4.1 Sélection et description des types dutilisation des terres à évaluer
4.2 Mise au point des spécifications des classes daptitude des terres
Le présent chapitre couvre les étapes 1 à 5 des procédures décrites au Chapitre 3 et traite du choix des différents systèmes agronomiques (types dutilisation), ainsi que des conditions nécessaires et limitatives de ces types dutilisation.
4.1.1. Exemples de types dutilisation des terres avec irrigation
4.1.2 Quelques problèmes posés par la définition et la description des types dutilisation des terres (TUT)
Les deux premières étapes décrites en détail dans la première partie du présent chapitre ont déjà été citées au Chapitre 3. Ce sont:
Etape 1: Evaluation des terres en fonction de leur aptitude à une utilisation donnée. Sélection des diverses utilisations possibles des terres (types dutilisation ou systèmes agronomiques) présentant un intérêt et préparation des évaluations individuelles. Etape 2: Description des types dutilisation des terres.
Pour chaque type, description effectuée sur la base des rubriques du
Tableau 10. |
Le Cadre FAO distingue deux niveaux de détail pour la définition de lutilisation des terres:
- Une catégorie principale dutilisation des terres, qui constitue une première subdivision de laménagement du territoire rural (agriculture extensive, agriculture intensive, pâturages, sylviculture ou loisirs, par exemple).Les types dutilisation des terres (ou systèmes agronomiques) sont décrits avec tout le degré de détail et de précision quimpose lobjectif recherché. Dans les études de faible intensité, les descriptions peuvent être générales et brèves, tandis que leur degré de détail augmentera dans les études plus poussées qui suivront.- Un type dutilisation des terres, qui est un mode dutilisation défini de plus près, en fonction dune série de descripteurs techniques (voir Tableau 10) correspondant à un environnement social, économique et physique donné. (On notera la similitude des termes type dutilisation des terres et système agronomique dans un contexte agricole).
Tableau 10 LISTE DES RUBRIQUES UTILISEES POUR DECRIRE LES TYPES DUTILISATION DES TERRES
|
RUBRIQUE |
DESCRIPTION |
i. |
Système agronomique |
Type dutilisation des terres simple, multiple ou polyvalent. Cultures
pratiquées, cultivars, calendrier des cultures, intensité
de culture. Systèmes de cultures pérennes, facteur de culture,
indice de récolte (voir glossaire). |
ii. |
Marchés |
De subsistance, commerciaux ou les deux, marché intérieur,
exportation ou les deux. |
iii. |
Approvisionnement en eau |
Approvisionnement saisonnier et qualité. |
iv. |
Méthode dirrigation 1/ |
Par gravité ou par élévation, au fil de leau
ou par libération de leau stockée, de surface, aspersion,
goutte-à-goutte, etc. |
v. |
Coefficient de capital |
Valeur de linvestissement et dépenses récurrentes
à lhectare. |
vi. |
Coefficient de main-doeuvre |
Main-doeuvre familiale et salariée, mois/homme par hectare,
périodes de pointes saisonnières, congés et jours
fériés. |
vii. |
Qualifications techniques et comportements |
Expérience, réaction à linnovation et au changement,
alphabétisation. |
viii. |
Source dénergie |
Energie humaine, animale et mécanique employée pour la
préparation de la terre, la récolte, etc. |
ix. |
Mécanisation des opérations agricoles |
Opérations mécanisées ou semi-mécanisées. |
x. |
Taille et forme des exploitations |
Taille des exploitations, taille par type dutilisation, morcellement
des propriétés, superficies irriguées ou non. |
xi.
|
Régime foncier
|
Propriété: exploitations familiales, domaines appartenant
à des sociétés. |
Location: affermage, location contre fourniture de main-doeuvre,
métayage. |
||
Propriété communautaire: coopérative agricole, terres
villageoises avec droits de culture, etc. |
||
Propriété de lEtat: fermes dEtat, parc national. |
||
xii. |
Droits deau |
Propriété privée ou publique, achat et vente deau
traditionnels. Droit local (Voir FAO, 1978). |
xiii. |
Infrastructure |
Hypothèses concernant: installations de transformation, dépôts
de stockage, marchés, accès aux intrants agricoles. Routes,
logements, écoles, équipements médicaux, électricité,
approvisionnement en eau à usage domestique, installations et services
de recherche et de vulgarisation. |
xiv. |
Infrastructure de lirrigation |
Hypothèses concernant lagriculture dirrigation et
de drainage et laccès aux terres irriguées. |
xv. |
Intrants matériels |
Hypothèses préalables concernant les quantités et
la qualité des intrants, en particulier semences, matériaux
de planification, engrais, pesticides, herbicides, etc. |
xvi.
|
Façons culturales
|
Préparation de la terre pour lirrigation, notamment défrichage. |
Préparation des sols (durée des labours, du nivellement
du sol, etc.). |
||
Apports dengrais (époque et méthodes), des herbages,
protection des cultures, récolte et transformation. |
||
xvii. |
Bétail |
Animaux de trait, de boucherie, à lait, fumier, besoins fourragers
(sous-produits des cultures; pâturage en champ, pâturage zéro,
stabulation, etc.). |
xviii. |
Agriculture pluviale associée, sylviculture |
Influence des types dutilisation des terres sur lagriculture
pluviale associée, la culture itinérante ou lagro-sylviculture,
vente du bois provenant des terres défrichées pour lirrigation. |
xix.
|
Rendements et production
|
Rendements par unité de surface sur une terre S1 (valeurs unitaires-plafonds
pour le rendement relatif). |
Rendement par unité hydrique (m3), particulièrement en
périodes de pénurie deau. |
||
(Spécifier les rendements moyens et les limites de confiance,
ou des fourchettes appropriées pour les analyses de sensibilité
économique et financière). |
||
Taux déquivalence en superficie de terre, taux déquivalence
en revenu. |
||
xx.
|
Impact sur lenvironnement
|
Problèmes de santé publique (bilharziose, malaria, onchocercose,
maladies transmissibles par leau). |
Conséquences en aval sur les disponibilités en eau et la
qualité de leau. |
||
Conséquences pour la conservation de la vie sauvage. |
||
xxi. |
Renseignements économiques |
Prix du marché, coûts et disponibilité des intrants,
subventions, crédit (voir Tableau 16, Section 5.9). |
1/ Concernant les caractéristiques des systèmes dirrigation de surface, par aspersion, au goutte-à-goutte et autres, (voir Tableau B 48 de la deuxième partie).Le Cadre FAO distingue trois types dutilisation des terres: unique, multiple et polyvalent:
- Le type dutilisation unique se caractérise par ladoption dun seul mode dutilisation sur une superficie donnée (riz irrigué, canne à sucre irriguée ou arboriculture irriguée, par exemple).Il arrive que le type dutilisation soit évident dès le début de lévaluation (riziculture irriguée, par exemple). Dans dautres projets, les diverses possibilités dutilisation des terres sont floues au départ et lon commence par identifier des types dutilisation provisoires et généraux. A mesure que létude avance et que de nouvelles données quantitatives sont disponibles, les utilisations se précisent progressivement. Aux éléments de culture, irrigation et aménagement du type dutilisation, on ajoute des intrants et des améliorations des terres de façon à obtenir une correspondance satisfaisante entre les besoins et limitations du type dutilisation et les conditions de la terre. Les projets dirrigation ont pour but daméliorer le sort du pays, de la communauté et des agriculteurs. Il est donc généralement nécessaire de faire aussi une évaluation comparative des systèmes agronomiques existants ou envisagés (types dutilisation avec et sans le projet, par exemple).- Le type dutilisation multiple se caractérise par ladoption de plusieurs modes dutilisation simultanés sur une même terre avec les intrants, les besoins et la production propres à chaque utilisation. La riziculture irriguée sous cocotiers en Asie du Sud-Est en est un bon exemple.
- Le type dutilisation polyvalent se caractérise par ladoption séquentielle de plusieurs modes dutilisation sur une même terre. Exemples: cultures dhiver et dété pour le blé et le coton dans les zones irriguées du Moyen-Orient: riz de saison humide suivi dautres cultures pendant la saison sèche, dans le sud de lAsie.
Le Tableau 10 fournit la liste des rubriques à considérer pour décrire les types dutilisation. Certains descripteurs de cette liste peuvent sappliquer à tous les types dutilisation; dautres sont propres à une utilisation précise. Le nombre déléments à décrire et le degré de détail des descriptions correspondant à chaque rubrique sont fonction de léchelle et des objectifs de létude. Pour de rapides études de reconnaissance, certains descripteurs peuvent être omis ou brièvement mentionnés. Par contre, dans des études intensives, certaines rubriques nécessiteront parfois une page de détails, sinon plus.
Voici, à titre dexemple, quelques brèves descriptions de types dutilisation des terres:
i. Riziculture irriguée (symbole cartographique TUT-2R), deux cultures de cultivars de 140 jours à haut rendement et tige courte; irrigation par gravité, avec alimentation au fil de leau; pas de pénuries deau saisonnière ou annuelle. Petits exploitants avec de faibles réserves en capital, utilisant un outillage à traction animale; fort coefficient de main-doeuvre; 50 pour cent de propriétaires exploitants, 50 pour cent de fermiers; exploitations de 1 à 2 hectares. Marché de subsistance et mâché intérieur. Rendements annuels prévus: 8 t/ha de paddy sur les terres S1.ii. Riziculture irriguée (saison humide) suivie dune culture de soja (saison sèche), symbole cartographique TUT-RS. Le soja prend le relais du riz et croît principalement grâce à lhumidité résiduelle lorsque les disponibilités en eau dirrigation sont épuisées. Les rendements augmentent lorsquon dispose, grâce à des puits tubulaires, dun apport en eau souterraine; mais ce nest pas possible partout. Lapprovisionnement en eau est donc lélément déterminant de la classification des terres dans la catégorie irrigables. Domaines appartenant à des sociétés, exploitations de 150 ha; fort coefficient de capital; pénuries de main-doeuvre; labours et moisson mécanisés. Rendements annuels prévus: 3 t/ha de paddy et 1,5 t/ha de soja sur des terres S1.
iii. Cultures dhiver irriguées (blé, haricots, trèfle) suivies de cultures dété irriguées (coton, maïs, sorgho); symbole cartographique TUT-WS. Intensités de culture prévues 175 pour cent. Petites exploitations de 2,5 ha dans un désert salé bonifié. Ces exploitations appartiennent à lEtat qui les louent en gestion communale. Approvisionnement en eau (CE = 1,5 dS/m) par pompage sur une hauteur de 10 m et partout tous les 7 jours. Préparation mécanisée du terrain; toutes les autres opérations sont manuelles; intrants agricoles disponibles mais pas de crédit. Possibilités dintroduire des légumes dans lassolement dans les zones proches de centres habités. Les rendements escomptés ne représentent que 50 pour cent du potentiel mais pourraient augmenter par la suite. Les rendements potentiels sur les terres S1 pourraient figurer sur un tableau joint en annexe.
iv. Canne à sucre irriguée par aspersion; symbole cartographique TUT-SC. Plantation principale de 4 000 ha (les autres plantations de canne à sucre sont décrites dans un type dutilisation distinct). Investissement en capital prévu pour les trois premières années: 6 000 $/ha; puis dépenses récurrentes de 500 $/ha par an. Trois à quatre rejetons, avec des rendements escomptés allant de 90 t/ha pour la première récolte à 60/ha pour lé quatrième rejeton sur des terres S1. Entreprise mixte entre une société privée et le gouvernement pour produire la quantité de sucre couvrant les besoins nationaux. Irrigation par pompage après la moisson en attendant larrivée de la saison humide. Coupe à la main; chargement et transport mécanisés; préparation du sol mécanisée. Le broyage en usine et les aspects économiques de la transformation du produit sont importants pour lévaluation économique du projet dirrigation.
v. Agrumiculture irriguée au goutte-à-goutte sur des exploitations de 10 à 80 ha; le complément darrosage assuré par les précipitations devrait couvrir le tiers environ des besoins hydriques de la culture. Symbole cartographique TUT-DC. En années sèches, certaines zones seront privées deau ce qui fait de la fiabilité de lapprovisionnement en eau un élément de classement déterminant. La qualité de leau varie de EC = 1 à EC = 3,5 dS/m et se conjugue avec lapprovisionnement en eau pour faire varier de 7 à 50 t/ha le rendement darbres adultes sur des terres classées aptes (la frontière exacte entre S et N devra être fixée au cours de lévaluation). Vie dun verger: 40 ans. Durant les quatre premières années, cultures dhiver intercalaires (haricots, légumes, etc.) profitant des précipitations hivernales. Agriculture mécanisée, pénuries de main-doeuvre à lépoque de la récolte, perspectives limitées dexpansion de marchés.
vi. Cultures de sorgho irriguées par épandage des crues (symbole cartographique TUT-SS). Quatre cents mm de précipitations avec un écart type de 250 mm. Approvisionnement en eau irrégulier, en grande partie non maîtrisé. Possibilité dirriguer 8 000 ha en années humides, mais avec une fiabilité très basse pour la moitié de cette superficie environ. Utilisateurs potentiels en concurrence pour obtenir cette eau. Litiges découlant de violations des droits deau traditionnels. Rendements largement tributaires de leau emmagasinée dans le sol et de leau résiduelle après irrigation. Rendements entre 0 et 5 t/ha. Faible investissement en capital; pénuries de main-doeuvre; aucune mécanisation. Résistance au changement, régime foncier complexe. Lévaluation des terres sera faite en fonction daméliorations des ouvrages de dérivation.
Le nombre de types dutilisation qui peuvent être évalués séparément durant une quelconque étude est limité. Lenquêteur peut avoir à choisir entre un grand nombre de types dutilisation détaillés et nombreux et un plus petit nombre de types généraux. Le Tableau 11, par exemple, énumère une série de types dutilisation regroupés en quelques grands groupes définis à grands traita, progressivement détaillés en sous-groupes et autres catégories subsidiaires. Le responsable de lévaluation est libre de choisir, comme types dutilisation des terres, des catégories principales, secondaires ou subsidiaires. Dans ce cas particulier, le plan de culture est étroitement lié à la quantité deau disponible aux différentes époques de lannée. Les terres disposant deau toute lannée peuvent donner deux récoltes de riz par an; celles qui nont de leau quune partie de lannée ne donneront quune récolte de riz par an, suivie dune autre culture vivrière si leau disponible le permet. Lenquêteur doit donc décider soit dévaluer les disponibilités en eau en tant quélément de classement soit dutiliser les caractéristiques de lapprovisionnement en eau pour décrire le type dutilisation. Il ressort de cet exemple que plus la définition du type dutilisation est générale, plus lapprovisionnement en eau est important pour la détermination des classes daptitude des terres.
La description des types dutilisation des terres peut poser un autre problème, celui du choix entre plusieurs méthodes dirrigation possibles (irrigation de surface ou irrigation par aspersion, par exemple). Contrairement à lirrigation par aspersion, lirrigation de surface implique des frais de mise en valeur des terres (nivellement, par exemple). Toutefois, lirrigation par aspersion comporte des dépenses (tuyaux, asperseurs et pompes). Si on omet de confronter les dépenses dinvestissement concernant le système daspersion avec les coûts de mise en valeur des terres pour lirrigation de surface, sous prétexte quelles sont incluses dans le type dutilisation des terres, on risque daboutir à une comparaison économique faussée. On doit donc considérer ces dépenses dinvestissement comme un élément de classification, au même titre que les coûts de valorisation, si lon veut comparer utilement des éléments de cette importance.
Tableau 11 TYPES DUTILISATION DES TERRES (AVEC IRRIGATION) A BALI 1/
1. |
TERRES IRRIGUEES |
|
1.1
|
Riziculture irriguée uniquement |
|
1.1.1 |
Deux cultures de variétés locales (140 à 160 jours)
par an 2/ |
|
1.1.2 |
Cinq cultures courtes (120 jours) en deux ans |
|
1.1.3 |
Une culture de variété locale (140-160 jours) suivie dune
culture de variété locale ou nouvelle (120 jours) la même
année (lorsque leau est limitée en saison sèche) |
|
1.1.4 |
Riziculture irriguée (saison humide) et jachère en saison
sèche (lorsque le sol ne se prête pas à des cultures
palawija et quil ny a pas suffisamment deau pour une
seconde récolte de riz) |
|
1.2
|
Riziculture irriguée (saison humide), culture palawija irriguée
ou pluviale (saison sèche) 3/ |
|
1.2.1
|
Riz, riz, culture palawija par an 4/ |
|
Irrigation de la culture palawija suivant les disponibilités en
eau; la culture palawija utilise souvent lhumidité résiduelle,
exemple: riz, riz, soja (culture relais) |
||
1.2.2
|
Riz, culture palawija, palawija par an |
|
La culture palawija est généralement irriguée. De
multiples combinaisons de cultures sont possibles: exemple: riz, maïs,
arachide |
||
Riz, arachide, oignon rouge |
||
Riz, soja, soja |
||
Riz, soja, haricot mongo |
||
Riz, arachide, arachide |
||
Riz, tabac, oignon rouge |
||
Riz, soja, concombre |
||
1.2.3
|
Une culture de riz suivie la même année dune culture
relais de soja |
|
Lirrigation du soja dépend des précipitations et
du débit des cours deau. La terre nest recultivée
quune fois par an. |
||
1.2.4
|
Une culture de riz suivie dune culture de palawija autre que le
soja |
|
Riz, melon |
||
Riz, concombre |
||
1.3
|
Riziculture irriguée sous cocotiers |
|
1.3.1 |
Riz (saison humide) culture palawija ou jachère (saison sèche) |
|
1.3.2 |
Riz, riz la même année |
|
1.4
|
Cultures palawija irriguées uniquement |
|
Les cultures palawija sont rarement irriguées en raison de gros
problèmes des mauvaises herbes |
||
1.5
|
1.5.1 |
Agrumes uniquement |
1.5.2 |
Agrumes coexistant avec des cultures de maïs, arachide et oignons
rouges |
1/ Eavis et Walker 1976.Dans les études de reconnaissance, il suffit parfois dinclure les intrants parmi les descripteurs du type dutilisation, plutôt que comme éléments de classification (utilisation type A avec des intrants importants, contre utilisation type B avec peu dintrants, par exemple). Si lon veut pousser encore plus loin lévaluation du type dutilisation A (intrants importants) en tenant compte du revenu agricole net ou de lavantage net supplémentaire résultant de lirrigation (ANSI), il faudra presque certainement faire des intrants ou des améliorations à apporter aux terres des éléments de classification (Section 4.2).2/ Dans les groupes 1.1, 1.2 et 1.3 il sagit généralement de riz repiqué; une variante, le semis direct, pourrait toutefois être envisagée un jour. Le nombre de jours fait référence au temps écoulé entre le repiquage et la récolte.
3/ Le terme palawija vient de lindonésien et désigne collectivement les cultures plantées en rotation avec le riz (maïs, arachide, haricot mongo, tabac, oignon rouge, soja, patate douce, melon, concombre, etc.).
4/ Généralement en culture relais, cest-à-dire dans les chaumes du riz, ou même avant que le riz soit récoltée sans façons culturales.
Le responsable de lévaluation des terres doit définir ses types dutilisation des terres de telle façon quil y ait, à lintérieur de chaque type dutilisation, des variations de productivité physique ou des mesures économiques de laptitude permettant de définir des différences de classe. Ainsi, un type dutilisation peut ne pas produire, sur une terre donnée, le même revenu agricole net ou le même avantage net supplémentaire quun tel autre type dutilisation. Il peut alors être déclassé sur la base de critères économiques (voir Section 2.4 et Chapitre 7) à moins quil ne puisse être combiné avec dautres types dutilisation pour former un type dutilisation multiple ou polyvalent.
4.2.1 Etapes de la mise au point des spécifications des classes daptitude des terres
4.2.2 Eléments de classification (Etape 3)
4.2.3 Besoins et limitations liés à lutilisation des terres
4.2.4 Limites critiques des besoins et limitations de lutilisation des terres influant sur la classification
Les classes daptitude des terres (S1, S2, S3, N1 et N2), qui expriment laptitude dune terre à une utilisation donnée, peuvent être évaluées daprès un indice de productivité, fondé sur la production physique (t/ha, par exemple), ou daprès le profit économique. Quelle que soit lunité de mesure retenue pour décrire laptitude des terres, lévaluation revient toujours à prendre des décisions concernant laptitude physique dune unité de terre à un type dutilisation donné. Si lon considère quil existe une corrélation unique entre les conditions physiques de la terre et les résultats quon en tire, mesurés par un indice économique, on peut définir les spécifications de chaque classe daptitude en se servant des caractéristiques des terres. Ainsi, le Bureau of Reclamation des Etats-Unis utilise des spécifications fondées sur les caractéristiques de sols, de topographie et de drainage correspondant à chaque classe en partant de lhypothèse que la corrélation entre ces caractéristiques et le niveau estimatif de revenu agricole ou de capacité de paiement est unique.
A léchelle mondiale, il ne serait pas raisonnable de définir des classes daptitude des terres en se fondant sur un petit nombre de caractéristiques applicables universellement. En effet, les conditions des terres peuvent être favorables à une culture en un lieu et ne pas lêtre ailleurs. Les différentes cultures, méthodes dirrigation, les différents systèmes daménagement saccompagnent de besoins différents. Même dans la zone dun projet, les combinaisons de plusieurs caractéristiques sont souvent importantes (ainsi, un type de sol peut être particulièrement adapté à une culture donnée ou présenter des besoins ou limitations daménagement spécialement favorables lorsquil se trouve au sommet dune pente, alors quau bas dune pente cest un autre sol qui convient le mieux). Il sera donc plus judicieux détablir des spécifications de classe en se fondant, pour commencer, sur les besoins et limitations dutilisation des terres plutôt que sur les caractéristiques des terres directement. Il faudra également tenir compte des intrants et améliorations nécessaires. Par la suite et si lon peut mettre en évidence une corrélation fiable entre les caractéristiques des terres et les indices physiques et économiques daptitude, on pourra sauter cette étape.
Après les étapes 1 et 2 décrites dans la Section 3.1, on passe aux étapes 3 à 5 qui concernent la mise au point des spécifications relatives aux besoins et limitations des systèmes de culture, dirrigation et daménagement de chacun des types dutilisation à évaluer:
Etape 3 Parmi les facteurs répertoriés dans le Tableau 12 touchant lagronomie, laménagement, la mise en valeur et la conservation des terres, lenvironnement et les conditions socio-économiques, choisir les éléments de classification dont on peut considérer quils ont une certaine influence sur laptitude des terres à un type dutilisation donné et qui peuvent varier dune unité de terre à lautre. Etape 4 Pour chacun des éléments de classification retenus, indiquer dans le formulaire 1, les besoins ou limitations appropriés dutilisation des terres. Etape 5 Quantifier les limites critiques
correspondant aux niveaux daptitude s1, s2, s3, n1 et n2 pour les
différentes conditions nécessaires et limitatives
dutilisation des terres. Cela donne les spécifications de chaque
facteur du point de vue des besoins et limitations du type dutilisation
des terres. Ces spécifications peuvent être
représentées par des qualités appropriées ou des
caractéristiques représentatives des terres, auxquelles
sajoutent les intrants et améliorations influant sur lindice
de productivité, le revenu agricole net ou lavantage net
supplémentaire résultant de lirrigation. Reporter les
limites critiques sur le formulaire 1 pour représenter
séparément le degré daptitude correspondant à
chaque facteur. |
Lorsquil établit les spécifications des classes daptitude avant dévaluer laptitude des unités de terre à un type dutilisation, lenquêteur doit décider quels sont les facteurs qui déterminent la classe. Ces facteurs influent sur les résultats (rendements, bénéfices et coûts) du type dutilisation des unités de terre soumises à létude. En outre, ces facteurs influent différemment sur les résultats selon des unités de terre considérées, alors que les facteurs non déterminants, bien plus nombreux, influent de la même façon sur les types dutilisation ou avec des différences négligeables sur lensemble des unités à létude. Durant lévaluation, lenquêteur dresse la liste des facteurs déterminants dont linfluence sera ensuite synthétisée dans un indice de rendement ou un indice économique.
Les différents facteurs qui sont considérés comme déterminants ou non aux fins de classification pour une évaluation donnée peuvent être regroupés en fonction de leur incidence sur:
a. les rendements ou la production agricole (facteurs agronomiques)Pour plus de commodité, il est possible de subdiviser ultérieurement des grands groupes en une liste de 32 facteurs (voir Tableau 12).
b. laménagement
c. la mise en valeur ou lamélioration des terres
d. la conservation et lenvironnement
e. les conditions socio-économiques
On peut, en premier lieu, représenter les facteurs de classification en fonction des conditions nécessaires ou limitatives des systèmes de culture, dirrigation et daménagement décrits dans un type dutilisation donné. Les cultures ont besoin de lumière et de températures appropriées, dun apport continu deau et de principes nutritifs, dun environnement propice au développement des racines, de conditions de semis favorables à la germination, de terres dûment préparées pour lirrigation ou pour la récolte, la culture mécanisée, le mûrissement après récolte, etc. Inversement, les cultures souffrent à des degrés divers, de limitations dues à leur sensibilité ou leur résistance particulière à un excès deau, de sels, à certaines toxicités, aux carences, aux ravageurs, aux gelées, aux orages, etc. Les différentes méthodes dirrigation (surface, aspersion, goutte-à-goutte) ont elles aussi leurs exigences et limitations propres, tout comme les systèmes daménagement (manuel ou mécanisé, par exemple). Ce sont là quelques-uns des besoins et limitations de lutilisation des terres qui peuvent se révéler déterminants pour la classification.
On peut reporter sur le formulaire 1 les besoins et limitations des utilisations des terres dont le rôle est déterminant pour la classification.
La méthode recommandée consiste à inscrire sur le formulaire 1 des fourchettes critiques, comprises entre des limites critiques, indiquant, pour chaque élément de classification, les besoins et limitations dutilisation des terres correspondant aux différents niveaux daptitude s1, s2, s3, n1 et n2. Ainsi, les besoins deau de tel plan de culture peuvent être exprimés par la hauteur deau et par la fréquence darrosage nécessaires pour compenser lévapotranspiration et autres pertes. Si les besoins hydriques de la culture ne sont pas totalement satisfaits, le rendement diminuera dans une proportion quil est possible de prévoir en se servant de fonctions de production telles que celles qui sont représentées dans la Figure 11 de la deuxième partie. Ces fonctions décrivent la relation qui existe entre les besoins/limitations agronomiques et le rendement ou la qualité des cultures. Elles sont traitées plus en détail dans la deuxième partie. Cest à partir de ces relations quil faut calculer les fourchettes critiques correspondant à chaque niveau daptitude.
On a observé expérimentalement quil existe une bonne corrélation entre la quantité deau, déléments nutritifs, de lumière et de chaleur fournie à une culture et sa croissance végétative et son rendement. En revanche la relation entre les résultats dune culture et certaines caractéristiques des terres telles que la texture du sol, sa structure, la capacité déchange des cations, la pluviométrie, la classe de pente, le drainage, etc. est généralement moins directe et moins évidente. Il nen demeure pas moins quun grand nombre des besoins et limitations des systèmes de culture, dirrigation et daménagement subiront linfluence, en bien ou en mal, des conditions des terres et peuvent être considérées comme des qualités des terres. Ces qualités peuvent être représentées par des groupes appropriés de caractéristiques des terres, que lenquêteur peut décider de distinguer afin de les mesurer ou de les évaluer physiquement pour établir des limites critiques. Dans la deuxième partie du présent bulletin, on verra comment sélectionner les qualités et caractéristiques des terres utiles pour représenter les besoins et limitations des utilisations des terres.
Pour faciliter létablissement des limites critiques de chaque facteur, on peut commencer par se poser les trois questions suivantes:
i. Quelle relation existe-t-il entre les conditions de la terre (qualités et caractéristiques) et les besoins et limitations liés à son utilisation?Ces questions sont traitées dans la deuxième partie.ii. Faut-il préciser les intrants (engrais, main-doeuvre, etc.) ou améliorations des terres (nivellement, etc.) à prévoir et, dans laffirmative, faut-il les inclure dans la description du type dutilisation de la terre ou les considérer comme un élément de classification en raison de la variabilité du rapport bénéfice/coût?
iii. Quel est le rapport intrants/extrants, dabord du point de vue physique (exemple: le rendement par rapport à la pénurie deau), puis du point de vue économique?
Le Tableau 12 présente une liste des besoins et limitations des utilisations des terres et des qualités correspondantes. Il fait clairement ressortir la relation qui existe entre ces divers paramètres. Il énumère également un certain nombre de caractéristiques des terres, dintrants, daméliorations et autres éléments qui peuvent influer sur laptitude dune unité de terre à un type donné dutilisation.
Le Tableau 13 montre clairement comment les éléments de classement doivent être notés en fixant des limites critiques correspondant aux niveaux daptitude s1, s2, s3, n1 et n2.
Tableau 12 ELEMENTS DE CLASSIFICATION (QUALITE DES TERRES, BESOINS OU LIMITATIONS DE LEUR UTILISATION, PAR EXEMPLE), CARACTERISTIQUES DES TERRES, INTRANTS, ET AMELIORATIONS UTILES A LA DEFINITION DE LIMITES CRITIQUES.
ELEMENTS DE CLASSIFICATION: 1/ |
CARACTERISTIQUES REPRESENTATIVES, INTRANTS, AMELIORATIONS
DES TERRES ET AUTRES CONSIDERATIONS PERTINENTES (se reporter à la
deuxième partie pour une explication
détaillée) |
|
A. |
FACTEURS AGRONOMIQUES: |
|
1. |
PERIODES VEGETATIVES |
Cycles de croissance des cultures |
2. |
RAYONNEMENT |
Longueur du jour, rayonnement extra-terrestre; rayonnement
solaire (Rs); rayonnement photosynthétique actif (RPA); nombre
dheures densoleillement réel (n); nombre dheures
densoleillement possible (N); rayonnement dondes courtes net R;
rayonnement total net (Rn): mm dévaporation (Rn = 1 cal/cm2/min
équivaut approximativement à 1 mm deau/heure). |
3. |
TEMPERATURES |
Températures |
4. |
ENRACINEMENT |
Epaisseur réelle de sol disponible pour les
racines |
5. |
AERATION |
Périodes du cycle végétatif dune
culture pendant lesquelles laération est suffisante ou
insuffisante. (Profondeur et fluctuations du Plan phréatique). |
6. |
QUANTITE DEAU |
Bilan hydrique, stockage |
7. |
ELEMENTS NUTRITIFS (NPK) |
Absorption de NPK par les cultures et réactions
à NPK |
8. |
QUALITE DE LEAU |
Concentration totale de sels |
9. |
SALINITE |
Tolérance des plantes au sel, salinité actuelle
et future du sol, apports de sel par lapprovisionnement en eau, pertes de
sel par lessivage, équilibre salin. Mouvement saisonnier du sel dans le
profil du sol; sel provenant de leau souterraine. |
10. |
SODICITE |
Prévision du pH, ESP et/ou SAR de la solution du sol;
prévision des effets sur la structure du sol, linfiltration et la
perméabilité. Toxicité du sodium. |
11. |
pH, OLIGO-ELEMENTS ET TOXICITES |
Sur des terres autres que rizicoles, effets du pH,
tolérance et sensibilité des cultures à lexcès
ou au manque de Ca, Mg, Zn, Fe, S, B, Cu, Mn, Mo, Al. Sur des sols
inondés, effets du pH, des sels, Fe, Si, Mo, Zn, Cu, H2S.
Composition du sol et des plantes. |
12. |
RAVAGEURS, MALADIES, MAUVAISES HERBES |
Tolérance et sensibilité des cultures. Animaux
sauvages, oiseaux, arthropodes, etc. Agents pathogènes; champignons,
bactéries, virus. Plantes adventices. Pesticides, clôtures.
Intrants. |
13. |
INONDATIONS, ORAGES, VENTS, GELEES |
Adaptation du riz à la submersion. |
B. |
AMENAGEMENT |
|
14. |
LOCALISATION: |
Proximité de marchés et unités de
transformation |
15. |
CONDUITE DE LARROSAGE |
Taille, forme des unités
daménagement |
16. |
AMENAGEMENT AVANT RECOLTE |
Effets sur le calendrier des opérations
préalables à la récolte (conditions de travail du sol, par
exemple) notamment préparation des terres, travail en
pépinière, semis, repiquage, application dengrais,
irrigation, désherbage, pulvérisations, etc. |
17. |
AMENAGEMENT POUR LA RECOLTE ET APRES-RECOLTE |
Humidité et sécheresse atmosphériques,
vent |
18. |
MECANISATION |
Pente, obstacles rocheux, pierrosité, profondeur et
texture du sol, forme et taille des champs. Conséquences du tassement du
sol. Transport à lintérieur de
lexploitation. |
C. |
MISE EN VALEUR ET AMELIORATIONS DES
TERRES |
|
19. |
DEFRICHEMENT |
Forêt: débroussaillage, abattage, brûlage,
empilage: coûts, valeur du bois doeuvre, du charbon de bois;
délais de mise en valeur. |
20. |
PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS |
Coût des travaux de terrassement pour la
réalisation de digues, coût des ouvrages. |
21. |
DRAINAGE |
Profondeur de la nappe phréatique, profondeur de la
couche peu perméable, résistance verticale du sol et de la
barrière à lécoulement, pente,
nécessité du dessalage; dimensions, écartement, profondeur
du réseau de drainage surface ou tubulaire, et coût du
drainage. |
22. |
NIVELLEMENT ET PLANAGE DES TERRES |
Pente, microrelief, macrorelief, couverture
végétale. |
23. |
MOYENS ET AMENDEMENTS PHYSIQUES, CHIMIQUES ET
ORGANIQUES |
Nécessité dun labour profond, sous-solage,
inversion du profil du sol, sablage, marnage: gypse, calcaire, fumure organique;
coûts. |
24. |
LESSIVAGE |
Bonification primaire ou unique; besoins de lessivage, mm
deau; lessivage continu ou intermittent; coûts. |
25. |
DUREE DE LA PERIODE DE BONIFICATION |
Nombre dannées de projet pour arriver à la
pleine production; année de projet où le drainage agricole est mis
en place, vitesse de remontée du plan phréatique. |
26. |
TRAVAUX DE GENIE (IRRIGATION) |
Barrages en terre et autres ouvrages de dérivation,
stockage, transport, et régulation de leau. |
D. |
CONSERVATION DE SOLS ET PROTECTION DE
LENVIRONNEMENT |
|
27. |
PREVENTION A LONG TERME DE LA SALINITE ET DE LA
SODICITE: |
Apports et évacuation de sels à long terme (voir
Figure 18), qualité de leau, profondeur de la nappe souterraine,
perméabilité, drainage, marécages intercotidaux,
infiltration deau salée dans une couche aquifère; mesures
à adopter et coûts. |
28. |
MAITRISE A LONG TERME DES EAUX DE SURFACE ET
SOUTERRAINES |
Protection des zones de réception, dégradation
des bassins de réception, sédimention des réservoirs,
maîtrise de leau souterraine; coûts. |
29. |
RISQUES DEROSION |
Lutte contre lérosion; pertes de sol maximales
acceptables, et effets du climat, du sol, de la topographie, du coefficient
dutilisation des terres; coûts. |
30. |
RISQUES POUR LENVIRONNEMENT |
Faune, maladies transmissibles par leau,
nécessité dintervenir sur lenvironnement pour lutter
contre les vecteurs de maladies. |
E. |
CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES |
|
31. |
ATTITUDE DES AGRICULTEURS ENVERS LIRRIGATION |
Les agriculteurs sont-ils prêts à se servir des
installations dirrigation? |
32. |
AUTRES LIMITATIONS DE CARACTERE SOCIO-ECONOMIQUE POUVANT
INFLUER SUR LA CLASSIFICATION |
Droits deaux, problèmes de régimes
fonciers et de tenure; démotivation due à limpôt,
morcellement, etc. |
1/ Evaluer uniquement les facteurs retenus, cest-à-dire les éléments de classification pris en considération dans une évaluation donnée.
Tableau 13 SYSTEME DE NOTATION DES ELEMENTS DE CLASSEMENT
CODE DE CLASSEMENT DES FACTEURS |
CRITERES APPLICABLES A LETABLISSEMENT DES LIMITES
CRITIQUES |
s1 |
Les limites critiques signifient que, pour le facteur
considéré, la terre a une aptitude élevée à
lutilisation envisagée. |
s2 |
Les limites critiques signifient que, pour le facteur
considéré, les conditions de la terre sont
légèrement défavorables à lutilisation
envisagée. |
s3 |
Les limites critiques signifient que, pour le facteur
considéré, la terre a une aptitude marginale à
lutilisation envisagée. |
n1 |
Les limites critiques signifient que, pour le facteur
considéré, la terre a une inaptitude marginale à
lutilisation envisagée (généralement parce que le
rapport bénéfice/coût est défavorable) |
n2 |
Les limites critiques signifient que, pour le facteur
considéré, la terre a une inaptitude permanente à
lutilisation envisagée. |
Note: Les limites critiques utilisées pour noter les facteurs doivent tenir compte du rapport bénéfice/coût ou de tout autre indice économique reflétant linfluence du facteur sur la valeur de la production, les coûts de production, les coûts de mise en valeur des terres, etc.