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La radio rurale au Ghana;

Par Samuel Abbey-Mensah - Chef de l'Office de Radiodiffusion Rurale du Ghana (Rural Broadcasting Corporation, Accra, Ghana)

Résumé de la communication

La radiodiffusion rurale a démarré au Ghana en octobre 1962. Les émissions destinées au monde rural changèrent alors de nature. De nouveaux programmes, destinés à éduquer, informer et distraire la population rurale furent produits dans les langues nationales du Ghana. Des émissions spécifiques pour les femmes furent également diffusées. Ces émissions rencontrèrent un grand succès auprès des auditeurs, comme l'indiquent plusieurs études d'audience.

L'équipe du département de la radio rurale du Ghana ne se contente pas de produire et de diffuser des programmes spécifiques pour les agriculteurs, les pêcheurs et autres groupes, mais elle se déplace également sur le terrain pour s'assurer que ce qui a été entendu à l'antenne est bien mis en pratique et pour évaluer l'impact des programmes.

De plus, elle organise des reportages sur l'actualité agricole qui donnent la parole aux agriculteurs pour rendre compte de leurs expériences réussies et invite divers experts à intervenir sur les nouvelles techniques culturales, la nutrition, la santé infantile et les prix de marché.

Une section importante de la radio rurale est constituée par les "forums radiophoniques", introduits en 1964 après le succès d'une opération pilote (la première en Afrique) mise en _uvre par la Ghana Broadcasting. Ces forums fonctionnent avec des groupes d'écoute paysans constitués dans toutes les régions du pays. Les agriculteurs sont incités à écouter les émissions portant sur les nouvelles techniques et méthodes culturales et à les adopter. Lorsqu'ils disposent de moyens de transport et de matériels de reportage, les producteurs de la radio se mettent en contact avec ces ruraux et ils en profitent pour les aider à résoudre leurs problèmes économiques et sociaux. Des agents du service de la radio rurale fournissent, sur le terrain, des conseils et une assistance, en collaboration avec les spécialistes de la vulgarisation des structures régionales de l'agriculture.

La radio rurale est un élément important de la radio au Ghana, car la population du pays est surtout rurale et l'agriculture représente la colonne vertébrale de l'économie. La radio - et la télévision - rurale est un média vital pour l'information publique. La télévision est plus efficace car elle combine l'image et le son ; mais la radio est plus accessible car bon marché fonctionnant avec des piles, sans électricité. En Afrique, on estime qu'il y a environ 100 récepteurs de radio pour 1000 personnes, contre seulement 10 téléviseurs pour la même population et encore ces postes se trouvent surtout en ville. Les statistiques ne sont guère différentes au Ghana, où l'on compte environ 219 postes de radio pour 1000 personnes contre 13 postes de télévision, concentrés dans les villes et les zones urbaines.


LA RADIO RURALE AU GHANA;

RADIO RURALE

STATIONS FM et URA

QUESTIONS ET SUGGESTIONS

CONCLUSION


LA RADIO RURALE AU GHANA;

La radiodiffusion rurale a démarré au Ghana en octobre 1962 après qu'un responsable de la Ghana Broadcasting Corporation (GBC) ait suivi une formation en radio rurale en Australie. C'est à l'indépendance du Ghana (1957) qu'il faut remonter pour trouver les premières causeries régulières sur l'agriculture à l'antenne de la GBC. Toutefois, ces émissions étaient très didactiques car elles étaient données par des universitaires, en anglais et ne pouvaient donc pas toucher les agriculteurs qui en avaient le plus besoin.

A partir de 1962, les émissions destinées au monde rural changèrent de nature. De nouveaux programmes, destinés à éduquer, informer et distraire la population rurale ont été produits dans les langues nationales du Ghana.

Des émissions spécifiques pour les femmes ont également été diffusées. Ces émissions ont rencontré un grand succès auprès des auditeurs, comme l'indiquent plusieurs études d'audience.

L'équipe du département de la radio rurale est dynamique et énergique. Elle ne se contente pas de produire et de diffuser des programmes spécifiques pour les agriculteurs, les pêcheurs et autres groupes donnés, mais elle se déplace également sur le terrain pour s'assurer que ce qui a été entendu à l'antenne est bien mis en pratique et pour évaluer l'impact des programmes.

De plus, elle organise des reportages sur l'actualité agricole qui donnent la parole aux agriculteurs pour rendre compte de leurs expériences réussies et invite divers experts à intervenir sur les nouvelles techniques culturales, la nutrition, la santé infantile et les prix de marché.

Une section importante de la radio rurale est constituée par les "forums radiophoniques". Ils ont été introduits en 1964 après le succès d'une opération pilote (la première en Afrique) mise en _uvre par la Ghana Broadcasting.

Ces forums fonctionnent avec des groupes d'écoute paysans constitués dans toutes les régions du pays. Les agriculteurs sont incités à écouter les émissions portant sur les nouvelles techniques et méthodes culturales et à les adopter. Lorsqu'ils disposent de moyens de transport et de matériels de reportage, les producteurs de la radio se mettent en contact avec ces ruraux et ils en profitent pour les aider à résoudre leurs problèmes économiques et sociaux. Des agents du service de la radio rurale fournissent, sur le terrain, des conseils et une assistance, en collaboration avec les spécialistes de la vulgarisation des structures régionales de l'agriculture.

La radio rurale est un élément important de la radio au Ghana, car la population du pays est surtout rurale et l'agriculture représente la colonne vertébrale de l'économie rurale.

Cette communication sur la radio rurale au Ghana s'attachera à décrire les programmes ruraux et particulièrement les forums radiophoniques et leur contribution au développement dans les zones rurales du pays. Je relèverai les problèmes que la radio rurale doit affronter et j'aborderai la question de la formation des producteurs de la radio rurale. En conclusion je proposerai quelques suggestions qui nous donneront matière à réflexion.

La radio - comme la télévision - rurale est un média vital pour l'information publique.

La télévision est plus efficace car elle combine l'image et le son et de ce fait elle est plus intéressante et attractive. Toutefois, dans les pays en développement, les récepteurs de télévision et la production de programmes coûtent cher. De plus, l'absence de sources d'énergie électrique dans la plupart des zones rurales limite l'accès à la télévision, qui de ce fait, devient un média plutôt urbain. La majorité des ruraux n'y ont donc pas accès.

A l'inverse, les récepteurs radio sont relativement bon marché, fonctionnent facilement avec des piles;: il n'est pas nécessaire de disposer de l'électricité pour en profiter.

En Afrique, on estime qu'il y a environ 100 récepteurs de radio pour 1000 personnes alors qu'on ne compte que 10 téléviseurs pour la même population et ces postes se trouvent surtout en ville. Les statistiques ne sont guère différentes au Ghana, où l'on compte environ 219 postes de radio pour 1000 personnes contre 13 postes de télévision, concentrés dans les villes et les zones urbaines. On a comptabilisé plus de 3 millions de récepteurs radio (3 078 000) pour un auditoire estimé à 8,2 millions de personnes alors qu'on compte 199 000 téléviseurs pour environ 4 millions de téléspectateurs au Ghana.

Jusqu'ici, la radio a été le média le plus utile et le plus efficace pour notre population rurale, qui est répartie dans de vastes zones et qui ne dispose pas d'une bonne infrastructure routière. On peut donc considérer la radio comme un des supports qui permettent d'accompagner les aspirations nationales dans des conditions économiques acceptables tant pour l'Etat que pour la population.

RADIO RURALE

A la fin des années 50, de nombreux efforts et tentatives ont été entrepris pour la radio rurale au Ghana (à l'époque Gold Coast) à travers la diffusion de programmes agricoles. Par exemple en 1956, un feuilleton hebdomadaire, "la famille noix de coco", était introduit dans la grille des programmes de la radio nationale et dès 1957, une causerie régulière sur l'agriculture, en anglais, était confiée à des universitaires. Toutefois, ce dernier programme était peu adapté au niveau des agriculteurs.

En 1962, le département de radio rurale de la GBC était mis en place avec un appui du Plan Colombo, un programme d'assistance de la commission spéciale des Nations Unies pour le Commonwealth africain et la Commission australienne de la radiodiffusion, qui avait déjà collaboré avec la radio en assurant la formation de producteurs ruraux en Australie.

Le Ghana était un pays indépendant depuis seulement cinq ans et ses dirigeants avaient l'ambition de transformer la société, en utilisant la radio comme ciment de l'identité nationale et en sensibilisant la population aux aspirations nationales et aux progrès accomplis. De plus, elle devait aider les gens à développer un esprit de curiosité à l'égard des connaissances nouvelles et favoriser l'émergence d'une opinion publique nationale sur les grandes questions sociales, culturelles, politiques et économiques.

Pour réaliser ces aspirations, la radio rurale a été soutenue pour toucher la majorité de la population (environ 70 %) vivant en milieu rural et pour jouer le rôle de catalyseur de changement des attitudes et des comportements. Sa devise était : "qui sert les paysans et les pêcheurs, sert l'espèce humaine" et elle considérait que le développement agricole était une condition sine qua non du développement économique et social du pays.

A titre d'exemple, la radio rurale a contribué à promouvoir la campagne nationale pour l'agriculture dite "Opération d'autosuffisance alimentaire" au début des années 70. Actuellement, le département de la radio rurale appuie la promotion de la campagne nationale de reboisement.

Au Ghana, les femmes jouent un rôle majeur à tous les niveaux de la vie nationale. Dans les zones rurales, leur rôle va des tâches ménagères au travail des champs en passant par la vente des produits sur le marché. Aucun programme sérieux de développement national ne peut ignorer cela. Peu après l'introduction des émissions rurales, un programme quotidien de 30 minutes était consacré aux femmes rurales.

Aujourd'hui, le département de la radio rurale de la GBC diffuse des programmes qui, au fil des ans, ont eu un impact considérable sur les auditeurs ruraux comme sur les urbains.

En se focalisant sur le message "Dignité dans le travail", l'équipe de la radio rurale diffuse des programmes spécifiquement destinés aux agriculteurs, aux pêcheurs et à d'autres groupes. Les émissions sont suivies de visites sur le terrain pour mesurer l'impact des programmes et s'assurer que les conseils prodigués sont bien mis en pratique. Ces programmes prennent la forme de reportages sur l'actualité agricole qui donnent la parole aux agriculteurs pour rendre compte de leurs expériences réussies et divers experts sont invités à intervenir sur les nouvelles techniques culturales, la nutrition, les santé infantile et les prix sur les marchés.

Ces programmes motivent les citoyens ruraux à faire avancer le développement social dans leurs communautés. A titre d'exemple, une étude, conduite par Anim et Dua en 1985 sur "les attitudes des ruraux face aux programmes de la GBC consacrés aux communautés rurales" (à Amasaman et Kwashiekuma-Ardeman, au Ghana), a montré que 100% des personnes enquêtées étaient encouragées par les programmes ruraux à produire plus de nourriture, à s'impliquer dans les travaux communautaires, à travailler davantage et à se former aux techniques agricoles modernes. S'agissant du développement, les réponses recueillies à l'occasion de cette enquête montrent que les programmes ruraux motivent les villageois à améliorer les infrastructures villageoises à travers des projets de construction de latrines ou de creusement de puits.

Les producteurs de la radio rencontrent également les membres des clubs d'écoute des forums radiophoniques, enregistrent ce qui se dit dans leurs réunions d'échanges et le diffusent à l'antenne pour en faire bénéficier tout le monde. De plus, une fois par semaine, les secrétaires des forums écrivent aux producteurs sur les sujets qui ont fait l'objet de débat, suite à la diffusion des programmes. Ceci leur permet de tenir l'ensemble des auditeurs informés de ce qui a été réalisé par chaque groupe et d'encourager les autres groupes à en faire autant, créant ainsi les conditions d'une saine émulation entre eux.

De tels programmes ont un impact sur le développement des communautés qui abritent ces forums. Dans l'étude mentionnée plus haut, les personnes enquêtées dans le village de Kwashiekuma-Ardeman (qui dispose d'un forum radiophonique) ont indiqué que cela leur a permis d'accéder à des prêts bancaires pour financer leurs exploitations et donc d'améliorer les activités agricoles du village. Enfin, leur pouvoir d'achat a augmenté, ce qui a permis à de nombreux villageois d'acquérir des radios et de satisfaire d'autres besoins de base.

Les études ont également montré que les clubs Worsum (qui sont des forums radiophoniques), mis en place par le centre de formation à la communication de l'Université du Ghana, dans la région centrale du pays, autour des villages d'Agona et de Swedru, ont eu un impact considérable.

STATIONS FM ET URA

Pour améliorer et promouvoir plus efficacement la radio rurale dans le pays, l'administration régionale du Nord (URA) a implanté des stations dans les villages de Bolga, Ho, Bawku et Apam. Ces stations diffusent des programmes destinés aux paysans et aux pêcheurs, dans les langues et les dialectes en usage dans ces régions. Les programmes ruraux sont basés sur une programmation définie par la GBC, mais ils prennent également en compte les caractéristiques économiques, sociales, culturelles et religieuses des villageois.

QUESTIONS ET SUGGESTIONS

Le Ghana connaît de véritables contraintes linguistiques, avec plus de 40 langues parlées dans le pays, dont six principales (Akan, Dagbani, Ewe, Ga, Nzema et Hausa).

Certains programmes ruraux ne sont diffusés que le soir, alors que le groupe d'auditeurs visé rentre à la maison après une dure journée de travail. Or, les gens se couchent très tôt en raison de l'absence d'électricité. Un exemple de ces programmes de «;fin de soirée;» est l'émission féminine diffusée à 20h30 du lundi au vendredi.

Toutes les autres stations FM ont un caractère commercial, en dehors de la radio Ada, qui est une station communautaire.

Ces questions pourraient être facilement résolues si le plan de développement de stations FM destinées à remplacer les stations de rediffusion dans toutes les régions était matérialisé. De telles stations pourraient en effet diffuser des programmes dans les langues en usage dans les zones considérées.

Les principales contraintes rencontrées par la radio rurale sont le manque de ressources financières pour produire et diffuser les programmes ruraux et l'inexistence de moyens de déplacement empêchant les producteurs d'émissions rurales de rester en contact régulier avec les auditeurs. L'absence de matériel de reportage mobile constitue également un obstacle. Les producteurs sont souvent contraints de concevoir et de réaliser leurs émissions en ville et non avec les auditeurs ruraux comme ils le souhaiteraient.

Un autre sujet de préoccupation est le recrutement de personnels de terrain, la fourniture de moyens de transport à ces producteurs et le paiement de leurs prestations.

L'achat de postes récepteurs pour les forums radiophoniques pose également question. Selon Colin Fraser, "l'introduction sur le marché de récepteurs radio transistorisés peu coûteux a favorisé les possibilités d'achat de radios, même dans les sociétés rurales les plus démunies". En conséquence, contrairement aux années 60, où les gens pouvaient parcourir plus de 10 kilomètres à pied pour aller aux réunions du forum radiophonique, ils ne le font plus aujourd'hui car l'écoute individuelle, à la maison, est plus facile et plus personne ne veut parcourir de distances. Ceci a eu pour conséquence de tuer les groupes d'écoute et les réunions d'échanges d'idées après les émissions.

L'absence d'un entretien régulier des récepteurs des forums radiophoniques a également contribué à la "mort douce" de ces forums dans le pays. Un forum s'éteint de lui-même dès lors qu'il reste sans récepteur radio pendant des semaines ou des mois.

Ces contraintes doivent être prises au sérieux et il y a lieu de produire et de diffuser des programmes 'irrésistibles' pour renverser la situation. Sinon, on ne peut que souscrire à l'opinion de Brian Hungerford, un célèbre producteur de radio rurale qui a effectué de nombreuses missions pour la FAO, lorsqu'il écrit dans un article sur les forums radiophoniques "mon opinion est qu'il faut consacrer toute notre énergie à produire des programmes irrésistibles. Oublions les forums radiophoniques".

Les coopératives d'agriculteurs ou de pêcheurs, les groupes confessionnels et les groupes de femmes sont des organisations répandues en milieu rural. Si ces groupes sont encouragés à se réunir, à écouter et à débattre des programmes radiophoniques spécialement conçus pour eux et ensuite à envoyer leurs commentaires aux stations de radio, on obtiendra sans doute des résultats aussi probants et peut être même davantage que ceux obtenus par les forums radiophoniques. Car des programmes conçus spécialement pour les besoins de groupes spécifiques ont toutes les chances d'être écoutés avec beaucoup d'intérêt par ces mêmes groupes.

De plus, la diffusion de programmes vers des groupes déjà constitués évite tout le travail de mise en place de groupes spécifiques pour les forums radiophoniques et permet aux responsables de la radio rurale de s'appuyer sur les animateurs locaux existants, au bénéfice de toutes les parties.

Nul doute que les forums radiophoniques sont toujours un dispositif de radio rurale très pertinent, au Ghana comme ailleurs, mais comme l'a suggéré Colin Fraser : "tous les efforts devraient être faits pour constituer des groupes qui aillent au-delà de la simple écoute des programmes et de la discussion qui s'en suit". Des groupes d'auditeurs bien organisés et créatifs pourraient s'investir dans la transformation des radios forums en coopératives villageoises et en associations d'agriculteurs et de pêcheurs. S'ils y parvenaient, ils pourraient;:

Je voudrais également évoquer brièvement une question très importante qui est le plus souvent ignorée;: la formation. La formation inadéquate et les connaissances limitées des présentateurs radio sur l'agriculture et sur les questions qui préoccupent les paysans constituent un obstacle considérable. Il est indispensable que les producteurs de radio rurale aient une formation préalable sur les activités de leur auditoire cible, afin de préparer des émissions adéquates et des messages pertinents. Ceci est possible par le biais de séminaires de courte durée et d'ateliers de formation. De telles sessions peuvent donner aux producteurs de radio rurale une meilleure connaissance des progrès et des innovations intervenus dans le domaine de l'agriculture, du développement rural et de la communication. Ce qui ne peut qu'améliorer la qualité de leurs programmes radio.

CONCLUSION

Ce regard rétrospectif sur l'évolution de la radio rurale au Ghana nous indique clairement que nous sommes à un stade où nous devons révolutionner notre stratégie. Des recherches approfondies sur les attitudes des ruraux doivent être entreprises et exploitées. En outre, il y a lieu de se pencher sérieusement sur la façon de transformer les forums radiophoniques, prenant en compte les tendances et les dispositifs actuels.

Les producteurs de radio rurale ont besoin d'équipements adéquats - moyens de transport, matériel mobile de reportage, bottes de caoutchouc etc. - et d'une formation sur les rudiments de l'agriculture, pour mieux faire leur travail.

Et si ces questions sont prises en compte, les producteurs de radio rurale pourront améliorer considérablement leurs programmes et mieux sensibiliser les communautés rurales sur la nécessité d'améliorer l'agriculture et le niveau de vie des paysans.

 

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