentaires (FPMA) de la FAO. |
» L’indice FAO des prix des produits alimentaires* s’est établi en moyenne à 126,4 points en octobre 2025, soit un recul de 2,1 points (1,6 pour cent) par rapport au niveau révisé de 128,5 points en septembre; il affiche ainsi sa deuxième baisse mensuelle consécutive. Le recul des indices des prix des céréales, des produits laitiers, de la viande et du sucre a compensé une hausse de l’indice des prix des huiles végétales. Globalement, l’indice des prix des produits alimentaires, légèrement inférieur à son niveau d’octobre 2024, est resté 33,8 points (21,1 pour cent) en dessous de son pic de mars 2022.
» L’indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 103,6 points en octobre, soit 1,3 point (1,3 pour cent) de moins qu’en septembre et 10,9 points (9,5 pour cent) de moins que son niveau enregistré il y a un an. Les indices des prix de toutes les principales céréales ont diminué par rapport au mois précédent. L’indice des prix du blé a baissé de 1,0 pour cent en raison, principalement, de l’abondance de l’offre mondiale, des perspectives de production favorables dans l’hémisphère Sud, où la récolte est en cours, et de la progression régulière des semis de blé d’hiver dans l’hémisphère Nord. L’indice des céréales secondaires a baissé de 1,1 pour cent en octobre, sous l’effet d’un repli des cours de l’orge, du maïs et du sorgho. La pression à la baisse sur les prix a été partiellement compensée par des rapports faisant état d’un recul des rendements du maïs dans l’Union européenne, mais aussi, potentiellement, aux États-Unis d’Amérique, ainsi que par des nouvelles liées à la signature d’accords commerciaux entre la Chine et les États-Unis d’Amérique. L’indice FAO des prix de tous les types de riz a chuté de 2,5 pour cent en octobre 2025, du fait de l’intensification de la concurrence sur les marchés et du lancement des récoltes principales dans plusieurs pays exportateurs de l’hémisphère Nord.
» L’indice FAO des prix des huiles végétales a affiché une valeur moyenne de 169,4 points en octobre. Il grimpe de 1,5 point (0,9 pour cent) par rapport à septembre et atteint ainsi son niveau le plus haut depuis juillet 2022. La hausse s’explique par l’augmentation des cours des huiles de palme, de colza, de soja et de tournesol. Les prix internationaux de l’huile de palme ont légèrement rebondi après avoir baissé le mois précédent, soutenus par les prévisions de resserrement de l’offre à l’exportation lié à l’intention de l’Indonésie d’accroître le taux d’incorporation de biodiesel en 2026 et malgré un niveau plus élevé que prévu de la production en Malaisie. Les prix mondiaux de l’huile de tournesol ont augmenté pour le quatrième mois consécutif en octobre, ce qui s’explique en grande partie par un recul de l’offre en provenance de la région de la mer Noire, imputable à des retards dans les récoltes et à la prudence des agriculteurs concernant les ventes. Dans le même temps, les prix mondiaux de l’huile de colza et de soja ont grimpé en raison, respectivement, de la faiblesse persistante de l’offre dans l’Union européenne et d’une hausse de la demande intérieure au Brésil et aux États-Unis d’Amérique.
» L’indice FAO des prix de la viande a affiché une valeur moyenne de 125,0 points en octobre. Il recule de 2,5 points (2,0 pour cent) par rapport à septembre, mais demeure en hausse de 5,8 points (4,8 pour cent) au regard de sa valeur d’il y a un an. Après une série de huit hausses mensuelles consécutives, la baisse a été provoquée par une forte chute des prix de la viande de porc et de la viande de volaille et par une baisse du prix de la viande d’ovins, partiellement compensée par une hausse des cours de la viande de bovins. L’indice des prix de la viande de porc a reculé dans un contexte d’abondance de l’offre mondiale, les prix à l’exportation de l’Union européenne subissant une pression supplémentaire à la baisse en raison d’une demande à l’importation plus faible en Chine, imputable à la mise en place de nouveaux droits de douane. L’indice des prix de la viande de volaille s’est aussi nettement contracté, en écho à la baisse des prix à l’exportation du Brésil, où les restrictions au commerce imposées par la Chine du fait de la grippe aviaire hautement pathogène ont poussé les exportateurs à se tourner vers des marchés sur lesquels les prix sont moins élevés. L’indice des prix de la viande d’ovins a reculé, en particulier en Australie, car l’offre a progressé sur le marché. L’indice des prix de la viande de bovins, quant à lui, a continué d’augmenter, porté par une hausse des prix australiens qui est due à la vigueur de la demande mondiale.
» L’indice FAO des prix des produits laitiers a affiché une valeur moyenne de 142,2 points en octobre 2025, soit 5,0 points (3,4 pour cent) de moins qu’en septembre, et a enregistré sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Malgré ce recul, l’indice est resté supérieur de 2,7 pour cent à son niveau de l’année dernière. Tous les sous-indices ont décroché: le beurre a chuté de 6,5 pour cent, le lait entier en poudre de 6,0 pour cent, le lait écrémé en poudre de 4,0 pour cent et le fromage de 1,5 pour cent. La baisse continue de l’indice du prix du beurre s’explique en grande partie par les importantes disponibilités à l’exportation de l’Union européenne et de la Nouvelle-Zélande, la douceur des températures saisonnières ayant stimulé la production laitière, tandis que la demande à l’importation de l’Asie et du Moyen-Orient était plus faible. Les cours du lait en poudre ont également reculé sous l’effet d’une faible demande et d’une forte concurrence à l’exportation. L’indice des prix du fromage n’a connu qu’une petite baisse, car le léger fléchissement observé dans l’Union européenne – où l’offre de lait demeure suffisante et la demande à l’exportation est modérée – a été partiellement compensé par la hausse des prix en Océanie, soutenue par d’importantes commandes asiatiques et par un resserrement de l’offre en début de saison.
» L’indice FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 94,1 points en octobre et cède ainsi 5,3 points (5,3 pour cent) par rapport à septembre. Il s’agit de la deuxième baisse mensuelle consécutive de l’indice, qui est en recul de 35,4 points (27,4 pour cent) par rapport à sa valeur d’octobre 2024 et tombe à son plus bas niveau depuis décembre 2020. Cette chute s’explique principalement par des prévisions indiquant une offre mondiale de sucre abondante. Dans les principales régions productrices du sud du Brésil, des conditions météorologiques favorables ont alimenté un rythme de production soutenu ces dernières semaines. La hausse prévue de la production en Thaïlande et en Inde, où les premières opérations de concassage ont commencé, a renforcé les perspectives positives de l’offre mondiale de sucre et a pesé sur les prix. En outre, le repli des cours internationaux du pétrole brut a exercé une pression supplémentaire à la baisse sur les prix mondiaux du sucre car la demande dans le secteur des biocarburants a reculé.
* À la différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour calculer l'Indice FAO des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment où l'Indice général est calculé et publié; c'est pourquoi la valeur de l'Indice des prix de la viande concernant les mois les plus récents est obtenue en panachant des projections chiffrées et des prix avérés. Ceci peut parfois donner lieu à des révisions non négligeables de la valeur finale de cet Indice, lesquelles peuvent, par suite, impliquer une modification de la valeur de l'Indice FAO des prix des aliments.




